Gouvernement malien et groupes armés : Des pourparlers en eau de boudin !

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Réunion à Alger du Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le nord du Mali : En prélude au dialogue inter-malienAprès une semaine de pourparlers, dits inclusifs entre différents groupes armés et gouvernement malien, dans la capitale Algérienne, rien d’intéressant n’a encore filtré.  Frustrées, les organisations de la société civile, qui affirment ne pas avoir été associé, au processus de dialogue, dénoncent le mépris du  gouvernement à leur égard.

 

Depuis le mercredi 16 juillet dernier, le gouvernement malien et les groupes armés rebelles sont autour de la table des négociations à Alger, sous la supervision, des Nations Unies et de l’Algérie. Le temps que les parties parviennent à un accord, à Bamako, les critiques fusent de partout. Pour cause,  plusieurs organisations et associations membres de la société civile dénoncent le mépris du gouvernement à leur égard. Car nombre d’entre elles affirment ne pas avoir été associé au processus par le gouvernement. Pire, selon un membre du Haut Conseil Islamique, le premier ministre, Moussa Mara, n’a trouvé mieux que de les informer par SMS, à travers le ministre des affaires religieuses et du culte, Thierno Oumar Hass Diallo, afin, dit-il, que les musulmans prient pour le Mali.  « Dans un pays sérieux, nous   devrions être informé officiellement…», assène-t-il.

Chez d’autres organisations et associations de la société civile, non moins importantes comme, le COREN, la plate forme  Kel Tamscheq, et les associations féminines, c’est le même son de cloche. Tous, ils se disent avoir été tenus à l’écart du processus de dialogue, qui pourtant sans leur concours peut difficilement réussir.

Par ailleurs, le hic qui fait tilt, en est que la presse et les médias privés ont tous été tenus à l’écart, sans exception. Seule,  la chaîne nationale ; ORTM, a eu le privilège d’être dans les secrets des pourparlers d’Alger. Et dans une certaine mesure, le quotidien national l’ESSOR.

Après une semaine de pourparlers à Alger, la confiance peine toujours à sa rétablir  entre Bamako et les groupes armés rebelles.  « Il n’y a jusque là pas eu d’échanges directs entre les mouvements rebelles et le gouvernement malien », nous indique t-on.  Et la division, entre les groupes armés rend le processus plus compliqué. Pour cause, faut-il, le rappeler, les éléments du MNLA et du MAA se sont affrontés, deux fois en moins d’une semaine dans les localités de Anéfis et de Tabankort, faisant plusieurs victimes.  Le dernier en date, c’était le dimanche 20 juillet dernier, soit le 5ème  jour de l’ouverture des pourparlers à Alger. Aux dernières nouvelles, selon nos sources, une délégation composée des notabilités, devait quitter Kidal, hier lundi 21juillet, pour se rendre à Anéfis, afin de trouver un terrain d’entente entre  les groupes dissidents. Selon les sources dignes de foi,« Le MNLA et le HCUA, veulent que le MAA fasse son choix entre le gouvernement malien et le camp adverse». Quant au ministre des affaires étrangères et de l’intégration africaine, Abdoulaye Diop,  non moins, chef de la délégation malienne à Alger, il déclare pour sa part que les parties avancent à petit pas. « On apprend à se connaître, nous sommes entrain de voir quelles sont les possibilités pour nous et l’importance à accorder à tel ou tel dossier. Mais le plus important c’est que nous avons commencé à nous parler et il est important d’aller vite », dit-il.

Pendant ce temps, les Maliens retiennent leur souffle. Mais aussi s’interrogent, notamment sur la fameuse question du DDR (désarmement -démobilisation- réinsertion). Car cela semble  être désormais, une évidence. Et pas uniquement, à cause du fait que les groupes armés sont en position de force depuis les événements du 21 mai, mais surtout, par ce que le premier ministre, Moussa Mara, s’est déjà inscrit dans cette logique contrairement à ce qu’il avait été dit lors de sa déclaration de politique générale à l’hémicycle. A savoir qu’aucun  rebelle ne sera désormais réintégré dans l’armée. Pourquoi, donc tenir de tel langage, du moment où le président de la république, Ibrahim Boubacar Keïta, avait déjà déclaré, « que tout est négociable sauf l’intégrité territoriale et le caractère laïc de la république ».

 

Lassina NIANGALY

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2 COMMENTAIRES

  1. Rien qu’à vous voir réagir avec ce tempérament, on sent que l’article a fait son effet…
    :mrgreen:

  2. Le peuple Malien est victime des mensonges repetes de sa presse et de ses gouvernants….les infos sur des combats entre maa et mnla ne sont pas fondees comme vous les presentez…MAA et MNLa sont allies …maa marionnette et milices narco terroristes sont allies…Ensuite vous donnez les resultats selon vous des negociations qui ne sont pas a leur fin de premieres phase lorsque vous parlez d integration DDr..une decision larvee transformee en resultat de negociation…pourquoi negocier si vous connaissez tout ca…et puis vous pensez avoir quelque chose a donner tandisque pour avoir quelque chose a donner il faut avoir quelque chose qu on peut vous envier…les societes civiles et les mouvements marionnettes que vous mettez au devant de la scenes expliquez nous leur legitimite en matiere de belligerence dans un conflit qui n est encore pas a son terme a en croire la fougue des propos des uns et des autres…aujourd hui le peuple Malien a plus besoin de la verite que de pain car il est meurtri et martyrise par une gestion demagogique et activement totalitaire des plus corrompues….je comprends par votre activisme une volonte a moitie affirmee de preparer une guerre civile si les negociations n ont pas donne le resultat que vous avez affirme d avance…Les contradictions que vous mettez en exergue a l endroit d ibk et de mara illustrent la malveillance en gestation continue a l endroit de la paix et de la cohesion sociale que nourrit l etat a ses risques et perils..

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