Gouvernement malien et groupes armés en atelier : L’espoir est permis

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Le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali, Bert Koenders, au Conseil de sécurité, le 16 octobre 2013. Photo: ONU/Eskinder Debebe

Sous l’égide de la MINUSMA, c’est tenu le vendredi 14 février dernier  à l’Hôtel Kempeski El Farouk l’atelier  sur le programme de désarmement, de démobilisation et de réintégration des groupes armés. A l’issu de la rencontre tenue à huis clos, nous avons recueillis les réactions de quelques participants. 

 

 

BERT KONDERS, représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies

« Il ya une création de confiance entre les parties»

Je crois que ça été une réunion extrêmement importante.

On a parlé aujourd’hui avec les membres du Gouvernement et ceux de tous les groupes armés sur le processus de cantonnement pour finalement aller dans le pragmatisme. Il s’agit de savoir, combien de sites faut-il pour le cantonnement des groupes armés et à quel moment effectuer ce cantonnement. On a fait une présentation technique pour tous ces groupes et le gouvernement pour pouvoir formuler une feuille de route afin d’avancer. C’est vous dire qu’on est encore dans le contexte de séminaire, mais pas dans les négociations inclusives. Les travaux continuent pour discuter des détails. Aussi, on a le projet d’avoir une réunion sur l’état des lieux de l’accord d’Ouagadougou avec le ministère de la Réconciliation Nationale et deux autres séminaires. Je pense que tout cela pourrait aider le processus de démarrer dans une manière informelle et de confiance qui est nécessaire pour la construction du pays, la paix avec le gouvernement. Je crois qu’il ya une création de confiance entre les groupes armés et les autorités maliennes.

 

 

 Zahabi Ould Sidi Mohamed, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale

« C’est un pas important qu’on vient de franchir » 

Pour moi, je trouve que c’est un pas important qu’on vient de franchir. Que des Maliens viennent discuter  au Mali et c’est ce que tous les maliens souhaitent.  Comme on le dit, le linge sale se lave en famille.

 

 

Le deuxième point est que ce processus est un début.  Car, le cantonnement va permettre d’atteindre deux objectifs essentiels à savoir la stabilisation de la situation sécuritaire (et il ya toute une série de données techniques qui sont liées au désarmement, à la démobilisation) et à la réinsertion (DDR) qui reste un autre programme. Mais, le cantonnement est un point de départ et il ya eu une douzaine de sites qui ont été identifiés par les parties et qui serviront pour le cantonnement de tous les mouvements et groupes armés. Chacun a choisi là où il doit mettre ses combattants et il y aura une commission pour le contrôle.  Il y aura tout un processus de DDR qui va commencer et qui permettra la tenue parallèle des négociations apaisées, parce qu’on n’aura pas un groupe qui aura un moyen de pression sur les autres, mais des groupes cantonnés prouvant leur adhésion à la paix.

 

 

Nous allons boucler toutes les questions sur le cantonnement le 25 février prochain. Et, le cantonnement débutera  la semaine qui suit avec la MINUSMA qui sera chargée de superviser ce cantonnement conformément à leur mandat que le Conseil de Sécurité leur a donné en étroite collaboration avec  les Forces armées et de sécurité du Mali.

Tous les représentants étaient là, l’atmosphère est très encourageante, il ya beaucoup d’échanges et de respects entre les mouvements.

 

 

Mohamed Mahmoud Al Oumrany, doyen de la communauté arabe

« Je laisse la porte ouverte à la réconciliation »

La rencontre qui vient de s’achever a abouti à de grands résultats. Les signataires de l’accord de Ouagadougou et les adhérents se sont rencontrés avec les représentants du secrétaire général et les pays représentants la commission de suivi. Cette réunion a discuté de la nécessité de cantonnement. Parce que, si on veut la paix, l’ordre et la stabilité dans ce pays, il faut cantonner les mouvements armés. Et chacun a fait des propositions pour son cantonnement. Les points retenus feront l’objet d’une rencontre pour le 24 de ce mois. Après, chaque mouvement aura la mission à accomplir pour réussir son cantonnement, sa feuille de route et cela dans les trois régions nord du pays.

 

 

Dans cette rencontre, on a réglé pas mal de problèmes qui concernent le vivre ensemble, la prochaine carte du pays, la gouvernance. Bref on a avancé dans la négociation.

 

 

Les signataires et les adhérents de l’accord d’Ouaga sont unanimes sur la nécessité du cantonnement.  Mais, il ya toujours des fauteurs de troubles. Mais, comme on le dit, « le chien aboie, la caravane passe ». Je suis le doyen de la communauté arabe, je laisse la porte ouverte à la réconciliation.

Rassemblées par

Dieudonné Tembely                     

 

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