La France ne sait plus que dire ou que faire pour convaincre les autorités maliennes à accepter de façon laxiste, les propositions des bandits armés en matière de négociation. Et pourtant, l’une des conditions sine qua non d’engager les négociations constitue le désarmement et le cantonnement des groupes rebelles cités par les français, on ne sait sur quelle base. Chose que ni la France, ni leurs protégés ne veulent faire, malgré leur accord dans les accords préliminaires.
En effet, lors de sa récente visite, son excellence Ibrahim Boubacar Kéita a mis le doigt sur la plaie en indexant la France d’être à l’origine du jeu trouble et du blocage de la situation. De son côté, Laurent Fabius, incarnation du double langage, affirme que c’est le président malien qui devrait aller trouver les rebelles afin d’engager les négociations. Rappelons qu’il y a quelques mois, ces hommes d’Etat français ont soutenu mordicus que l’armée française est engagée aux côtés de l’armée malienne pour traquer les groupes armés, qu’il ne saurait y avoir deux armées maliennes, entre autres. Autrement dit, tout esprit cartésien comprendrait qu’il s’agissait de dérouter tous les groupes armés qui étaient impliqués dans l’invasion des régions du nord du Mali. C’était sans compter avec l’intention de la France de rester seul maître à bord à Kidal. Si les autorités maliennes ont fait aveuglement confiance à la bonne foi des Français, elles sont aujourd’hui dans une situation où même les populations de Kidal commencent à avoir assez des comportements de la force Serval. On ne sait plus qui fait quoi.
En effet, la France devrait revoir sa copie rien que pour sa notoriété et pour l’image de sa politique. De nos jours, le nom de François Hollande énerve plus d’un malien.
Dado Camara