Gao : Les terroristes fabriquent des explosifs dans le labo du lycée public

De bonne source, les terroristes du Mujao et d’Ançar Dine auraient installé du matériel dans le laboratoire du lycée Yana Maïga de Gao pour la fabrication d’explosifs. L’information a été confirmée par plusieurs sources à Gao où règnent en maître les islamistes depuis plus de trois mois. Ce qui a poussé les chefs des jeunes des quartiers à discuter sur la question avec les terroristes. Nos sources précisent aussi que la fabrication avait déjà commencé depuis la semaine dernière. Ce qui en rajoute à l’inquiétude grandissante et à la colère des populations de Gao.
Mohamed Mohamoud El Omrany, président de la communauté arabe du Mali.

« Lâchons la Cedeao, nos meilleurs alliés sont les pays qui ont le même problème que nous !»
L’ancien Ambassadeur et président de la communauté arabe du Mali, son Excellence Mohamed Mohamoud El Omrany, a révélé qu’il vient de rencontrer les présidents du Niger, de l’Algérie et de la Mauritanie. Et selon lui, tous sont unanimes quant à la préservation de l’intégrité territoriale du Mali et ils sont prêts à nous aider. Mais, malheureusement les Maliens n’arrivent pas réellement à se mettre ensemble. A l’en croire, le problème de la partition du Mali est réglé à 90%, il reste à résoudre le cas des islamistes. Pour lui, il est temps que le Mali laisse la Cedeao pour se tourner vers ses pays voisins (le Niger, la Mauritanie et l’Algérie) qui partagent le même problème que lui. Il a regretté le manque réel de détermination du gouvernement du Mali.

Hombori : Quand la rougeole fait du ravage…
A la différence de Gao qui croupit sous le poids du choléra, à Hombori, c’est une épidémie de rougeole qui fait ravage chez les enfants. Dans cette contrée sous occupation mais dont on parle très peu, les Journées nationales de vaccination et autres Programmes élargis de vaccination (Pev) apparentés, sont suspendus et il est normal que les malades ne s’en sorte. Les envahisseurs n’ayant rien à leur administrer comme soins. L’Oms, le Ministère de la santé et celui de l’action humanitaires sont interpellés.

Niafunké : On escroque des médicaments !
Niafunké est le seul cercle où il n’y a ni maître ni élève. Deux tiers de la population se sont déplacés vers la ville de Tombouctou ou vers Mopti. Les hommes du Mnla ont pillé les stocks de médicaments de la pharmacie. Cependant, les parents des enfants, malgré la rareté de l’argent, doivent payer ces médicaments avec les occupants pour sauver la vie des leurs. Un jeune est mort le 14 juin faute de moyen pour de déplacement pour être soigné à Mopti, hôpital le plus proche, mais surtout après une longue agonie des suites d’un accident qui lui a vidé son sang.

Tombouctou : On ampute les enfants !
Tombouctou, un enfant mendiant est mort après avoir dégoupillé une grenade trouvée. Deux de ses camarades ont été amputés de leurs membres supérieurs et inférieurs. Et sur place, on fait cas de 2730 talibés qui ont besoin d’appuis alimentaires. La sonnette d’alarme est tirée par les habitants restés encore sur place. Et puisqu’il n’y a pas d’Etat dans ces contrées (et apparemment Bamako n’est pas prêt de revenir) l’espoir a cédé place à l’affliction. Du coup, le taux de mortalité a pris l’ascenseur.
Sit-in du Collectif des ressortissants du Nord du Mali.

Le seul mot d’ordre « il faut libérer les 2/3 du territoire ! »
Les ressortissants et déplacés du nord à Bamako se sont rassemblés à la place de l’indépendance, la semaine dernière (comme nous vous l’avions annoncé dans notre parution du mercredi passé) pour fustiger l’inaction des autorités de la transition. L’équipe du Martien est jugé inopérant. Il se déplacerait beaucoup trop à l’extérieur et ne se soucierait guère de ce qui se passe à l’intérieur du pays. Pourtant, c’est pour cette raison essentielle qu’il ait été nommé et doté de pleins pouvoirs. Pourquoi ne fait-il pas officiellement appel à la communauté internationale pour demander une intervention militaire ? Pourquoi ne dit-il pas à son capitaine et d’ancien chef de l’Etat, qui semble contrôler l’armée, d’aller au nord et de laisser le sud vivre une transition apaisée ? En fait personne ne semble comprendre ce que le Premier ministre veut réellement. Il a entraîné tout le monde avec lui sur sa planète. A tel point que qu’un confrère de la sous région s’est trompé de pays et de peuple. « C’est sur les airs et les paroles de «la Marseillaise» qu’il a invité le peuple malien à se soulever pour faire honneur à ses «ancêtres les Gaulois».

La Rédaction

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