Gao: déminer le terrain

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deminage   UNMAS
deminage UNMAS

 

À la demande du Département des opérations de maintien de la paix de l’ONU (DOMP), le service de l’action antimines (UNMAS) s’est déployé au Mali en Janvier 2013 au lendemain de la crise.

 

Aujourd’hui mandaté par la résolution 2100, UNMAS a entre autres pour rôle de protéger les civils contre les dangers liés aux mines et autres munitions abandonnées, ainsi que de réduire les menaces pour le personnel des Nations Unies déployé dans le pays.

 

C’est dans ce cadre que la MINUSMA, au travers de UNMAS et la section du génie militaire du contingent chinois de la Mission, a lancé une vaste opération de déminage dans la périphérie Nord- Est de la ville de Gao. L’opération concerne des sites précédemment occupés par les djihadistes, et bombardés par l’aviation française pendant l’offensive de la force Serval.

 

L’opération  a consisté  à identifier, extraire et détruire engins et restes d’explosifs toujours présents sur ces sites.

 

Cette action vient s’ajouter à plusieurs autres que UNMAS a mené depuis qu’elle est déployée au Mali. A ce jour, 512 villages ont été vérifiés et 310 010 mètres carrés identifiés -et marqués-  “zones dangereuses”.  A la suite de ces opérations, 495 engins non explosés et 87 autres appareils à dynamite ont été neutralisés, de même que 8690 munitions ont été détruites.

 

Soutien aux  Forces de défense et de sécurité du Mali

 

La MINUSMA a fourni le soutien du service antimines aux  Forces de défense et de sécurité du Mali au travers de la formation de 1 884 personnels à la sensibilisation aux explosifs. De plus, UNMAS a procédé à l’évaluation des cinq dépôts de munition de Kati, Ségou, Sévaré, Gao et Tombouctou, ce qui a permis d’ identifier immédiatement les besoins de sécurisation de stockage et de remise en état des dépôts.  UNMAS a également formé le personnel du Ministère de la défense du Mali à la gestion des munitions.

 

Les récents conflits armés au Mali ont eu pour conséquence la contamination d’une vaste importante partie du Nord du pays par des mines et autres explosifs.

Cette menace pèse sur la sécurité, les activités agricoles et économiques, mais aussi sur le déplacement des populations civiles. Elle empêcherait le retour de plus de 168 000 réfugiés et 420 000 déplacés internes.

 

Parallèlement à ces actions opérationnelles au travers de UNMAS, la MINUSMA fournit  également un appui  technique et financier à la commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères  (CNLCPAL –MALI) pour la mise en œuvre complète de ses activités de bases, conformément à l’article 24 de la convention de la CEDEAO sur les armes légères, leurs munitions, et leurs matériels connexes.

 

Olivier Salgado

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