G5 Sahel : Une organisation de plus ou une alternative à la stabilité et au développement durable au Sahel et notamment dans ses pays

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La Coalition des Alternatives Africaines Dette et développement (CAD-Mali), mouvement social s’est dotée d’espaces d’expression populaire, d’interpellation dont le « Thé Politique ». A cet effet, elle a organisé un Espace Thé politique le 29 juin passé sur le G5 Sahel avec des personnes ressources de l’Etat et de la Société Civile. Une des recommandations fortes de cette rencontre a été la démultiplication des recommandations auprès de la presse écrite et orale.

CONTEXTE ET JUSTIFICATION

Le Sahel est devenu ces dernières années une région de trafics en tous genres et le sanctuaire de groupes armés liés à Al-Qaida, particulièrement Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).

Cette organisation, une émanation d’un groupe salafiste combattu par l’Algérie pendant dix ans, opère toujours dans ce pays ainsi que dans d’autres pays sahéliens. Le Mali, la Mauritanie et le Niger ont particulièrement souffert de ses activités, comprenant des attaques sanglantes et enlèvements.

Les présidents de la Mauritanie, du Burkina Faso, du Mali, du Tchad et du Niger, réunis en mini- sommet à Nouakchott le 16 février 2017, ont créé le « G5 du Sahel », pour coordonner leurs politiques de développement et de sécurité. Selon le communiqué final, le nouveau groupe est « un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale », avec à sa tête le chef de l’Etat mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, par ailleurs nouveau président en exercice de l’Union africaine.

On connaissait le G8, et le G20, il y aura désormais le G5, le groupe des cinq pays du Sahel, Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad, ont affiché  à Nouakchott leur volonté d’affronter ensemble les problèmes souvent similaires qu’ils partagent dans leur région.

La communauté internationale a promis à ces pays plus de 8 milliards d’euros en fin d’année dernière pour des investissements dans le domaine de la sécurité et du développement. C’est pour voir comment utiliser précisément cette enveloppe que le G5 voit aujourd’hui le jour. Cette instance doit permettre d’élaborer dans les prochains mois une cartographie complète et précise des besoins et des projets : par exemple le désensablement du fleuve Niger, le bitumage de routes régionales, la création d’interconnections électriques entre le Mali et la Mauritanie, le Mali, le Burkina et le Niger.

« L’idée est de privilégier des projets dans des zones à l’abandon et donc propices au développement du terrorisme », explique le ministre nigérien du Plan. Le G5 n’est pas une structure de plus ou de trop, assure Amadou Boubacar Cissé. « C’est un nouvel espace de solidarité nécessaire qui va permettre aux pays du Sahel de mieux s’organiser ». Le secrétariat permanent du groupe des 5 du Sahel devrait être basé à Nouakchott mais c’est un Nigérien qui sera nommé à sa tête. Il se réunit à différents niveaux dont, pour le volet militaire, au niveau des chefs d’État-major des armées.

 

Ce cadre de coopération présente la particularité, au regard d’autres organisations :

  • de lier étroitement développement économique et sécurité, les États étant « (…) persuadés de l’interdépendance des défis de la sécurité et du développement (…) » ;
  • d’impliquer des États du Sahel directement menacés par les différentes organisations djihadistes de la région (AQMI, MUJAO – Al Mourabitoune, BokoHaram).

Le 5 juin, à Bamako, les ministres des Affaires étrangères des pays membres du G5 Sahel ont annoncé que les effectifs de leur force conjointe passeraient de 5 000 à 10 000 hommes. Une annonce qui laisse leurs partenaires occidentaux circonspects. « Où vont-ils trouver ces 5000 soldats supplémentaires? Et, surtout, avec quels moyens? » s’interroge un diplomate européen. Selon un ministre sahélien, le budget nécessaire est estimé à 400 millions d’euros. L’UE en a déjà promis 50. Pour le reste, les membres du G5 Sahel comptent sur le soutien de leurs partenaires internationaux (Banque Mondiale, FMI…) et misent surtout sur le prochain sommet des chefs d’État de l’organisation, le 2 juillet, à Bamako.

Selon un autre ministre sahélien, ils espèrent y obtenir un important soutien matériel et financier de la France, ainsi que de l’Allemagne. D’autres pistes (onusienne, américaine et chinoise) sont à l’étude, confie une source diplomatique, qui dit s’activer « tous azimuts ».

Les chefs d’État du G5 Sahel souhaitent en outre que leur force conjointe de lutte contre le terrorisme soit opérationnelle le plus rapidement possible, même si celle-ci ne dispose pas encore des 10 000 hommes annoncés. Objectif : lancer les premières opérations avant la fin de l’année 2017.

Pour cela, les pays membres du G5 Sahel comptent d’abord s’appuyer sur les forces militaires des trois pays dits du « fuseau central » : le Mali, le Burkina Faso, et le Niger – lesquels avaient déjà amorcé un projet de force conjointe pour sécuriser leurs zones frontalières. « Des troupes sont déjà sur place le long des différentes frontières. Cela n’est donc pas compliqué de les mobiliser pour faire partie de cette future force », glisse un ministre d’un pays concerné.

Signe de cette volonté d’accélérer le tempo, le général Didier DACKO, jusqu’à présent chef d’État-major général des armées maliennes, a été nommé le 7 juin commandant en chef de la force conjointe du G5 Sahel. Selon des sources concordantes, le futur quartier général de celle-ci devrait d’ailleurs être installé à Bamako, le Mali étant considéré par tous comme le principal théâtre d’opérations.

Au moment où les chefs d’Etat des 5 pays formant le G5 Sahel multiplient leur lobbying pour obtenir un quitus du Conseil de sécurité de l’ONU, Washington se montre très réservé. Pour lui, une force régionale pour combattre les extrémistes est à saluer. Mais une simple déclaration du Conseil suffirait plutôt qu’une résolution.

La force du G5 Sahel tiendra un sommet extraordinaire, le 2 juillet prochain, à Bamako, au Mali en présence de Monsieur Emanuel MACRON, Président français.

En lien avec cette dynamique, la CAD-Mali a organisé un Espace Thé Politique au fin de partager les préoccupations des Citoyens  avec l’Etat et ses Partenaires Techniques et Financiers. Les présents Termes de Référence s’inscrivent dans cette optique.

OBJECTIFS DE  CET-ESPACE THE POLITIQUE

Cet-espace vise à contribuer au débat sécuritaire et de développement au Sahel et en particulier dans les pays du G5 Sahel.

Spécifiquement, il s’agit :

  • informer et sensibiliser les masses populaires sur les enjeux et défis du G5 Sahel ;
  • décrypter les forces, faiblesses, opportunités et menaces du G5 Sahel.

METHODOLOGIE :

*Exposer des recommandations issues de la conférence débat du 29 juin tenue à l’hôtel massaley sur le G5 Sahel

 

  • Date : 25 Juillet 2017
  • Lieu : Musée National
  • Heure : 15H00

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