G5 Sahel : Et si le Mali avait eu tort d’avoir raison trop tôt !

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Face à la sanctuarisation du Sahel par des pseudo-djihadistes qui ne sont, en réalité, que de vils criminels et trafiquants en tous genres ; et face à l’insécurité entretenue par ces hordes de terroristes avides de sang et exploitant à fond la pauvreté et parfois le désespoir des braves populations du Sahel éprouvées par les effets désastreux des changements climatiques, les Chefs d’Etat du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad ont porté le G5 Sahel sur les fonts baptismaux le 16 février 2014 à Nouakchott (Mauritanie). Dans son acte fondateur, le G5 Sahel ne fait pas mystère de son ambition de promouvoir le développement et la sécurité, la bonne gouvernance et la démocratie ainsi que le développement régional inclusif et durable en agissant sur le levier dela coopération régionale et internationale.

C’est que, entretemps, les doctrines en matière de lutte contre le terrorisme dans l’espace sahélo-saharien et à travers le monde ont fortement évolué, mettant en exergue la nécessité de combiner actions militaires et actions de développement. L’enlisement d’armées qui comptent parmi les plus puissantes au monde dans des théâtres d’opérations disséminés aux quatre coins du monde a achevé de construire de nouvelles doctrines en matière de lutte contre le terrorisme, cette odieuse hydre  de Lerne à la nature insaisissable et aux méthodes asymétriques. Pour l’histoire, flashback sur la genèse de ce qui aurait dû être une évidence.

Le Mali, précurseur du G5 Sahel

Père fondateur de l’Organisation de l’Unité Africaine, ancêtre de l’actuelle Union Africaine (UA) et ayant gravé la construction africaine dans le marbre de sa Constitution, le Mali a toujours été un chantre de l’unitéqui donne sa pleine mesure à la mutualisation des intelligences et des ressources pour construire le bonheur des populations africaines. C’est ainsi que des indépendances à nos jours,  le Mali a joué et continue de jouer les premiers rôles dans la construction d’un nombre impressionnant d’organisations qui comptent dans la sous-région ouest-africaine et sur le continent. Pas besoin d’égrener des listes ! Pour notre démonstration, suffiront largement l’OUA, l’UA, la CEDEAO, l’UEMOA, le CILSS, le Liptako-Gourma, l’OMVS… et bien entendu le bien nommé G5 Sahel. A propos de celui-ci, il vous souviendra que depuis le début de la décennie 2000, à l’heure des tout premiers rapts d’européens dans le Sahel, un pays a tiré la sonnette d’alarme. Le Mali. Un pays a tenté vainement de mobiliser pour faire face à la tête de Cerbère qui sortait des profondeurs du grand désert. Le Mali. Un pays a fait face, presque seul, à un fléau transfrontalier. Le Mali. Un pays s’est trouvé dans le rôle peu enviable de victime collatérale pour affronter les conséquences de l’intervention en Libye d’une certaine communauté internationale mal informée, mal préparée et savamment manipulée par MM. Sarkozy et Bernard-Henry Levy. Encore le Mali. Même la vénérable ONU a foncé tête baissée dans le piège libyen, véritable boîte de Pandore d’où se sont échappés le désordre, l’anarchie et la violence. La Libye, ce Styx aux contours aussi imprécis que la mer du Nord qui charrie la déchéance humaine des temps modernes et qu’il convient de dessécher par tous les moyens.

Aujourd’hui, dans le prétoire du tribunal de l’histoire, là  où les faits têtus sont opposables aux discours creux et mensongers des ambitions égoïstes et mesquines, chacun devra assumer pleinement sa part de responsabilité. Victime du terrorisme au Sahel alimenté par le chaos libyen, le  Mali a eu malheureusement tort d’avoir raison trop tôt. Il en est ainsi de certaines matières même si, par après, il faudra rendre à César ce qui est à César. Beatipauperesspiritu (Bienheureux les pauvres d’esprit !).

Le leadership d’IBK

Du Sahel aux Nations-Unies ; d’Addis-Abeba au château de La Celle-Saint-Cloud, près de Paris ; d’Abidjan à Bruxelles, le Président IBK aura été de toutes les « campagnes », se dépensant sans compter, afin de réunir toutes les conditions nécessaires à l’ancrage institutionnel du G5 Sahel et à la montée en puissance de sa Force Conjointe dont le poste de commandement opérationnel se trouve justement à Sévaré, en terre malienne. Et un certain Didier Dacko, Général de Division de son armée, n’en est-il pas le Commandant en chef depuis le 8 juin 2017 ?Aux côtés de la MINUSMA, de Barkhane, des armées nationales et de diverses forces européennes déployées dans le Sahel, le G5 Sahel agit tel un joker de luxe. Mieux ! Sa Force Conjointe cristallise tous les espoirs des autorités et populations du Sahel ainsi que de toute la communauté internationale dans l’âpre combat contre les forces du mal.

Il est sûr et certain que les historiens ne manqueront pas de faire le bilan de l’œuvre colossale d’IBK en sa qualité de président en exercice de la conférence des Chefs d’Etat du G5 Sahel, du lundi 6 février 2017 (Sommet extraordinaire du G5 Sahel à Bamako) à celui de Niamey (6 février 2018), au cours duquel il a passé le témoin à son homologue nigérienIssoufou Mahamadou.  En attendant cette échéance, il nous faut affirmer haut et fort que c’est sous son magistère que le G5 Sahel est sorti de ses limbes pour prendre véritablement son envol. Si aujourd’hui le monde entier se presse autour du berceau du G5 Sahel, il a bien fallu que des artisans infatigables fassent le boulot et qu’un leadership éclairé ait été à la manœuvre pour mettre fermement le cap sur le port d’attache et que, enfin, sa dédicace ait été à hauteur de ses ambitions. Sans autosatisfaction d’aucune sorte, le Président IBK aura satisfait à toutes ces exigences. Et même au-delà !

Bruxelles, l’apothéose

Le 23 février 2018 à Bruxelles, au siège de la Commission Européenne, s’est tenue la Conférence internationale de Haut niveau sur le Sahel ; elle était co-présidée par le Président de la République du Niger, Président en exercice du G5 Sahel, Issoufou Mahamadou, par le Président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa FakiMahamat, par le Secrétaire Général des Nations-Unies, António Guterres et par le  Président de la Commission Européenne, Jean-Claude Juncker. Les 27 chefs d’État et de Gouvernement de l’Union Européenne s’étaient tous pressés au Berlaymontpour apporter leur soutien politique et financier aux pays du Sahel qui sont une « digue » qui les protège et dont toute infortune pourrait les affecter gravement. Venus aussi à Bruxelles, des hauts représentants des riches monarchies pétrolières du Golfe dont l’Arabie Saoudite et les  Émirats Arabes-Unis pour apporterleur solidarité à leurs frères du Sahel.

Le tour de table a abouti à une annonce de 414 millions d’euros dont 116 millions pour l’Europe. La moisson est bonne. Excellente. Par enthousiasme, on serait même tenté d’affirmer que le budget est définitivement bouclé pour la mise à flot de la Force Conjointe s’il n’y avait pas ce petit gap annuel de 9 millions sur les 75 millions du budget des opérations. Qu’à cela ne tienne ! Comme l’a laissé entendre le Président KEITA, il y aura un avant et un après-Bruxelles tant la mobilisation de la Communauté Internationale au chevet du Sahel aura été forte.

Il faut espérer que les modalités de décaissement des contributions annoncées ne soient pas un parcours du combattant de nature à hypothéquer les opérations complexes de la Force Conjointe. Il faut espérer aussi que les partenaires comprennent que, à menace égale, le traitement doit être identique ailleurs comme au Sahel. Malheureusement pour l’instant, il n’y a pas de commune mesure entre les sommes dépensées ailleurs pour éradiquer le terrorisme et celles consenties aux pays du Sahel. Ce deux poids, deux mesures a été fortement souligné par les cinq Chefs d’Etat du Sahel qui ont produit un sacré plaidoyer à Bruxelles dont il faut espérer qu’il génère des dividendes à la hauteur de leurs ambitions.

Drissa Kanambaye, Communicologue

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6 COMMENTAIRES

  1. Quelles sont ces conneries? Qu’a fait IBK dans cette affaire du G5? Rien, si ce n’est de voyager pour aller pleurer au Burkina à des funérailles de victimes du terrorisme, alors qu’au Mali, c’est chaque jour qu’il y’ a matière à pleurer pour IBK, puisqu’il ne se passe pas un seul jour, sans que des civils et des militaires ne tombent sous les balles des djihadistes. Avant de se vanter d’avoir participé efficacement à la montée en puissance du G5, qu’en est-il de sa propre armée? N’a t-elle pas besoin de montée en puissance? Ce vaurien ayant détourné tout l’argent de l’armée avec sa famille et ses proches, compte exclusivement sur ce G5 pour défendre son pays. La charité bien ordonnée commence par sois-même. C’est en particulier la situation de son armée qui doit le préoccuper et non compter sur cette force en gestation. Et s’il n’y avait pas de G5, que fera t-il alors? Cet article est bien élogieux pour le plus incapable et le plus minable des chefs d’état de la sous-région. Autre remarque de taille. La Mauritanie doit être surveillée comme du lait sur le feu. Il ne se passe jamais d’attaques dans ce pays, puisque les djihadistes y ont une totale liberté d’action. La Mauritanie a fait un pacte avec les terroristes, et ce pacte semble tenir jusqu’à ce jour. Souvenez-vous de la tenue du congrès d’unification des forces djihadistes en plein centre de la Mauritanie où étaient présents les chefs de toutes les Katibas. L’Etat Major Mauritanien ne pouvait pas ignorer la tenue d’une réunion aussi importante sur son territoire. Les participants étaient arrivés à bord de pick-up par convois entiers, traversant toutes les régions du pays pour joindre le lieu du congrès. Au lieu d’accuser Blaise Compaoré, Abdel Aziz est bel et bien de connivence avec les terroristes. Tous les assaillants poursuivit par les forces de sécurité disparaissent une fois la frontière de la Mauritanie franchie. Et, c’est encore de ce pays et de l’Algérie que viennent tous les djihadistes qui opèrent au Mali. Il faut dire les choses comme elles se doivent. Comment ce pays peut-il être dans ce G5 alors qu’il ne joue pas franc jeu dans l’affaire. Lorsque des brigades entières abandonnent leurs positions au Mali pour faute d’équipements, IBK est fortement interpellé pour justifier la destination de tout cet argent décaissé sous le prétexte d’équiper l’armée. Et où est donc ce matériel? Avec huit cent soixante milliards décaissés, ces enfoirés ont encore le sacré culot de parler de manque de moyens. Qu’ils disent alors aux militaires où ils ont mis l’argent puisque de matériels il n’y en a point.

    • Attention Touré, tu vas te faire traiter de “non malien” ou d’apatride par Black le Malien, notre nouvelle pintade!😆😆😆😆😆😆😆😆

  2. COMMUNICOLOGUE!😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆😆
    Mais d’où sort ce bouffon ?😆😆😆😆😆😆😆😆

    Et le pire, c’est que ce n’est pas seulement son titre ULTRA-POMPEUX ET PEDANT😆 qui est absolument ridicule, LE CONTENU DE SON TORCHON L’EST TOUT AUTANT !😆😆😆😆

    Morceaux choisis :
    “Face à la sanctuarisation du Sahel par des pseudo-djihadistes”
    Vous avez bien lu: Les barbus d’Aqmi, du Mujao, d’Ansardine, de Kouffa etc qui nous ont imposé 9 mois durant la Charia, nous ont amputés, lapidés et fouettés, et qui nous assassinent aujourd’hui, ne sont que des PSEUDO djihadistes selon notre… COMMUNICOLOGUE !😆😆😆

    “Il est sûr et certain que les historiens ne manqueront pas de faire le bilan de l’œuvre colossale d’IBK”😆😆😆😆😆
    Monsieur le GRIOTOLOGUE, ce bilan, ils l’ont TOUS déjà fait et ILS VEULENT TOUS LE VOIR DÉGAGER!😆😆😆😆

    “Malheureusement pour l’instant, il n’y a pas de commune mesure entre les sommes dépensées ailleurs pour éradiquer le terrorisme et celles consenties aux pays du Sahel.”
    C’est ça! On reçoit un appui financier COLOSSAL avec la bagatelle de 414 MILLIONS D’EUROS (soit près de 3000 MILLIARDS DE FCFA!), mais pour notre COMMUNICOLOGUE😆, c’est encore “trop peu”!😎

    Signé Nfp, Déconologue émérite.😆😆😆😆😆😆😆

    • Merci d’avoir étalé toute votre incompréhension, votre manque d’analyse et de politesse (vous en connaissez la signification peut-être), votre haine. Ça sans l’intervention d’un français déguisé en malien. En tout cas, si vous êtes malien, ou même africain, vous le méritez pas du tout. Pitoyable.

      • Tiens, une nouvelle pintade sur Maliweb?😆😆😆

        Sous le pseudo Black le Malien, on devine facilement un “renfort” envoyé par Koulouba pour prêter main forte à FB et à SangaKoné !😆😆😆😆😆

        Par ailleurs, tu parles de ma soi-disant incompréhension, mais curieusement, SANS RIEN EXPLIQUER TOI-MÊME !😎

        Et au même titre, tu parles aussi de mon soi-disant manque d’analyse, mais curieusement, SANS POUVOIR NOUS EXPOSER LA TIENNE!😆😆😆😆😆😆😆

        J’ignore si tu es vraiment “Black” et si tu es “Malien”, mais si tel est le cas, sache que les quelques minables qui sont prêts a encenser sur le net le voleur de Koulouba juste un prix de cigarettes , NE LE MÉRITENT PAS!😎😎😎

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