Avant les activités opérationnelles, les officiers du Collège de défense du G5-Sahel ont fait leur rentrée des classes hier en Mauritanie. Tous les pays membres sont représentés à cette formation.
A Nouakchott, en Mauritanie, c’est la rentrée des classes pour les officiers du Collège de défense du G5-Sahel. Un peu moins d’une quarantaine d’élèves, venus des cinq pays de la région rejoignent ce lundi 15 octobre les bancs de “l’Ecole de guerre”, pour suivre une formation opérationnelle et académique de 9 mois.
La mise en place du Collège de défense du G5-Sahel est une volonté politique des pays de la région, qui, pour certains, disposaient déjà d’outils “pédagogiques”, que le G5 a permis de “revitaliser” comme le Collège sahélien de sécurité à Bamako, le Centre sahélien d’analyse des menaces et d’alerte précoce et le Collège de défense basé à Nouakchott. Le Collège de défense du G5-Sahel était dans les cartons avant même la formation de la Force conjointe. Sa création fut l’une des premières décisions validées par le G5.
A la base, le Collège de défense est une initiative mauritanienne, présentée comme la première école de guerre transnationale au monde. Les bâtiments sont sortis de terre financés par un pays du Golfe. C’est le général de brigade mauritanien Brahim Vall qui est à sa tête. Le projet a été soutenu depuis son origine par le ministère des Affaires étrangères, rappelle-t-on à Paris, avec un investissement d’un million d’euros depuis le départ et la mise en place d’un coopérant français.
Selon nos informations, le budget annuel destiné au fonctionnement de l’établissement serait de 800 000 euros. A partir de lundi, la phase active des activités commence pour les 37 stagiaires de la toute première promotion.
Ces officiers issus des cinq pays du G5 ont tous 15 à 20 ans d’expérience dans les forces de leur pays et sont sur les bancs de l’école pour se former au haut commandement militaire et l’encadrement afin de permettre au G5 de disposer de cadres à même d’organiser des opérations, gérer la logistique et conduire des missions de combat dans le respect du droit des conflits armés.
A terme, l’école devrait permettre de renforcer la coopération et l’efficacité des armées du G5, à condition que la greffe prenne, car il n’est pas évident de faire travailler ensemble des officiers qui n’ont pas nécessairement la même culture et la même langue, sans compter les coûts liés au transport par avion des élèves qui viennent de toute la région.
A.M.C. avec RFI