Les cinq chefs d’état-major généraux des armées du Burkina Faso, du Niger, du Tchad, du Mali et de la Mauritanie (G5 Sahel) étaient réunis à Ouagadougou le mercredi 4 novembre, pour réfléchir à la situation sécuritaire dans leur zone.
Vu le caractère transfrontalier de la menace terroriste, les chefs d’état-major généraux des armées du G5 Sahel ont signé une charte de fonctionnement du partenariat militaire de coopération transfrontalière.
Un document qui permettra aux différents pays de mutualiser leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme et la grande criminalité, explique le général de division Mahamane Touré, chef d’état-major général des armées du Mali :
« Nos frontières sont poreuses, nous disposons de ressources limitées pour arriver à les contrôler, dit-il. C’est pour ça qu’il est bon de mutualiser non seulement le renseignement; et de savoir à qui on a affaire, pour trouver les réponses appropriées à chacune de ces menaces. »
Cette rencontre a été l’occasion, pour les chefs des armées des pays de la bande sahelo-saharienne, de saluer les efforts de la communauté internationale, qui ont permis de réduire « la capacité de nuisance des groupes armés et terroristes ».
Le général de corps d’armée Seyni Garba, chef d’état-major général des armées du Niger, rappelle que « depuis un certain temps, Boko Haram est réduit à faire des attaques kamikazes ou quelques incursions pour s’attaquer à des populations paisibles ». Donc, on peut dire que nous avons eu quand même des succès, ajoute-t-il.
Cette réunion des cinq pays de la bande sahélo-saharienne a vu la participation du chef d’état-major général des armées françaises, général Pierre de Villiers, du commandant de la force Barkhane et du commandant des opérations spéciales de la France.