Le G5-Sahel : Les écueils.

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Les dirigeants ont décidé de mettre ensemble leurs moyens pour être plus efficaces contre le fléau du terrorisme

Si les pays du G5 doivent compter sur les autres pour son fonctionnement, c’est vraiment se leurrer. Il faut d’abord compter sur ses propres forces, toutes ses compétences pour éviter d’avoir des surprises désagréables. Il est clair que la volonté seule ne suffit pas. L’argent étant le nerf de la guerre, les pays du G5 sont tous des pays pauvres arrivant à financer difficilement leur propre budget de fonctionnement. Tous ont la balance commerciale déficitaire.  Donc, il ya lieu d’attendre que la manne vienne des pays nantis. Or là, ce n’est pas certain avec une certaine opposition des Anglo – américains ou en d’autres termes des anglo-saxons. Donc, jusqu’à preuve du contraire, le financement est appelé à beaucoup souffrir. Les troupes qui seront déployées sur le terrain ont besoin d’armement adéquat pour faire face aux menaces et attaques terroristes. Peut-être qu’il faudra des hélicoptères, des avions de combat, l’entretien des hommes, ce n’est pas chose aisée. La France qui a beaucoup contribué à la  création du G5  pourra-t-elle supporter seule le fardeau. Cela n’est pas évident car même si Emmanuel Macron  est volontaire, il ne peut rien décider seul. Et puis, qu’en sera-t-il de la liberté d’action et de mouvements du G5 Sahel par rapport à la France. Qu’il ne sera pas libre de ses mouvements et au pire être une marionnette, une girouette. Si le G5 n’a pas les moyens de son fonctionnement, il risque d’être un feu de paille s’enflammant en un laps de temps.  Ce qui n’est pas souhaitable. La mise en place ou tout au plus l’unanimité de tous les présidents doivent aller au-delà de simples déclarations. La visite du président Mauritanien Mohamed Boune Abdel Aziz à Bamako suivie du périple d’IBK à N’Djamena, Niamey et Ouagadougou sont très significatives. Sans doute qu’il fallait aplanir les oppositions pour parler tous d’une même voix. Sans doute qu’ils étaient tous présents à New York sauf Idriss Deby Itno, pour quelle raison ? Peut-être des problèmes  intérieurs que pour une volonté manifeste de boycott vis à vis de l’organisation internationale. En tout cas IBK a parlé et bien parlé pour convaincre les uns et les autres. Mais, a-t-il été compris et a-t-il été convaincant. Souhaitons-le pour qu’il ne soit pas la voix de celui qui crie dans le désert. Surtout que le Président en exercice du G5-Sahel se doit de convaincre le Sénégal qui pense être marginalisé.

MM Dembélé

 

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