G5-SAHEL : Des barrières érigées contre la délinquance économique

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Les chefs d'États des pays membres du G5 Sahel, Mahamadou Issoufou, Idriss Déby Itno, Ibrahim Boubacar Keïta, Mohamed Ould Abdel Aziz et Roch Marc Kaboré, à Bamako le 6 janvier 2017.
Les chefs d'États des pays membres du G5 Sahel, Mahamadou Issoufou, Idriss Déby Itno, Ibrahim Boubacar Keïta, Mohamed Ould Abdel Aziz et Roch Marc Kaboré, à Bamako le 6 janvier 2017. © Minusma/Harandane Dicko

Des cadres supérieurs de forces de sécurité intérieure, notamment la police, la gendarmerie nationale et la garde nationale ont participé du 5 au 9 mars à une formation sur la délinquance économique et techniques de détection, d’enquête et d’instruction organisée par le Conseil sahélien de sécurité.

Après la thématique cybercriminalité et preuve numérique, le Conseil sahélien de sécurité a organisé du 5 au 9 mars, au Centre de formation des collectivités, une session sur la délinquance économique et techniques de détection, d’enquête, d’instruction.

Avec les autorités judiciaires, une vingtaine de participants des quatre pays du G5-Sahel ont acquis des connaissances indispensables à la conduite des enquêtes liées aux infractions priorisées par les pays du Champ. Il s’agit de celles relevant du terrorisme et du crime organisé, à avoir une approche patrimoniale et financière.

Selon les experts du Conseil, c’est une démarche importante pour détecter des ressources injustifiées et maitriser la procédure de saisie des avoirs criminels en fonction de la législation des pays. “Vingt agents des Forces de sécurité intérieure, notamment la police, la gendarmerie nationale et la garde nationale ont été ciblés pour la session. Ils ont eu l’expertise de cinq autorités judiciaires. La qualité des débats a permis la maitrise des méthodologie d’investigation priorisant le volet financier des enquêtes de droit commun afin de mieux lutter contre l’économie souterraine et le blanchement de capitaux”, a rappelé l’expert au Conseil sahélien de sécurité, Thierry Viry.

Pour lui, l’enquête des nouveaux modes de paiement en ligne ou sur Internet ou en crypto-monnaie nécessite forcément de nouvelles approches. C’est pourquoi le Conseil a insisté sur l’initiation aux méthodes et outils de l’analyse financière criminelle.

La directrice nationale de la police de Mauritanie, Zoubeida Heyine, a attesté l’importance des grands domaines retenus par la session. “Dans nos pratiques quotidiennes, nous avons de multitudes de problèmes liés aux typologies de criminalités, blanchiment et flux financiers illégaux. C’est pourquoi, il est généralement signalé des difficultés d’élaboration de stratégies d’enquête. La session a été un appui de taille qui nous guidera désormais à une procédure inhérente à la saisie des biens à travers l’adoption d’approche innovante face à de cas similaires”, témoignera-t-elle.

Et de rassurer sur la mise en œuvre des recommandations dans son pays. “Je m’engage à faire les acquis de cette session sur la délinquance économique et financière mon outil de travail”, dira-t-elle.

Bréhima Sogoba

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