G5 Sahel: pour les ambassadeurs du Conseil de sécurité, «il faut vite agir»

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Le président burkinabè Roch Marc Christian Kabore (c) entouré des ambassadeurs du Conseil de sécurité de l'ONU, le 22 octobre à Ouagadougou. © Ahmed OUOBA / AFP
Le président burkinabè Roch Marc Christian Kabore (c) entouré des ambassadeurs du Conseil de sécurité de l'ONU, le 22 octobre à Ouagadougou. © Ahmed OUOBA / AFP

Après quatre jours, les ambassadeurs membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont achevé leur tournée dans le Sahel pour évaluer la situation sécuritaire et identifier l’appui à fournir pour répondre aux menaces terroristes. La délégation des 15 ambassadeurs des pays membres du Conseil de sécurité conduite par les ambassadeurs François Delattre de France, Tekeda Alemu d’Ethiopie et Sebastiano Cardi d’Italie s’est dite « convaincue » que le Burkina Faso et les pays du G5 sahel méritent d’être soutenus.

Les diplomates onusiens sont arrivés à Ouagadougou au moment où le nord du pays est en proie à des attaques quasi hebdomadaires. Jeudi 19 octobre, une vingtaine d’hommes armés ont incendié une école primaire publique et les populations ont dû prendre la fuite.

D’ailleurs dès leur arrivée, les ambassadeurs membres du Conseil de sécurité ont visité le restaurant café Aziz Istanbul, cible d’une attaque terroriste au mois d’août.

Didier Dacko, chef d’état-major du G5 Sahel, attire aussi l’attention sur la situation précaire liée à l’instabilité en Lybie et appelle à une coordination renforcée avec l’Algérie. « On n’a pas la réponse à toutes les menaces, donc il y a des mouvements de va-et-vient entre la Libye et l’espace G5 Sahel. Mais la force conjointe constitue en quelque sorte un élément, une partie de la réponse à cela, parce que nous avons deux bataillons qui seront du côté du Tchad et du Niger. Mais pour ce qui est du côté algérien, nous n’avons pas de réponse actuellement. Cependant, nous pensons qu’il est important que la force conjointe ait des mesures de coordination avec les forces algériennes, mais cela demande en amont des démarches politiques au niveau opératif de nos pouvoirs. »

Selon François Delattre, l’ambassadeur de France à l’ONU dont le pays assure la présidence du Conseil de sécurité, cette tournée a permis de mieux saisir les réalités et les efforts des pays sahéliens dans la lutte contre le terrorisme.

Pour les ambassadeurs membres du Conseil de sécurité, « il faut vite agir aux côtés du Burkina Faso et des membres du G5 Sahel ». Quant au diplomate français François Delattre, il est déjà convaincu que le Conseil de sécurité va apporter son soutien aux pays membres du G5 Sahel. Reste à définir « les modalités » de ce soutien.

Par RFI Publié le 23-10-2017

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