Fusion MNLA, MAA, HCUA : Une manœuvre pour isoler Iyad Ag Ghali ?

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            Trois mouvements touaregs du nord du Mali ont décidé d’unir leurs forces pour aborder les prochaines négociations avec le Gouvernement. L’annonce a été faite depuis la capitale Burkinabé où sont basés les dirigeants desdits mouvements. De l’avis de certains observateurs, très proches du dossier de la situation au nord du Mali, ce n’est là qu’une astuce pour neutraliser et écarter du dossier le chef du mouvement “djihadiste” Ançar-dine, en la personne de Iyad Ag Ghali qui s’est toujours imposé comme un chef incontournable dans la gestion de ce dossier si délicat que constitue la situation dans le septentrion malien, et plus particulièrement lorsqu’il s’agit de négocier le sort d’otages.

 

Photo d'Iya Ag Ghaly, le chef d'Ansar Dine
Photo d’Iya Ag Ghaly, le chef d’Ansar Dine

Ceci est d’autant vrai qu’après avoir remué ciel et terre, mais sans succès, l’État Français a fini par recourir aux services d’Iyad Ag Ghali pour obtenir la libération de ses citoyens pris en otage par Al-Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi) pendant trois ans. Ce qui a convaincu davantage plus d’un que le leader de la rébellion des années 90-91 demeure encore un chef incontesté auprès du cercle des groupes hétéroclites qui pullulent dans les régions du Nord : Gao, Kidal et Tombouctou. Sa connexion avec les djihadistes lui a permis d’asseoir son autorité jusqu’aux portes de Mopti, où ses velléités l’ont poussé à l’aventure d’une attaque pour annexer Konna.

 

 

UNE RUSE DES HOMMES BLEUS

La fusion a été l’une des principales conclusions d’un conclave de trois jours tenu dans la capitale du Burkina Faso par les trois mouvements hétéroclites. Le Mouvement National de Libération de l’Azawad (Mnla), le Mouvement Arabe de l’Azawad (Maa) et le Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (Hcua). Une ruse que le Gouvernement doit vite comprendre car, à tout point de vue, cette fusion doit étonner. C’est une alliance contre-nature pour exercer un chantage sur le pouvoir centrale de Bamako.

 

 

Le traitre Algabass Ag Intalla et les apatrides Billal Ag Chérif et Sidi Brahim Ould Sidatt sont à l’origine de ce montage. Sans vergogne, Sidi Brahim Ould Sidatt, l’un des responsables de l’un des trois mouvements (Maa) réunis en conclave à Ouagadougou, s’est confié aux médias étrangers en ces termes : “Nous avons tout en commun, une même vision politique, le même projet de société et la même plate-forme de revendication”.

 

 

UN PANTIN NOMMÉ MAHAMADOU DJÉRI MAIGA

Le comble dans toute cette histoire qui amuse plus d’un, c’est la naïveté d’un homme. Il s’appelle Mahamadou Djéri Maïga. Un véritable pantin entre les mains des Touaregs. Toute histoire ayant une fin, Mahamadou Djéri Maïga l’apprendra à ses dépens. Depuis quelques semaines, Mahamadou Djéri Maïga, qui était le secrétaire aux relations extérieures du Mnla, a pris les rênes pour les négociations après que le mouvement ait désavoué le sieur Mohamed Ag Assale.

 

Selon Algabass Ag Intalla, les trois mouvements qui viennent de fédérer leurs actions marquent ainsi un pas décisif. La réalité est que tout oppose les trois mouvements. Le Mnla n’existe que de nom. Sa prétendue présence à Kidal s’explique par la couverture qu’il peut assurer à Iyad Ag Ghali qui, selon des sources, est à Kidal malgré ce que l’on ait tenté de faire croire.

 

 

Un observateur très avisé sur cette question touareg disait il y a si peu : “la dimension Iyad va sans nul doute entrer en ligne de compte lors des négociations que le gouvernement sera amené à faire”. Ce n’est pas une réflexion saugrenue, car tout est entrain de confirmer cette réflexion après la libération des otages français. Iyad Ag Ghali en serait un acteur. Vrai ou faux ?

 

 

Très rusés, les groupes armés hétéroclites qui sont conscients de leur faible poids se livrent à des gymnastiques. Ils ne sont pas les maitres du terrain aujourd’hui, mais cherchent par tous les moyens à se positionner en interlocuteurs valables. Ceci explique la fusion intervenue cette semaine. Tout cela vise à isoler le leader d’Ançar-dine, a affirmé un cadre ressortissant du nord qui en sait beaucoup.

 

 

Mais le comble est que ceci se passe à un moment où le Mnla est accablé après le meurtre de deux français à Kidal. Il s’agit de deux journalistes partis pour réaliser une interview avec un chef du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (Mnla).

 

La conviction de tout le monde est que si les manœuvres des trois mouvements réussissent, ce serait la fin du mythe Iyad Ag Ghali, maître du désert. Si elles  échouent, alors bonjour les dégâts pour les traitres à la patrie.

 

Laya DIARRA

Commentaires via Facebook :

14 COMMENTAIRES

  1. A Bamako personne ne sait ou se cache Sanogo !!! Mais à Bamako tout le monde sait ou se cache Iyad Ag Ghaly ce qu’il fait et ce qu’il dit.

  2. No one likes Iyad Ag because he is just a monster, who divided, and killed, and destroyed the population of the North. Moreover, he is a terrorist. His terrorists family, and friends are the one who killed French journalists. I think, he deserves to be blamed for the killing of French journalists. When you said he is the maître of the desert, it likes if he is an important person, but he is nothing.

    • Les auteurs de toutes les ignominie actuelles sont a chercher dans les rangs des 3 groupes terroristes que tout le monde connait, a savoir:
      1. le groupe terroriste dit “armee malienne”
      2. Aqmi
      3. Mujao.

      Mon ami Moussa ag, le xenophobe qui n’offre le coca qu’aux bambaraphones, sais certainement de quoi je parle. 😀 😀 😀 😆 😆 😆 😉 😉 😉 😛 😛 😛

  3. Alla Hou Akbar. DIEU aime le Mali. Je vais vous le prouvé:
    MNLA = 45 pers
    MIA = 38 pers
    HCIUA = 20 pers
    Ansardine = 08 pers
    ————
    = 111 pers
    Chère France est ce qu’il faut sacrifier le reste de la population Malienne pour ces 111 personnes? nous disons non et non. Levons nous organisons ne se reste que pour une seule matinée pour desserrer l’étau raciste de la France. En organisons une marche exceptionnelle sur l’Ambassade de France afin d’obtenir la libération de Kidal. Une chose est certaine temps que les militaires Maliens n’entreront pas dans Kidal, il n’y aura pas d’élection. Le pays le plus raciste du monde reste la France. Le comportement des militaires Français à Kidal le prouve. IBK et son gouvernement sont à bout de souffle, il nous faut les aider. Ensemble nous pouvons faire bouger la colline de Koulouba. La liberté ne s’octroie pas, ça s’arrache. QUE DIEU SAUVE,PROTEGE ET GUIDE LE MALI DANS LE DROIT CHEMIN. AMEN.

    • L’armée Malienne si l’on en croit ces chiffres aurait fuit devant 111 personnes !!!!!!!!!!!!!!!!!!

      Alors là Tano tu les fais vraiment passer pour des froussards, s’enfuir devant 111 personnes !!!!!!

      Tu dois te tromper dans les chiffres!!!! tu es sur que ce n’est pas plutôt 51 ou 52 en tout !!!!!!

  4. LE BURKINA FASO PEUT AUJOURD’HUI DENANDE A CES EGARES DE QUITTER SON SOL POUR QUE CES INCONSCINTS PUISSENT AVOIR UN PEU PLUS DE RETENUE SUR LES ACTES QU’ILS MENENT TOUS LES JOURS

  5. Qu’on arrête de nous narguer. Iyad est l’oncle de Abdelcrim Targui dit le Touareg (une chef de katiba d’AQMI), il est cousin à Bilal Ag Cherif (Président du Mnla) et du Cl Nazim (CMA du Mnla). Mohamed Ag Intalla (Président du Hcua)est le frère de Algabach Ag Intalla (membre influent d’Ansardine d’Iyad). Quand on sait la complicité qui existe entre tous les Touaregs dans la mise en œuvre de leurs sales besognes on comprendra aisément que Mnla = Mia = Hciua = Ansardine = Aqmi. Sans aucune volonté d’amalgame s’il vous plait.

  6. En second lieu, il fallait ménager la susceptibilité et la prétention des rebelles sous prétexte de protection de minorité car la tâche noire du Rwanda entachait la réputation Française. Et il fallait redonner le blason surtout que les américains testaient par cette occasion la capacité de la France à respecter les droits de la minorité dans les interventions militaires. En réalité, nos amis français ne maîtrisent pas la nature de l’homme touareg (sa duplicité, son penchant vers le gain facile et sa culture d’islamisation de berbère) et son accointance avec le monde arabe anti-colonialiste notamment le travail de fond opéré par Khadafi et autres.
    Alors, à ce jour, le MNLA a été autant déçu que les maliens car il ne contrôle rien dans la réalité. Dans le plan d’opération de la France, il fallait:
    1°) Donner le coup d’arrêt aux terroristes depuis Konna;
    2° Mener la contre offensive en liaison avec l’armée malienne jusqu’à GAO et Tombouctou;
    3° Poursuivre les djuhadistes à partir de Gao

  7. 😳 Fusion MNLA, MAA, HCUA – Une manœuvre pour:
    ➡ isoler Iyad Ag Ghali ❓ OU
    ➡ DIVISER LE MALI ❓

    😳 ATTENTION VOS ENEMIS LES VRAIS SONT ENTRAIN DE REUNIR LES REBELLES SOUS UNE PLATEFORME POLITIQUE POUR LEUR BUT UNIQUE DE DIVISION DE VOTRE PAYS ❗

    😳 N’OUBLIEZ PAS QU’ILS REVENT DE L’EXPLOIT DES ANGLAIS A DIVISER LE SOUDAN EN NORD ET SUD, ALORS CA A ETE LONGTEMPS DIT, PRENNEZ VOS GARDES POURQUE CA N’ARRIVE JAMAIS ❗

    😆 LES SEPARATISTES DU SOUDAN DU SUD SONT AUJOURD’HUI DANS LA MERDE ❗

  8. monsieur LAYA DIARRA, il fallait ajouter, la poussée de la France vers un e pente plus que glissante. Qu’est ce qu’il faut retenir dans l’ambiguïté de la France? D’abord elle a cherché à ménager la susceptibilité malienne par des déclarations qu’on peut appeler “il n’y a pas de graine dans l’oignon”. Après avoir combattu avec les troupes maliennes en première ligne depuis Konna, elle a changé d’armée auxiliaire à partir de Gao pensant que les rebelles touareg surtout ceux du MNLA étaient plus aptes à les orienter vers les otages que les soldats maliens. C’était une erreur car elle s’est vite rendue compte que des touaregs étaient encore rattachés à la nation malienne, d’où l’emploi des hommes de El Hadj GAMOU comme éclaireurs dans le fuseau militaire de Tessalit et Aguel Hoc. S’agitant comme “le coche et la mouche”, les rebelles ne tarderont pas à montrer leur limite tant au plan de combativité que sécuritaire. Malheureusement pour le France, le coup était déjà parti.

    • En second lieu, il fallait ménager la susceptibilité et la prétention des rebelles sous prétexte de protection de minorité car la tâche noire du Rwanda entachait la réputation Française. Et il fallait redonner le blason surtout que les américains testaient par cette occasion la capacité de la France à respecter les droits de la minorité dans les interventions militaires. En réalité, nos amis français ne maîtrisent pas la nature de l’homme touareg (sa duplicité, son penchant vers le gain facile et sa culture d’islamisation de berbère) et son accointance avec le monde arabe anti-colonialiste notamment le travail de fond opéré par Khadafi et autres.
      Alors, à ce jour, le MNLA a été autant déçu que les maliens car il ne contrôle rien dans la réalité. Dans le plan d’opération de la France, il fallait:
      1°) Donner le coup d’arrêt aux terroristes depuis Konna;
      2° Mener la contre offensive en liaison avec l’armée malienne jusqu’à GAO et Tombouctou;
      3° Poursuivre les djuhadistes à partir de Ga

      • 3°) Poursuivre la contre offensive à partir de Gao et en liaison cette fois avec les mouvements rebelles se disant non terroristes. Cela permettait de faire d’une pierre deux coups. A savoir gagner sur les djihadistes et aussi permettre de libérer rapidement les otages d’Arlit;
        4°) Stabiliser le Mali en permettre l’organisation des élections présidentielles et législative, ce qui faciliterait les négociations sur le statut particulier de Kidal afin de mieux maîtriser la situation géo-stratégique du Sahara.
        Au demeurant, la France ignorait que la félonie et l’ambivalence sont le propre des “hommes bleus” du désert.
        La France peut elle reposer les pieds à terre et respecter le principe d’intangibilité des frontières héritées de sa colonisation? Entre-temps ses ressortissants paieront le tribut de sa politique d’autruche.

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