A la suite de la frappe aérienne des forces françaises de Barkhane, survenue à Boundy, dans la région de Mopti, contre un groupe armé terroriste, des dénonciations fantaisistes ont fusé de toutes parts, mettant en cause une tuerie de masse de population civile. L’objectif affiché de ce tollé visait certainement à salir la réputation internationale d’un pays engagé dans la guerre implacable contre le terrorisme violent et meurtrier. Mais qui a intérêt à salir la réputation de notre pays ?
Telle une attaque virale, à l’espace de quelques jours, les réseaux sociaux ont été envahis de fausses informations, distillées à dessein, comme quoi une frappe aérienne des forces françaises de Barkhane, survenue dans la localité de Boundy, région de Mopti, a fait plusieurs morts parmi la population civile. Celle-ci, en pleine cérémonie de mariage, selon les mêmes intoxications, a été prise pour cible par des tirs militaires avec un bilan forcément macabre.
Prise sous cet angle, et littéralement déversée sur les réseaux sociaux, l’information, qui a fait le tour de la planète, a forcément pour effet négatif de replonger le Mali au cœur de l’actualité brûlante, en le mettant sous les tirs nourris de milieux réactionnaires, friands de telle accusation fantaisiste.
Plusieurs semaines après la frappe de Boundy, quoique des démentis formels proviennent à la fois de la partie française et malienne, des accusations de dommages collatéraux, suite à ces tirs contre les terroristes, continuent à enfler les réseaux sociaux. Comme si l’objectif affiché était de chercher à dénigrer la présence militaire étrangère, notamment française, sur le sol malien.
Et pourtant, la frappe militaire, survenue à Boundy, a bel et bien visé un groupe armé terroriste, identifié comme tel par les enseignements militaires, et prêts à agir contre les positions militaires. Dans le passé, selon les mêmes renseignements militaires, c’est dans cette partie du pays où les groupes armés terroristes sont les plus actifs, où régulièrement ils attaquent les convois militaires par des engins explosifs improvisés qui endeuillent à la fois les populations civiles et les forces militaires, présentes dans la zone.
Il y a encore quelques temps, la Mauritanie voisine, poursuivant sur le sol malien, au cours d’une frappe similaire contre un groupe armé terroriste, avait été accusée de meurtre de populations civiles sur un véhicule. A l’époque des faits, des élus locaux avaient crié au scandale et avaient même menacé de porter plainte contre les auteurs de cette attaque.
On connait la suite : le pays, accusé à tort, avait brandi des photos satellites, montrant des personnes installées dans des véhicules, conduites par des terroristes. Comme quoi l’amalgame est très souvent facile à entretenir par certains milieux dans ces genres d’opérations militaires qui visent pourtant à neutraliser les groupes terroristes.
Le président de la transition, le colonel Bah N’DAOU ne cesse de le dire : aucune bavure militaire ne saurait tolérée au Mali. Dans ce pays de paix, aucune conscience civilisée ne saurait supporter des victimes civiles, survenues à la suite de bavure militaire.
Mais de là à souiller la réputation de tout un pays, à l’international, sans que les accusations puissent être corroborées par des faits tangibles vérifiés à partir d’enquêtes crédibles, certains esprits chagrins, prompts à la manipulation des images, poussent plus facilement le pion de la désinformation qui ne saurait passer.
Le hic est que toutes ces campagnes de dénigrement contre les FAMA et ses alliés étrangers, engagés dans la lutte contre le terrorisme, enregistrent de plus en plus des résultats probants sur les différents théâtres d’opérations militaires. De plus en plus, avec détermination et engagement, des colonels criminels de terroristes sont neutralisés par l’action cumulée des forces maliennes et étrangères.
C’est justement dans ce contexte particulier, où les FAMA remontent en force le terrain, que ces accusations de type sordide sont portées à l’encontre des forces militaires dominatrices. Au point qu’on se demande, en toute logique, les motivations réelles de ces campagnes de dénigrement contre le pays et ses alliés.
Comme ce fut le cas, pour empêcher toutes rumeurs à se répandre, comme une trainée de poussière, sur une telle accusation fantaisiste, les autorités militaires maliennes, suivant en cela l’exemple français, doivent désormais être plus promptes à informer la population malienne sur la réalité des événements vécus.
Ce qui sera de nature à accentuer la confiance, toujours grande, entre la population et son armée qui n’a besoin que de ça que pour monter en puissance.
Madou COULOU