Les mines posées par AQMI dans la forêt de Wagadou viennent de faire encore une victime malienne et blesser deux autres. C’était, le 22 septembre dernier dans la forêt de Wagadou près de la frontière Mali-Mauritanie.
Pour piéger les forces armées mauritaniennes et maliennes, Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) a miné la forêt de Wagadou à la frontière Mali-Mauritanie dans la région de Ségou. Ces mines viennent de tuer encore un jeune d’une trentaine d’année de cette localité et blessés deux autres. Ils sont au nombre de cinq civiles au bord d’une voiture 4X4 qui ont voulu rentré dans la forêt de Wagadou. Ils sont bien connus par les populations de cette la zone. « Les jeunes étaient partis récupérer des pièces de rechange sur les véhicules calcinés lors de l’affrontement le 24 juin dernier entre les militaires mauritaniens et les salafistes (élément d’AQMI). C’est dans cette aventure que l’un d’eux à marcher sur une mine qui lui a coûté la vie. Les deux personnes qui lui suivaient ont été blessés. Les deux autres n’ayant pas été touché par l’explosion de la mine ont conduits les blessés et le mort à Bassikounou, ville situé près de la frontière Mali-Mauritanie », explique un proche des familles des victimes. Avant d’ajouter : « les blessés ont été transportés par la suite à l’hôpital de Néma en Mauritanie et les deux rescapés ont été interrogés par la police mauritanienne ».
Et une source sécuritaire de confier : « officiellement, les jeunes nous disent qu’ils étaient partis pour récupérer des pièces de rechange sur les engins calcinés, mais nous leur soupçonnons fort qu’ils voulaient plutôt vendre des choses (céréales, pièces de rechange pour des voitures…) à AQMI », nous confie une source sécuritaire.
Un autre mort de plus
Ce n’est pas la première fois que des civiles marchent sur des mines dans la forêt de Wagadou. En mois de juin dernier, après l’affrontement entre les forces de sécurités et les éléments d’AQMI, deux jeunes de la zone ont voulu ramasser des armes qui sont tombés sur le lieu d’affrontement. A leur rentrée dans la zone de l’accrochage, leur voiture a marché sur une mine. Les deux hommes ont trouvé la mort sur le coup. Auparavant, un chameau à payer fait les frais au côté niveau du camp d’AQMI installé dans cette forêt qui abrite toujours des éléments de l’organisation d’Oussama Ben Laden. En représailles à l’attaque de la forêt de Wagadou AQMI attaque un camp militaire mauritanien à Bassikounou, le mardi 5 juillet 2011. En revanche, après avoir été chassé de wagadou, les éléments d’AQMI sont de retour dans cette forêt depuis quelques mois. « Ils sont surarmés et bien regroupés », confie une autre source sécuritaire. Des populations riveraine de cette forêt pris de peur se sont éloignées de la zone afin d’échapper aux dommages collatéraux d’un prochain accrochage entre AQMI les forces militaires maliennes et mauritaniennes.
Baba Ahmed
