Acté à l’issue de la Conférence des Chefs d’Etat du G5 Sahel tenue à Bamako en juillet dernier, en présence du président français Emmanuel Macron, le poste de commandement opérationnel de la force conjointe a été installé à Sévaré, dans la région de Mopti. Il a été inauguré le samedi 9 septembre dernier par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta.
Un pas de plus dans la mise en place de la force conjointe du G5 Sahel. Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, président en exercice du G5 Sahel a procédé le week-end dernier, à l’inauguration du PC opérationnel de la force antiterroriste à Sévaré en cinquième région Mopti. Une inauguration qui intervient plus d’un mois après la conférence des Chefs d’Etat du G5 Sahel tenue à Bamako en juillet dernier. Selon le calendrier initial établi par les CMG (Chefs d’état-major des armées) des cinq pays Mali, Mauritanie, Niger, Tchad, Burkina Faso, qui composent le G5 Sahel, le déploiement effectif de la force commune antiterroriste devrait être effectif en fin septembre. Et d’après le commandant de la force conjointe, Général Didier Dackouo, les opérations seront menées essentiellement dans les zones frontalières des pays concernés.
« En fait, ce sont les zones frontalières entre les pays du G5 Sahel qui constituent les zones d’opération de la force conjointe. C’est le cas entre le Mali et la Mauritanie. Les deux pays vont travailler ensemble sur la zone frontalière. De la même manière, le Tchad et le Niger vont travailler ensemble à l’Est. Et au Centre, il y a une autre zone d’opération qui regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Ces trois pays vont collaborer dans ce secteur. C’est dire que toutes ces troupes seront déployées dans les territoires nationaux les concernant, mais il y a une synergie d’action assez étroite entre ces différentes troupes au niveau des zones frontalières pour conduire les opérations », a-t-il confié à nos confrères de l’Essor.
Cependant, si l’engagement et la détermination des pays à œuvrer ensemble pour mieux lutter contre le terrorisme ne souffrent d’aucune ambigüité, le gros souci reste la mobilisation des fonds nécessaires pour le fonctionnement de la force conjointe. Car la sébile tendue aux bailleurs de fonds est encore à moitié vide, malgré la promesse d’une donation de 50 millions d’euros faite par l’Union Européenne.
Lassina NIANGALY