Cette mobilisation de troupes initiée par le Mali, la Mauritanie, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad a pour vocation de lutter contre les groupes terroristes et criminels et créer un environnement plus sûr dans la sous-région
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté hier une résolution en faveur du redéploiement de la Force conjointe du G5 Sahel sur l’ensemble du territoire des pays qui y participent. Elle compte des effectifs en personnel militaire et personnel de police pouvant aller jusqu’à 5 000 personnes, en vue de rétablir la paix et la sécurité dans la région du Sahel. Le Conseil a accueilli avec satisfaction le concept stratégique des opérations de la Force conjointe du G5 Sahel, communiqué au président du Conseil de sécurité par le secrétaire général dans sa lettre datée du 15 mai 2017, y compris ses dispositions ayant trait à la coordination de l’assistance humanitaire, à la protection des civils, à la problématique hommes-femmes et aux questions de conduite et discipline.
Par ailleurs, le Conseil de sécurité a insisté sur le rôle important des femmes en matière de prévention et de règlement des conflits comme de consolidation de la paix, ainsi qu’il l’a reconnu dans sa résolution 1325 (2000). Il a aussi souligné que la Force conjointe du G5 Sahel doit tenir compte de la situation des femmes dans tous les aspects de l’exécution de son concept stratégique d’opérations. Tout comme il a demandé instamment à la Force conjointe du G5 Sahel et aux forces françaises de veiller, au moyen des dispositifs pertinents, à l’échange d’informations et à la bonne coordination de leurs opérations, dans les limites de leurs mandats respectifs. Il a également demandé au secrétaire général de renforcer la coopération entre la MINUSMA et les Etats membres du G5 Sahel, y compris grâce à la fourniture à la MINUSMA de données de renseignements utiles et d’officiers de liaison issus des Etats membres du G5 Sahel. Le conseil de sécurité a exprimé sa préoccupation pour le manque persistant de capacités essentielles de la MINUSMA et engagé les Etats membres à fournir les capacités nécessaires aux troupes onusiennes présentes sur notre sol. Pour le conseil de sécurité, le déploiement de la Force conjointe du G5 Sahel contribuera à créer un environnement plus sûr dans le Sahel, facilitant ainsi la réalisation du mandat de la MINUSMA visant à stabiliser notre pays.
Au nom du Groupe G5 Sahel à New York, le Représentant permanent du Mali auprès des Nations unies a fait une déclaration dans laquelle il a souligné l’importance de la FG5 Sahel dans les Etats membres. «La création de cette force participe de la volonté commune de nos chefs d’Etat de mettre en commun leurs efforts et leurs moyens pour lutter efficacement contre le terrorisme, le crime organisé et les trafics d’êtres humains, qui constituent de nos jours une véritable menace pour la paix et pour la sécurité régionales et internationales. C’est dire tout l’espoir que nous fondons sur le déploiement rapide de cette force conjointe. Elle est appelée à mettre fin aux activités criminelles le long des frontières des pays membres du G5 Sahel », a déclaré Issa Konfourou.
La Force conjointe du G5 Sahel, a-t-il ajouté, va contribuer à créer les conditions permettant à la MINUSMA de réaliser pleinement son mandat. Elle va également créer un environnement propice à la mise en œuvre diligente de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger et la réalisation des projets structurants d’infrastructures du Programme d’Investissements prioritaires du G5 Sahel.
En outre, l’ambassadeur Issa Konfourou a indiqué que la Force conjointe du G5 Sahel n’est pas une force de plus ou de trop et que ses opérations seront complémentaires de celles des forces déjà présentes dans la région, à savoir les forces de défense et de sécurité de nos cinq pays respectifs, la force française Barkhane et la MINUSMA. Il a également expliqué que le G5 Sahel accorde une priorité de rang élevé aux questions de développement, de bonne gouvernance et de résilience des populations. «La création de cette Force conjointe incarne la volonté des chefs d’Etat de la région de créer les conditions du développement, de sécurité et de paix durable dans la région, car nous sommes convaincus qu’il ne saurait y avoir de paix durable sans développement, et inversement. Je puis vous assurer que les opérations de la Force conjointe seront respectueuses du genre, des droits de l’homme et du droit international humanitaire. Pour toutes ces raisons que je viens d’évoquer plus haut, je plaide pour un soutien plus accru et plus conséquent de nos partenaires bilatéraux et multilatéraux, en vue de la mobilisation des moyens nécessaires à l’opérationnalisation effective et au fonctionnement efficient de la Force conjointe», a-t-il souligné.
Par ailleurs, le diplomate malien et président du groupe G5 Sahel à New York a salué la contribution déjà annoncée par l’Union européenne. Il s’est dit heureux que la résolution prévoit l’organisation prochaine d’une conférence pour la mobilisation et la coordination des contributions des partenaires bilatéraux et multilatéraux. «Nous voulons aller vite, car les groupes criminels n’attendent pas. D’ores et déjà, je puis vous assurer de l’engagement total de nos Etats à relever les défis de la mise en œuvre de cette résolution. Dans cette perspective, un sommet extraordinaire des chefs d’Etat du G5 Sahel avec le président français, Emmanuel Macron, est prévu, le 2 juillet prochain à Bamako », a souligné Issa Konfourou. Il dira aussi que le général de division Didier Dacko, nommé commandant de la Force conjointe du G5 Sahel, est à pied d’œuvre pour la mise en place de l’Etat-major de la force. Tout comme, les bataillons sont en cours de constitution au niveau de chaque Etat membre avec les moyens disponibles.
Madiba KEITA
Depuis qaund la FRANCE fait partie des etats du sahel au point d’assister a la rencontrr des chefs d’etat du G6 sahel. g. Honte a eux.
Les pays occidentaux ont approuvé cette résolution pour leur propre intérêt car ce terrorisme est en perpétuel évolution à travers le monde, mais en arrêtant son évolution ici en Afrique du Sahel ces pays occidentaux pourraient bloquer ce fléau au niveau de sa source. Mais, force est de reconnaitre que la sous-région plus particulièrement le Mali souffre trop, trop, trop dans la gestion de ces troupes qui déferlent dans le pays sans tenir compte de leurs impacts sur la population. Très bientôt en plus des 12 000 hommes qui sont déjà sur le territoire, 5000 autres sont prévus dans le cadre du G5 Sahel, alors que ces militaires sont suffisamment bien payés et achètent dans le même marché que nos ménagères qui reviennent du marché chaque jour que dieu cré avec des paniers de plus en plus moins garnis, ce qui joue forcement sur les relations hommes/femmes qui implosent des ménages et des familles au vu et au su de nos gouvernants. Il est temps et grand temps que les autorités du Mali et celles des Nations Unies pensent à cette dimension des évènements pour le bonheur du pauvre peuple du Mali.
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