L’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis ont promis de contribuer chacun au financement de la Force G5-Sahel, à hauteur de 115 millions d’euros.
C’était le 13 décembre dernier à Paris où s’est tenue une rencontre organisée par le président Français Emmanuel Macron afin de trouver les moyens pour accélérer le déploiement de la Force. G5-Sahel.
L’objectif de cette rencontre à laquelle les cinq chefs d’Etat des pays sahéliens ont été invités par le président Emmanuel Macron visait à accélérer la mobilisation internationale autour de la force conjointe de lutte contre le terrorisme dans le Sahel. Avec au cœur des préoccupations, la question d’un financement durable de cette force.
« Je souhaite souligner évidemment l’engagement de l’Union européenne, à hauteur sur 50 millions d’euros, mais également l’Arabie Saoudite qui contribuera à hauteur de 100 millions et les Emirats Arabes Unis à hauteur de 30 millions d’euros. Ce qui n’est qu’une étape dans la mobilisation puisqu’une conférence de soutien et de planification se tiendra à Bruxelles le 23 février prochain pour rassembler tous les partenaires intéressés », a ainsi annoncé le président Emmanuel Macron.
Le président français a aussi annoncé que d’ici mi-janvier les conventions techniques et financières nécessaires au versement des futurs financements seront conclues. « Ce qui a été acté aujourd’hui, c’est de pouvoir simplifier les procédures de versement de cet argent, parce qu’on a de plus en plus de partenaires », a conclu le chef de l’Etat.
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, M. Adel al-Joubeir a pour sa part assuré que son pays est prêt à fournir l’argent (100 millions d’Euros) dès demain si possible. C’est-à-dire, explique-t-il, dès que des mécanismes adéquats seraient mis en place pour s’assurer que les ressources seront dépensées de la manière la plus utile.
Mieux, le ministre saoudien a promis que grâce à l’Alliance militaire islamique, son pays travaillera à fournir un soutien logistique, de l’entraînement militaire et de l’aide humanitaire où ce sera nécessaire. « En plus, le programme bilatéral d’aide au développement au cas du roi d’Arabie Saoudite avec chacun des pays du G5 va continuer », a promis M. Adel al-Joubeir
Les Etats concernés se sont alors engagés à mener de nouvelles actions de terrain au premier trimestre 2018. Ainsi, le Niger a annoncé d’injecter dans la force deux bataillons supplémentaires, de quoi aider les pays à gagner en autonomie avec plus de 5000 hommes.
Force G5-Sahel, vers l’offensif
La priorité qui est toujours de placer les efforts militaires sur la zone centre, où la menace est la plus forte, les Mauritaniens, l’union africaine et le président Macron ont insisté sur une résolution des Nations unies pour que la force passe sous chapitre 7 (qui autorise l’usage de la force en cas de menace contre la paix, ndlr) de l’ONU. Ce qui lui donnerait un mandat plus offensif.
Pour minimiser les dépenses, les pays de G5-Sahel ont aussi souhaité voir l’initiative sous l’égide de l’ONU, un processus qui assurerait ainsi un financement sur plusieurs années.
Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine a souligné que son organisation apprécie les efforts de ses partenaires. Cependant, il espère qu’avec le temps, la pertinence de la force sur le terrain va convaincre de la mettre sous chapitre 7 de l’ONU.
L’idée de cette réunion qui est de passer encore à la vitesse supérieure. Après les chefs d’Etat, une réunion des ministres de la Défense des cinq pays sahéliens et de la France aura lieu mi-janvier. Et des résultats sont attendus dès le premier semestre 2018.
Force d’occupation au détriment de la souveraineté des pays occupés!
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