Une question qui agite les esprits à Bamako, Ouagadougou, ou encore à Paris… Le Mouvement national de libération de l’Azawad peut-il être un interlocuteur politique fiable ou bien doit-on le considérer comme une organisation terroriste au même titre qu’Aqmi ou Ansar Dine ? Représente-t-il ou non la communauté touarègue dans son ensemble ?
Ce qui est sûr, c’est que le mouvement séparatiste touareg, à l’origine du soulèvement de l’année dernière et rapidement évincé par les groupes islamistes, souhaite négocier.
Dans un récent communiqué publié ces dernières heures et reproduit notamment sur les site d’information Mali Jet, le MNLA affirme vouloir engager des discussions avec l’Etat malien, demande la nomination d’un médiateur et déclare aussi « ne pas remettre en cause les frontières internationalement reconnues du Mali tout en rappelant clairement l’existence de l’Azawad en tant qu’entité ».
Du côté de Bamako, des mandats d’arrêt internationaux ont été lancés contre plusieurs responsables de groupes islamistes, mais aussi contre des membres du MNLA, qualifiés également de terroristes. Et pour la presse malienne, il n’y a pas à tergiverser : le MNLA est un groupe terroriste. Pour le journal Ciwara Infos, le MNLA présente de « multiples facettes pour duper. (…) Et il a longtemps semé la terreur au nord du Mali. Les citoyens ne sont pas prêts à oublier les atrocités qu’il a commises l’année dernière à Ménaka, Aguelhok, Tessalit et d’autres localités ».
Le Prétoire renchérit : « il est établi depuis longtemps que ces individus, en plus d’être des sécessionnistes, sont également des terroristes qui doivent répondre devant la justice, malienne ou internationale, de crimes contre l’humanité, crimes de guerre, crimes contre l’intégrité territoriale et la sûreté nationale ».
Connivence ?
Le Prétoire qui relève par ailleurs que ces derniers temps, « les rebelles du MNLA ont quelque peu baissé le ton, sous pression de la France semble-t-il. Ce qui démontre, estime le journal malien, la connivence entre Paris et Kidal où sont regroupés les éléments indépendantistes. On se rappelle que quand les troupes françaises sont entrées à Kidal, elles se sont bornées à rester à l’aéroport, soi-disant pour le sécuriser, laissant la ville aux terroristes du MNLA ».
Qui plus est, poursuit Le Prétoire, « il semble que, du côté de Bamako également, la France soit en train de jouer de son influence pour soustraire les responsables du MNLA aux poursuites. Pourtant, Paris n’ignore pas les mandats d’arrêt internationaux lancés contre onze responsables du MNLA. François Hollande n’ignore pas non plus ce que la justice malienne reproche à ces individus ».
Le Scorpion, autre périodique malien, dénonce ce qu’il appelle les Mnlaphiles, dont la France : « dans leur propension à soutenir mordicus le MNLA dans sa croisade contre l’intégrité du territoire, des gourous d’autres cieux ont reconnu une forme de légitimité aux agissements irrédentistes sous couvert de revendications politiques. Ceux-là continuent à tenir le langage creux du mal-développement des régions du septentrion et confondent sciemment le mouvement terroriste MNLA et les communautés touarègues ».
Et Le Scorpion de hausser le ton : « la campagne d’intoxication sur la chasse à nos frères touaregs ne passera pas, tout comme le diplôme de l’impunité ne sera décerné à aucun terroriste soit-il du MNLA. Aussi la négociation avec le même groupe apatride terroriste ne se fera pas ».
Attitude trouble ?
Dans la presse de la sous-région, on s’interroge également sur les rapports entre le MNLA et la France. « Le problème, estime le site d’information Guinée Conakry Infos, c’est que la France, sans qu’on ne sache nécessairement pourquoi, pense qu’il lui faut être en bons termes aussi bien avec les autorités maliennes qu’avec le mouvement rebelle.
Or, ce sont là deux camps qui se haïssent comme chien et chat. (…) On a du mal à comprendre, poursuit Guinée Conakry Infos, que, tout en voulant aider à restaurer la paix et l’intégrité du territoire, la France puisse ménager les rebelles touarègues par lesquels tout est pourtant arrivé. Le débat et le questionnement sont d’autant plus pertinents que ce n’est pas la première fois que la France fait montre d’une attitude aussi trouble vis-à-vis du MNLA. Les Maliens commencent à se poser des questions ».
Analyse différente pour le site d’information Fasozine : « le MNLA a été, on se rappelle, à l’origine de la prolifération des groupes armés qui ont mis le nord-Mali sous coupe réglée pendant près d’une année. Malgré tout, il demeure un interlocuteur incontournable, estime Fasozine, pour une résolution définitive de la crise malienne. Alors question : les autorités maliennes sauront-elles dépasser leurs rancœurs légitimes pour accepter d’ouvrir des négociations politiques avec le mouvement azawadien ?
Pour l’heure, constate Fasozine, les positions paraissent encore tranchées. La récente arrestation de quatre membres du MNLA à Ménaka est la preuve que la situation est très tendue entre le gouvernement malien et les rebelles touaregs. Et la France, qui ne cache pas avoir mené des opérations militaires ‘utiles’ avec les forces du MNLA, est plus que mal à l’aise, relève encore le site burkinabé, dans le jeu de règlement de compte qui a cours entre les deux camps ».
Par Frédéric Couteau .rfi.fr/
Les maliens doivent savourer le dialogue avec leurs voisins arabes ,,touaregs. Croire que vous pouvez extirper ces co
mmunautes de leur terre ancestrale est une grossière eurreur . Il est évident qu’il s’agit de deux composantes ethnique
ment différentes mais condamnés à vivre dans leur terroir . En réalité l’Azawad comme l’avait affirmé feu daddah est une région mauritanienne et elle sera à l’origine de difficultés pour le Mali indépendant si celui-ci s’évertue à l’annexer sans demander l’avis de ses populations .Aujourdhui, le Mali n’a qu ‘un seul choix pour sa stabilité c’est d’ouvrir un dialogue franc avec ses sujets pour leur intégration dans le tissu politico social malien .Ce problème à beaucoup attiser l’extrêmisme des forces maliennes qui causent beaucoup de tueries ,de pogroms dans les régions orientales et méridionales du Mali ,ce qui est condamnable et ne sert pas la position du pouvoir chancellant de Bamaco .
Pourquoi cette peur et tant d’hésitations pour négocier avec le MNLA? Laissant le dialogue se dérouler en toute sincérité et toute transparence, et tout le monde jugera. Si on arrête les cadres du MNLA, on ne saura aucune vérité et ce sera toujours les accusations préconçues et préfabriquées par les tenants d’un pouvoir autoritaire issu d’un coup d’état contre un président élu démocratiquement, semble t-il! la légitimité de ce pouvoir, personne n’en parle de peur de représailles. Qui gouverne le Mali???? Un officier subalterne qui décide seul du bon ou du mauvais temps. Comment se fait-il que le Président intérimaire a appelé à un moment de dialoguer juste avec le MNLA et quelques temps après, on ne l’entend plus parler, et comment se fait-il qu’un premier ministre a été sommé de partir sans conditions? Par conséquent, le problème ne se pose pas uniquement sur la crédibilité du MNLA, mais aussi sur celle, des Autorités maliennes.
Mais quelle analyse fais tu comme ça ? Le MNLA ne veut pas dialogue car il lui a été proposé par les députés jusque dans leur grotte ils ont refusé et pactisé avec les islamistes pour détruire le Mali, maintenant que la France nous a sauvé ils retrouvent soudainement les vertus du dialogue. On a peur d’eux mais ils peuvent pas brandir les armes et appelés au dialogue, s’ils sont sincères ils déposent les armes et on négocie
Nous préférons négocier avec ANSARDINE que le MNLA qui est une organisation raciste, le MNLA a tout fait pour déclencher une guerre ethnique entre nos frères touaregs et arabes. Mais ce que ces aventuriers libyens ignorent nos liens remontent très loin dans le temps pour être détruits avec leurs propagandes sans fondement. Ils déposent les armes et demandent pardon pour leur acte sinon le Mali sera leur enfer sur la terre
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