Fausse alerte d’acte terroriste à Bamako : Véritable panique au village !

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Ce fait divers, qui, en temps normal inspirerait la bande de yèlèbougou ; tant il est hilare a laissé un sentiment de panique chez les bamakois. Le faux drapeau noir (l’effigie du terrorisme international)  a mobilisé les forces de sécurité à Faladiè  ce mardi.

Ce mardi 09 août, la fausse alerte sur la présence des terroristes à l’hôtel royal au fronton duquel avait été hissé un drapeau noir, a semé la crainte dans l’esprit des habitants de la capitale en général et du quartier en particulier.  Crainte dans laquelle vivent beaucoup de maliens depuis maintenant quatre ans.

Après  l’attaque terroriste  de l’hôtel RADISSON qui avait été suivie de prise d’otages et d’autres de même nature qui ont visé bars et restaurants, il est manifeste que les lieux de lux et de loisir sont les cibles privilégiées  des semeurs de la terreur. Compte tenu de tous ces facteurs, l’alerte d’hier ne pouvait qu’être prise au sérieux. Par ailleurs, elle survient dans une circonstance d’insécurité sans égale qui se propage sur tout le territoire national (les attaques et enlèvements des militaires maliens au centre du pays qui bat son plein, la reprise des conflits à Kidal entre les imghads et les ifoghas  à l’allure de se transformer en une guerre tribale, les différentes attaques à la bombe contre les troupes onusiennes, etc.)

Ainsi, l’alerte d’hier, même si  elle s’est avérée fausse, a eu une ampleur. Aux dires des témoins, les locaux qui abritent l’hôtel Royal étaient envahis  par un fort dispositif sécuritaire. Il est à préciser que la gendarmerie aussitôt alertée, n’a pas tardé à sortir ses ailes pour voler au secours des habitants qui se croyaient  déjà dans la gueule du loup. Ce dispositif sécuritaire composé d’éléments du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale, présent sur le terrain a rapidement bloqué tous les accès. Il s’est introduit à l’intérieur dudit hôtel et procéda à une fouille scrupuleuse de tout le bâtiment. N’ayant aucun terroriste, les gendarmes ont retiré le drapeau noir qui flottait au-dessus de l’hôtel. Si une source sécuritaire confirme que sur le drapeau il n’était mentionné que la revendication de la promotrice de l’hôtel qui était l’auteure du drapeau, le bâtiment même en question est un  immeuble fantôme depuis une certaine date, refuge privilégié des terro-bandits. C’est pourquoi la promotrice a été interpelée par les forces de sécurité qui jugent la mesure de nature à tirer l’affaire au clair.

Toutefois, il est nécessaire de revenir sur la rapidité spectaculaire dont la gendarmerie a fait preuve dans son intervention. Est-ce du baratin ou quoi ?

Pour un passant qui reconnut la présence d’une menace terroriste très forte, a tout de même considéré cette intervention de baratin. Pour lui, si la rapidité d’intervention était avérée, les derniers enlèvements des militaires à Nampala et à Tninkou ne seraient pas possibles.

Pour un autre passant qui a félicité les gendarmes pour leur efficacité, il doit être ainsi partout, sur tout le territoire. Il ajouta que cette intervention des gendarmes n’était que de trompe-l’œil destiné à farder aux organisations internationales pour la plupart présentes dans la capitale, les lacunes des forces de sécurité qui ne cessent de battre des records de défaite ; ayant à la tête des hommes politiques  qui remplissent leurs poches avec l’argent destiné aux armements.

Bakaï Yalcouyé (Stagiaire) 

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