Le jeudi dans la matinée, le Parti politique Demain C’est Aujourd’hui (DCA) a animé un point de presse dans la salle de Conférence de l’ASSEP sise à l’ACI 2000. L’objectif principal de cette sortie politique des dirigeants du DCA était d’apporter leur soutien à la Transition à la suite de l’ultimatum lancé par le Cadre d’échange des Partis et Regroupements Politique de ne pas reconnaitre le pouvoir transitoire à partir du 25 mars prochain.
A ce point de presse, au présidium, il y avait Souleymane Dembélé, président du Parti DCA accompagné de ses collègues Awa Nimaga, Issiaka Sogodogo et Cheick Oumar Diarra.
En effet, cette rencontre a été marquée par une déclaration dudit Parti lue par son Président après le chant de l’Hymne National avant d’observer une minute de silence en la mémoire des âmes tombées pour le Mali.
Selon le président Dembélé, c’est par voie de presse, en date du mercredi 9 février dernier, qu’ils ont appris l’ultimatum du Cadre d’échange des Partis et Regroupements Politiques à l’endroit des autorités de la Transition sous couvert d’un chronogramme au mépris des recommandations.
Il a rappelé que le Cadre d’échange des Partis et Regroupements Politiques estimant œuvrer pour une transition réussie, a annoncé au cours d’un séminaire, qu’il ne reconnaitra plus les autorités actuelles de la Transition à partir du 25 mars prochain. Qu’il rejette la relecture de la Charte de la Transition, la loi électorale en cours au niveau du CNT, prône la mise en place d’une nouvelle transition pour une durée de 9 mois avec un gouvernement de mission conduit par un Premier ministre neutre et la mise en place d’un nouveau CNT.
Ces propos, dit-il, sont dignes d’une opposition politique et loin d’un projet d’union nationale qui concourt à la réussite de la Transition en cours. « Cette déclaration se révèle être un mépris vis-à-vis des Assises nationales de refondation, tenues du 11 au 30 décembre dernier, avec plus de 500 recommandations touchant divers domaines de la vie de la nation, dont la durée de la Transition, fixée, sans trancher à une durée allant de 6 mois à cinq ans » a déclaré l’ex député de San.
A ses dires, au regard de la pression des organisations régionales comme la CEDEAO et l’UEMOA y compris certains partenaires, mobilisant la communauté internationale contre les autorités de la Transition à travers des sanctions abusées, le Cadre d’échange des Partis et Regroupements Politiques semble avoir fait le choix du sabotage de la Transition.
Aussi, que le DCA voit à travers les actes du Cadre d’échange une ambition d’assouvissement de leurs seuls intérêts qui n’intègrent point les aspirations du peuple souverain du Mali. « Le Parti Demain C’est Aujourd’hui demande au Cadre d’échange de faire son bilan des 30 dernières années d’exercice démocratique qui nous a conduit à la situation actuelle du pays. Il met en garde tous ceux qui veulent déstabiliser à nouveau notre pays le Mali et leur rassure que leur entreprise échouera face à la résistance du peuple » a-t-il signifié, tout en disant qu’il condamne cette attitude du Cadre d’échange des Partis et Regroupements auquel, les autorités de la Transition n’ont jamais manqué de tendre la main pour conjuguer les efforts.
L’actualité oblige, le Président Dembélé s’est prononcé sur le retrait des Troupes françaises sur notre sol. A cet effet, Souleymane Dembélé a exprimé sa satisfaction avant d’appeler à la solidarité et à l’union autour du Mali.
Par Mariam Sissoko