Le regain de tension observé récemment dans le nord du Mali semble donner des soucis aux Nations unies. Ainsi, l’organisation internationale a lancé un appel le mercredi 16 octobre, en faveur d’un renforcement de ses moyens humains et matériels pour mieux accomplir sa mission au Mali.
L’ONU a plaidé pour un déploiement de troupes supplémentaires et surtout des hélicoptères nécessaires aux forces de maintien de la paix afin qu’elles puissent mieux assurer la stabilité du pays ainsi que la sécurité des civils contre les groupes armés et les narcojihadistes qui continuent de perpétrer des attaques meurtrières au nord du Mali.
Rappelons que c’est depuis le 1er juillet dernier que la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali) majoritairement composée de soldats africains de la MISMA (mission internationale de soutien au Mali), a officiellement pris le relais de cette dernière. Malgré l’appel lancé par le Conseil de sécurité de l’ONU aux pays contributeurs de troupes, qui avaient promis de fournir 12 600 hommes, sur le terrain, seuls 5200 casques bleus sont présents.
Il faut noter que les casques bleus onusiens au Mali ont été affaiblis par le départ de 1200 soldats du contingent nigérian en août dernier qui sont retournés combattre les rebelles islamistes très actifs dans leur pays. A cette situation, s’ajoute l’abandon par environ 150 militaires tchadiens de leurs positions pour protester contre le non-paiement de leurs primes et l’absence de relève. D’où l’urgence pour les pays qui ont manifesté leur désir de participer au rétablissement de la paix au Mali, de déployer de nouvelles troupes dans les meilleurs délais.
Réagissant après la publication de ce rapport au Conseil de sécurité, l’ambassadeur, représentant permanent de la France auprès des Nations-Unies, Gérard Araud a rejeté tout retrait précipité du dispositif actuel des forces françaises au Mali.
Il a promis que les forces françaises resteront au Mali jusqu’à l’organisation des prochaines législatives. Tout en rappelant que c’est probablement au cours de l’année prochaine que la France va désengager une grande partie de son dispositif qui passera à 1000 hommes pour aider le gouvernement malien à rétablir la sécurité dans le pays. Reste maintenant à espérer que cet appel du Conseil de sécurité ne tombera pas dans l’oreille d’un sourd.
Maciré DIOP
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