Aux premières heures de l’attaque de Radisson, la thèse des deux fusils d’assaut utilisés par les auteurs a été privilégiée par les enquêteurs. Et tout au long des enquêtes, en cours, les experts maliens et ceux des pays impliqués dans le dossier et les Nations-Unies travaillent à faire parler les Kalachnikovs. Sont-ils parvenus à percer le mystère ? C’est toute la question !
De sources proches du l’enquête, ce sont deux kalachnikovs de type AK-47, qui ont été présentés à un groupe de journalistes au siège de la Mission de l’Onu au Mali (Minusma) par des gendarmes français, membres de la police des Nations-Unies, qui assistent techniquement les autorités maliennes dans l’enquête.
Vraisemblablement, les deux armes ont été «retrouvées (à l’hôtel) Radisson auprès des terroristes, lorsque nous sommes intervenus sur les lieux», le jour de l’attaque, le 20 novembre et elles «nous ont été confiées par la police malienne», a expliqué l’Officier Laurent.
À l’en croire, ce jour là, les experts recherchaient des “détails sur les numéros, la fabrication”, qui permettront “de tracer ces armes, savoir de quel stock elles proviennent, de quelle fabrication elles sont”, à défaut de pouvoir exploiter les empreintes digitales, trop nombreuses “sur une arme qui a été manipulée par beaucoup de personnes”, a-t-il poursuivi.
Moins d’un mois après l’attaque, peu d’infos sont disponibles pour expliciter la question des deux Kalachnikovs qui ont servi dans ce drame. Ce que l’on sait, c’est surtout, qu’en plus de la Minusma qui participe à l’enquête, des spécialistes français en criminologie en sont associés. Pourtant, expliquent des spécialistes, l’identification des deux armes aura l’avantage de tracer le parcours des assaillants et de se situer par rapport aux complicités.
Harouna COULIBALY