Enquête autour des attaques terroristes : Les enquêteurs ivoiriens prolongent leur séjour à Bamako

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Arrivée mercredi dernier à Bamako, une délégation d’enquêteurs ivoiriens en charge du dossier de l’attentat de Bassam qui a fait au moins 19 morts le 13 mars dernier, a décidé de prolonger son séjour.

 

Composée de 5 membres dont un haut responsable des services de renseignement ivoiriens, ils ne resteront que 3 pour continuer des échanges avec leurs homologues maliens au sujet de la bande à Kounta Dallah, considéré désormais comme le cerveau des attentats de Bamako, Ouagadougou et Abidjan dont deux complices ont été arrêtés il y a une dizaine de jours, à Gossi et à Goundam.

Le vendredi 1er avril, deux perquisitions se sont déroulées au centre du Mali. “Nous continuons à lutter contre le terrorisme, sans une restriction des libertés des citoyens, mais si c’est nécessaire, nous prendrons à nouveau les dispositions autorisées par la loi”, résume un collaborateur du Premier ministre.

Pour un enquêteur malien, on est en train de mettre “la main sur le noyau dur d’une cellule sous-régionale du terrorisme. Nous avons visiblement affaire au même groupe qui a fait mener des attaques à Bamako, Ouagadougou et à Grand-Bassam”.

Dès leur arrivée discrète à Bamako, les enquêteurs ivoiriens se sont mis au travail avec leurs collègues maliens. Ils seraient venus d’Abidjan avec de précieuses informations, et il est donc question de les recouper puisqu’à Bamako, les enquêteurs maliens ont également des éléments, grâce notamment à deux suspects-clés de l’attaque contre la station balnéaire de Grand-Bassam. Ibrahim Ould Mohamed et Mydi Ag Sodack Diko ont été arrêtés il y a une dizaine de jours dans le Nord du Mali et transférés à Bamako.

“Ce sont des mines d’informations”, explique une source proche du dossier. On sait par exemple que l’un d’eux aurait un moment hébergé des assaillants en Côte d’Ivoire avant de rentrer précipitamment au Mali. Il se dit également que l’un des suspects arrêtés aurait été le chauffeur de celui qui est présenté comme le “cerveau de l’attaque de Grand-Bassam”.

En tous les cas, les enquêteurs ont bon espoir de retrouver rapidement le cerveau du groupe d’assaillants d’Abidjan, un certain Kounta Dallah, de nationalité malienne comme les deux suspects arrêtés. L’homme est qualifié de “dangereux”, et il pourrait être également lié aux autres attaques jihadistes commises récemment dans la capitale malienne et à Ouagadougou.

Les forces de sécurité locales, avec un appui extérieur, ont filé les individus. Arrêtés, les deux suspects de nationalité malienne ont été transférés à Bamako. Une source au cœur de l’enquête est formelle : “On met là la main sur le noyau dur d’une [cellule Ndlr] sous-régionale du terrorisme. Nous avons visiblement affaire au même groupe qui a fait mener des attaques à Bamako, Ouagadougou et à Grand Bassam”.

Dans le cadre de l’enquête de l’attentat à Grand-Bassam, quinze personnes ont été arrêtées alors que le principal suspect, Kounta Dallah, est toujours en fuite. A Bamako ou à Abidjan, on compte sur la coopération entre les services de sécurité des deux pays pour l’appréhender.

“Nous ne sommes plus très loin de démanteler tout le réseau de l’attaque de Grand-Bassam, mais aussi ceux de Ouagadougou et de Bamako. Tous ces attentats sont le fait de réseaux interconnectés”, a déclaré Hamed Bakayoko, le ministre de l’Intérieur ivoirien.

Rassemblés par A. M. C.

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31 COMMENTAIRES

  1. Le défi dans cette lutte contre le terrorisme est tout à fait grand mais pas du tout impossible; nos forces de sécurités reçoivent des équipements et des formations adaptées à cette guerre d’infiltration qu’est le terrorisme.
    Cependant nous devons veiller l’un sur l’autre en apportant des informations à nos forces de défenses et de sécurités pour que celles-ci soient de plus en plus efficaces sur le terrain

  2. Comme le président de la république l’a dit les terroristes ne doivent pas changer notre style de vie raison pour laquelle les moyens doivent être mis à disposition des forces de sécurités et des services de renseignements afin qu’elles puissent lutter efficacement contre ce fléau qui est un mal mondial qui n’est pas du tout facile à appréhender dans tous ses contours.

  3. Comme quelqu’un l’a dit récemment: “Il faut donc se convaincre que des terroristes sont bel et bien parmi nous.”
    En effet, cela est tout à fait indéniable. Ces gens sont parmi nous. Afin de les mettre hors d’état de nuire; il faut une franche collaboration entre nous populations et les forces de défenses et de sécurités. Il faut signaler toutes personnes qui aurait des comportements bizarres. Ces gens se fondent dans la masse aisément; seule la vigilance donc et cette collaboration nous permettra de les vaincre.

  4. Nous devons tous être unanimes sur la réponse à apporter au terrorisme (il faut les traquer et les éliminer) car quand ces derniers entrent dans une société il n’y pas véritablement de point de retour. Des pays comme l’Irak, l’Afghanistan ou encore récemment la Syrie sont des exemples palpables. Il faut donc éliminer les bases de ces mouvements qui ont pris pieds dans notre pays et cela passe nécessairement par l’unification du pays.
    TOUS DONC POUR LA PAIX AU MALI!

  5. Dans cette vague d’attaques et d’attentats perpétrés un peu partout dans le monde et chez nous au Mali; je demande à mes concitoyens de jouer la carte de la prudence et de la vigilance car même si les services de sécurités font leur travail, il n’existe pas de risque zéro en matière de lutte contre le terrorisme car leurs attaques sont beaucoup imprévisibles.
    Je m’incline sur la mémoire des personnes qui ont perdu la vie du fait des actes de ces criminels qui veulent détruire notre pays mais qui n’y arriveront pas si nous nous mettons ensemble pour leur faire barrière. TOUS CONTRE LE TERRORISME!

  6. Notre pays doit vaincre la peur, l’adversité et le climat de terreur que veulent imposer ces terroristes dans ce pays en y installant ce chienlit.
    Nous populations, devons avoir une bonne collaboration avec nos forces de défense et de sécurité car ces personnes sont présentes parmi nous. C’est pourquoi nous devons dénoncer tout mouvement ou personne suspecte.

  7. A mes compatriotes je voudrais demander de collaborer avec les services de sécurité en signalant tous mouvements suspects et toutes personnes suspectes pour que dorénavant ces terroristes ne puissent plus nous faire de mal.
    Bravo à nos forces de sécurités pour les arrestations de ces derniers qui prouvent qu’ils sont actifs sur le terrain

  8. Tous les peuples doivent parler la même langue de nos jours face à ce mal qu’est le terrorisme qui est au plus profond de nos sociétés. Sans réelle coopération nous ne pouvons pas à bout de cette plaie mondiale. Merci aux bonnes volontés qui ont permis de mettre hors d’état de nuire ces assaillants.

  9. Ta sécurité passe par moi, la mienne passe par toi !
    Voici ce que nous devons nous mettre en tête de nos jours avec cette histoire de terrorisme.
    Nous devons être les gendarmes l’un de l’autre et appeler les autorités compétentes en cas de problèmes. Avec l’implication de tous je crois que nous y arriverons.

  10. Les arrestations de la part de nos forces spéciales de ces derniers jours méritent nos félicitations. Cependant, le mal n’est pas encore éradiquer même si l’arrestation de Kéita souleymane et deux autres personne est de taille le grand chef Iyad est toujours dans la nature. Il faut donc que nos forces soient plus vigilantes et redoublent d’ardeur.

  11. Dans la lutte contre le terrorisme; au-delà de la coopération internationale il doit avoir la coopération au sein des nations même. Toutes les filles et les fils des différents pays doivent coopérer avec les services de sécurités et de renseignements en leur fournissant des informations pour l’avancée de leurs investigations dans la traque de ces terroristes qui se dissimulent très facilement parmi nous. Lutter contre le terrorisme n’est pas du tout aisé c’est pourquoi nous devons encourager nos forces qui déjouent de plus en plus d’attaques.

  12. Dans cette histoire de lutte contre le terrorisme; il faut mettre un plus grand accent sur la coopération internationale car pendant que des pays lutte contre ces terroristes, d’autres collaborent avec eux en leur offrant gîte, couvert et même armes. Comment cette lutte peut donc porter ses fruits?
    Les états doivent jouer franc jeu entre eux car le terrorisme ne profite pas longtemps. A bon entendeur, Salut!

  13. Chers frères africains, unissons-nous pour éradiquer le terrorisme à jamais de noter continent. Personne d’autres ne viendra combattre ces bandits à notre place tant que nous ne le faisons pas nous-mêmes.

  14. Ces terroristes ont saigné le Mali mais ils ont payés au retour grâce à nos forces de sécurité. Ces enquêteurs doivent approfondir leur mission enfin de mettre la lumière sur cette affaire.

  15. C’est évident, ce qui est arrivé au Mali peut arriver à n’importe quel pays, donc le mieux est de se donner la main et combattre ce terrorisme. Voilà l’exemple frappant le cas de la côte d’ivoire.

  16. Le Mali est vraiment gratifiée par la présence de ces pays frères à ses côtés. Tous les pays africains doivent s’unir pour combattre le terrorisme. 😀 😀 😀 😀 😀 😀

  17. Les dirigeants africains doivent montrer que l’Afrique est un et indivisible. En tant que malien je suis fier, et je les remercie pour leurs déplacements. Surtout bon séjour à ses enquêteurs ivoiriens.

  18. Il est grand temps que tous les pays de la sous-région se donnent les mains pour combattre ensemble le terrorisme. Ainsi, nous pourront vaincre ce fléau, bon vent aux enquêteurs venus de la Côte d’Ivoire.

  19. Cette attaque survenue à Bassam, notamment dans les autres pays de la sous-région vise tout simplement à nuire au développement de ces pays. Ces terroristes n’ont absolument rien à combattre ils se disent être des vrais musulmans. Tel n’est pas le cas, ce ne sont pas des musulmans ce ne sont que des bandits qui cherchent à parvenir à leurs fin en utilisant des armes.

  20. La présence de tous les pays frères en ce moment précis sur notre territoire est un honneur pour le Mali. Nous saluons le déplacement effectué par le ces enquêteurs ivoiriens, nous les souhaitons bon séjour.

  21. Le risque terroriste peut aujourd’hui aussi bien concerner le territoire national que les ressortissants et intérêts français à l’étranger.

  22. Le Gouvernement veut, ainsi, contribuer à inciter les citoyens à investir la toile pour s’opposer aux messages de haine colportés par des réseaux bien identifiés, tout en valorisant les valeurs fondatrices de la République afin de renforcer l’unité du Mali.

  23. Pour répondre à cette menace terroriste, l’État mène une action transversale qui s’inscrit dans le respect des libertés publiques avec une stratégie claire : agir en amont, c’est-à-dire détecter les individus susceptibles de basculer dans la violence et les empêcher, si possible, de passer à l’acte.

  24. Alors que la guerre contre ces organisations se joue aussi sur le champ numérique, l’objectif de cette démarche gouvernementale consiste à occuper les canaux du web pour contrer la situation quasi monopolistique des émetteurs terroristes et, surtout, pour démonter les mécanismes d’embrigadements à l’origine de centaines de départs de jeunes – voire de très jeunes – femmes et hommes pour la Syrie ou l’Irak.

  25. Les jeunes qui ont été endoctrinés et convaincus de partir sont issus de tous les départements, y compris ultra-marins, de tous les milieux, favorisés comme défavorisés, urbains comme ruraux, des centres-villes comme des banlieues.
    Alors que la pratique de l’Islam s’inscrit pleinement dans notre République laïque, elle est instrumentalisée par les terroristes qui s’en servent de prétexte et en travestissent les fondements. Ainsi, certains de nos compatriotes, sans connaissance de l’Islam et parfois issus de familles chrétiennes, juives, agnostiques ou athées, basculent dans un processus de radicalisation violente.

  26. Le but des actions de prévention est d’éviter l’endoctrinement et le basculement dans une phase de recrutement et de passage à des actes violents.

  27. La radicalisation, qui ne doit pas être confondue avec la pratique d’un Islam rigoriste, est un changement de comportement rapide qui peut conduire au rejet de la loi et à la violence. Est radical un discours qui mène le jeune à sa propre destruction ou à la destruction des autres au nom de Dieu.

  28. La vigilance concerne tout le monde et implique tous les acteurs de la vie publique, économique et sociale de notre pays. Chaque citoyen favorise l’efficacité de la mise en œuvre des mesures de vigilance définies par

  29. le projet de loi renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme est définitivement adopté le 4 novembre 2014 par le Parlement. Africain

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