Le rapt de la religieuse colombienne, enlevée mardi 7 février au soir dans le sud du Mali à Karangasso n’a toujours pas été revendiqué. Une enquête est en cours, et deux suspects ont été arrêtés mercredi soir sans qu’on n’ait de certitudes sur leur lien avec l’enlèvement.
Les forces maliennes de sécurité ont intensifié les recherches depuis mercredi 8 février, selon le ministère malien de la Sécurité intérieure et de la Protection civile dans un communiqué. Cependant, très peu d’informations sont pour l’heure disponibles.
De sources proches de l’enquête, après l’enlèvement de la religieuse dans la soirée de mardi, les ravisseurs ont pris la direction de la frontière burkinabè, sans que personne ne sache pour autant s’ils l’ont effectivement franchie. Cette direction du Burkina, distant de la frontière malienne d’à peine plus de 50 kilomètres à l’est, ne pourrait être qu’une tentative de diversion. Les ravisseurs peuvent également emprunter cette direction et décidé, ensuite, de changer de cap. Ou tout simplement de rester cachés dans la zone, chez d’éventuels complices, en attendant que l’étau se desserre. Des pistes privilégiées par les enquêteurs dont les recherches sont désormais intensifiées avec la collaboration de taille du Burkina Faso.
Actuellement, les forces maliennes continuent leurs recherches mais ne négligent aucune hypothèse, et comptent notamment sur les indications des habitants pour tenter de retrouver la trace de l’otage et de ses ravisseurs. De sources proches de l’enquête précisent que les recherches à la frontière avec le Burkina ne se font pas conjointement, mais que les forces de sécurité des deux pays communiquent et partagent leurs informations.
C’est dans ce contexte que deux personnes ont été interpellées mercredi. Elles sont soupçonnées de complicité, mais il est pour le moment impossible de savoir si ces deux individus sont réellement liés aux auteurs de l’enlèvement, ni même s’ils ont pu livrer, au cours de leurs interrogatoires, des informations susceptibles de faire avancer les enquêteurs.
En tout cas, jusqu’à nos jours, l’enlèvement de la sœur colombienne n’a toujours pas été revendiqué, pas plus qu’un autre enlèvement, survenu lui dans le nord du Mali, près de Gao, début décembre : celui de la Française Sophie Pétronin.
Youssouf Sangaré
Elle est de quelle Eglise cette soeur – là ?
Comment elle est arrivée dans cette zone? Depuis quand? Quel était son travail?
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