Soumeylou Boubèye Maiga, ancien ministre et ex-patron des renseignements maliens est de nos jours l’une des expertises les plus affinées sur les questions de sécurité dans le Sahel. Pendant plus d’une heure de temps, il a pour la première fois entretenu les journalistes maliens sur la question. Pour SBM, le Mali a les moyens de sortir de cette crise à condition d’un consensus national mais aussi d’opérer des changements stratégiques nationaux et une mutualisation des moyens entre voisins. Alors le conférencier du jour a décortiqué son sujet avec des arguments qui ont convaincu les derniers sceptiques de l’existence d’une expertise nationale malheureusement peu utilisée par le pays.
A l’entame de son projet, SBM insiste sur l’impératif de consensus national pour accompagner l’accord pour la paix au Mali, car pour lui le vocabulaire est important en ce sens que l’accord pour la paix suppose un document avec de nombreux points d’interprétations et de discussion pour aboutir à la paix. C’est pourquoi pour lui, il est crucial que dans la mise en œuvre de l’accord que l’on redimensionne les différents points dans un consensus national qui va garantir une mise en application qui n’engendre pas d’autres préoccupations dans le pays. Surtout que l’environnement international et le contexte diplomatique sont très favorables, car tous les grands pays du monde accompagnent le Mali dans cet accord. Entre temps, il faut comprendre que la zone du Sahel a des enjeux géopolitiques importants avec en silence les importantes questions de drogues, de trafic d’armes, de cigarettes de prise d’otage, d’islam politique, de ressources naturelles…
Il est important pour notre pays de comprendre les convoitises, de se protéger tout en tenant compte de l’existence des autres pays dans le cadre d’équilibre stratégique dans les relations internationales. Le renforcement de la gouvernance locale est le premier passage obligatoire pour que les populations qui ont de plus en plus d’exigence dans ce domaine participent à la chose publique. Cependant à ce niveau toute la vigilance de l’Etat est requise pour ne pas créer de la frustration dans les communautés et donner l’impression que certaines communautés sont privilégiées que d’autres, c’est l’autre vrai danger qui guette notre pays et le processus de paix. Il s’agit alors d’accroitre l’utilité sociale de l’Etat et de donner un socle institutionnel à la diversité territoriale du pays.
Pour SBM, la situation est telle qu’il y a un vrai risque d’éthérisation de notre pays, c’est pourquoi il est impératif de privilégier le territoire aux communautés. Les réponses les plus justes pour notre nation se trouvent dans un débat national qui, devant toutes les communautés, va trouver des solutions aux préoccupations dans une situation de résolution définitive des problèmes identitaires. Car si l’on n’y prend pas garde, les reformes administratives actuelles vont créer des frustrations pour ce qui est de la représentativité des communautés au sein des pouvoirs centraux. Il s’agit alors que les bases démocratiques soient uniformes et trouver des mécanismes pour une représentativité conséquente des minorités, mais dans cet exercice les minorités ne doivent pas être des privilégiés à qui l’on accorde tout, car il y a un risque de déplacer les problèmes.
Pour SBM, la nature de la menace est telle qu’il faut impérativement mutualiser les efforts et les moyens pour contrer le terrorisme. Mais cela suppose que chacun des éléments soit assez fort, il s’agit pour chacun des pays de renforcer son propre arsenal avant la mutualisation. Par ailleurs pour ce qui est de l’application de l’accord, il s’agit d’arrêter un agenda formel, pour sortir des petits arrangements et avancer.
L’autre volet important de la mise en application est aussi la prise en charge de la jeunesse qui est plus qu’un élément du dispositif. En outre la prise en charge des éléments endogènes est l’autre réalité qui n’est pas prise à sa réelle dimension, ce qui fausse quelque peu les données qui aussi contribuent à la refondation de l’Etat, qui est l’autre passage obligée pour une solution pérenne dans le nord de notre pays.
Cependant, l’ancien ministre pense qu’il n’y a pas d’alternative à l’accord pour la paix dans notre pays, il s’agit simplement d’ajuster certains paramètres pour que le processus soit un creuset pour une paix ancrée qui a l’adhésion de tous, c’est tout l’enjeu du consensus national.
A la question d’un journaliste : est-ce que vos compétences sont suffisamment utilisées par l’Etat du Mali, M. Maïga répond : ” pas suffisamment “. Pourtant à l’international SBM est de nos jours l’une des expertises les plus sollicitées sur les questions de sécurité dans la bande sahélo-sahélienne.
Youba KONATE
Si nous au Mali nous confions le reglement de la crise Malienne aux Etats qui ne cachent pas leurs convoitises pour nos richesses naturelles,nous ne devrons pas nous etonnes que cette crise soit maintenue aussi longtemps que ces faux allies n’atteindront pas leurs buts..Si ,comme d’autres le pensent,ces faux allies sont deja en train d’exploiter nos richesses naturelles,.La guerre civile interminable de la Somalie n’a-elle pas permis a certaines Nations de venir pecher des tonnes de poissons valant des milliards de dollars sur les Cotes Somaliennes sans payer un sou.De meme ,la Crise Malienne pourrait bien permettre aussi a certaines grandes nations d’entretenir la guerre chez nous et d’en profiter pour extraire nos richesses naturelles.La difference avec la Somalie,nous verrons apres leur depart les trous beants a ciel ouvert.L’expert Boubeye Maiga affirme qu’il n.y a pas une alternative a l’Accord.Je veux bien l’admettre.Encore faut-il avoir un Accord.Il y a des parties contractantes qui ne font aucun cas a un Accord auquel elles ont oppose leur signature.Elles signent ,puis elles font semblant que rien ne s’est pas.Elles continuent a chercher ce qu’elles ont dans leur tete.J’espere que l’on ne se trouve devant un cas semblable.On peut leur dire aussi : Signe,on verra apres! Puis ils recoivent des instructions contradictoires.Plus les choses durent,plus des faux arguments pourraient etre avances.Plus les choses durent,plus on espere avoir les autres parties contractanjtes a l’usure.Il s’agit de l’integrite territoriale d’une grande et Vielle Nation Africaine.Tous ces territoires ont fait partie soit des Empires du Ghana, du Mali ou Songhoi.Le Mali doit resister avec la derniere energie.Notre Gouvernement est alle demaqnder l’application du Droit International en la matiere.Le Droit a ete proclame par le Conseil de Securite et apres,la fourberie s’est installee.Tels sont les defies
a relever..
Youba, vous croyez vraiment!
Mr BOUBEYE était à la defense sous la même mandature non?
il fallait lui posé les questions suivantes:
pourquoi est il parti du gouvernement IBK?
pourquoi IBK s’est séparé de lui?
puisqu’il sait que la nation est en danger, n’est il pas judicieux qu’il offre ses services au pays sans contrepartie.
parce qu’il le doit bien au pays.
nous avons vus BOUBEYE au temps du général et nous le voyons aujourd’hui, le constat c’est qu’il s’est embourgeoiser comme tous ses copains d’antan.
S’il est patriote comme avant, il doit le montré en s’impliquant dans son domaine, ho combien utile pour la nation.
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