En relief : Législatives : le cas Kidal

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Les élections législatives se tiendront le 24 Novembre prochain sur l’ensemble du territoire national. La décision a été prise par le Conseil des ministres lors de sa session ordinaire du mercredi 18 septembre 2013. “Le collège électoral est convoqué le dimanche 24 novembre 2013, sur toute l’étendue du territoire national à l’effet de procéder à l’élection des députés à l’Assemblée Nationale”. Et, si un deuxième tour s’avérait nécessaire pour départager certains candidats, dans certaines circonscriptions à travers le pays, le vote aura lieu le 15 décembre 2013.

 

 

kidalCela veut dire que Kidal aussi sera au rendez-vous. Or la situation actuelle de cette partie du pays nous pousse à nous poser des questions sur la tenue effective de ces élections dans cette ville qui reste jusqu’à nos jours occupée par le Mnla, qui se réclame d’un Etat à part. La campagne électorale à l’occasion du premier tour a été ouverte, le dimanche 3 novembre 2013 à minuit et se fermera le vendredi, 22 novembre 2013, à la même heure. Les candidats sont déjà sur le terrain, pour charmer les populations quant à leurs voix. Presque toutes les régions sont en mouvement, sauf la région de Kidal qui, jusqu’à ce jour fait peur aux candidats.

 

 

Avec raison quand on se rappelle que le samedi 2 novembre dernier, deux de nos confrères de RFI y ont été froidement exécutés à quelques kilomètres seulement de la ville. Il faut noter que sur les 8 candidats en lice dans cette région, 4 sont du RPM. Il s’agit de Inawelène Ag Ahmed, Ahmada Ag Bibi, Aïcha Belco Maïga, Mohamed Ag Intalla, un candidat URD, Manayete Ag Mohamed et 3 candidats indépendants : Ahmoudene Ag Iknass, Sidamar Ag Akassa et Habala Ag Hamzatta.

 

Comme on peut le constater, tous sont des autochtones de l’Adrar des Ifoghas. Peut être que les élections auront lieu avec leur concours. Sinon, malgré  leur intention annoncée de libérer les sites occupés par les groupes armés, le doute persiste quant à leur désarmement. Certes, selon un communiqué de la coordination politique des groupes armés du nord du Mali (un front unifié regroupant le MNLA, le HCUA et le MAA), l’Ortm et le gouvernorat, deux sites stratégiques seront libérés au plus tard le jeudi 14 novembre en présence de la communauté internationale représentée par la Commission Technique Mixte de Sécurité (CTMS), prévue dans l’Accord de Ouagadougou du 18 juin 2013.

 

 

Aussitôt après cette annonce, des irréductibles ont organisé une marche pour exprimer leur refus de cette décision. Reste maintenant à espérer que les groupes armés respecteront cette fois-ci leur parole quand on sait qu’ils nous ont trop habitués à des surprises de dernière minute. Et que vivement tous les candidats aux législatives puissent se rendre avec quiétude dans cette ville.

Clarisse NJIKAM

                                                                     

 cnjikam2007@yahoo.fr

 

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