AQMI –GATE, ainsi pourrait-on qualifié le jeu auquel la France se livrerait désormais dans le sahel, à l’image du scandale de « IRAN-Gate » consécutif à la livraison d’armes par l’administration américaine à l’Iran dans les années 70.
Avec la mort de Ben Laden, les choses s’accélèrent et se compliquent pour la France et ses otages se trouvant entre les mains d’Al Qaida au Maghreb Islamique. Dans le feu des actions menées par Al Qaida au Pakistan, la France chercherait une solution qui peut être désastreuse pour la bande sahélo-saharienne. Une source mauritanienne a affirmé que la France tente d’aider la nébuleuse ç se procurer des armes en provenance de la Libye en échange de la libération des otages auparavant conditionnée au payement par Paris d’une rançon de 90 millions d’euros.
L’information a été rapportée par une source mauritanienne, citée par un média de ce pays et relayée par plusieurs journaux dont le quotidien Algérien « Le temps d’Algérie ».
En effet, cette source mauritanienne serait en possession des informations prouvant que la France tenterait de négocier avec Al Qaida au Maghreb Islamique pour libérer ses ressortissants du joug d’AQMI. Et cela en échange avec des armes.
Il faut rappeler que la nébuleuse d’AQMI a exigé la somme de 90 millions d’euros et le retrait des militaires français d’Afghanistan pour la libération des otages français.
Sachant que le retrait des troupes militaires était un vœu de Ben Laden (tué en ce début de mois de mai), alors la France tenterait de jouer une autre carte avec la nébuleuse.
En clair, pour cette source mauritanienne citée par les médias, la France sait que c’est avec l’argent provenant du paiement des rançons qu’Aqmi paye ses armes.
Ainsi la France a trouvé une parade pour ne pas remettre de l’argent à la nébuleuse et obtenir la libération de ses ressortissants pris en otage par AQMI.
«Cette solution consiste en l’alimentation, pour l’équivalent de 90 millions d’euros, d’AQMI en armes circulant en Libye, en vue d’une prochaine libération des otages sur la base de ce marché», explique la source mauritanienne.
Si les déclarations n’ont pas été confirmées, elles n’ont pas non plus été démenties. Elles constituent, à l’heure actuelle une véritable source d’inquiétude pour les pays de la région sahélo-saharienne.
D’autant plus, qu’une source sécuritaire malienne informe qu’un nouveau convoie de véhicules remplis d’armes, en provenance de la Libye, vient de rentrer au Mali.
Baba Ahmed