Embuscade au Niger: le chef jihadiste Abou Walid al-Sahraoui pointé du doigt

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Des soldats nigériens patrouillent près d'Ayorou, au nord-ouest de Niamey, dans la région Nord-Tillabéry, au Niger. (Photo d'illustration) © ISSOUF SANOGO / AFP

Après l’embuscade tendue à des forces spéciales nigériennes et des soldats américains à la frontière du Mali mercredi 4 octobre, le bilan est désormais de cinq soldats nigériens et trois américains tués. Deux soldats américains blessés ont été évacués en Allemagne. Pas de revendication à l’heure qu’il est mais les regards se tournent principalement vers un homme : Abou Walid al-Sahraoui, un Malien, dissident du mouvement Al-Mourabitoune.

Abou Walid al-Sahraoui ne revendique que très rarement ses attaques. Ce n’est pas un communicant doté d’un réseau qui fait la promotion de ses faits d’armes mais c’est lui qui est indexé depuis plusieurs mois, par les autorités nigériennes, quand on parle d’attaque dans la région de Tillabery.

Ce Malien, dissident d’Al-Mourabitoune, une des katibas d’Aqmi (al-Qaïda au Maghreb islamique), est un ancien dirigeant du Mujao qui occupait la ville de Gao en 2012.

Allégeance au groupe EI

Aujourd’hui, Abou Walid al-Sahraoui a prêté allégeance à l’organisation Etat islamique (EI) même si certains doutent de ses liens avec l’organisation.

Il opère dans la zone d’Ansongo et Ménaka, au Mali, mais il mène aussi, depuis un an, des attaques au Burkina et au Niger.

Quand il passe la frontière, sa zone de repli c’est la localité malienne d’Akabar, précisément là où les militaires américains et nigériens sont tombés dans une embuscade mercredi 4 octobre 2017.

« Ce sont les seuls à agir dans la région de Ménaka »

Combien d’hommes constitue le groupe d’al-Sahraoui ? Difficile de savoir. Selon certaines sources, il aurait une quarantaine d’hommes avec lui mais d’autres acteurs de terrain parlent d’un groupe beaucoup plus conséquent. « Ce sont les seuls à agir dans la région de Ménaka », précise un fin connaisseur de la zone.

Quels qu’ils soient, les assaillants de mercredi étaient, en tout cas, assez nombreux et équipés pour tendre une embuscade à une trentaine de militaires nigériens et américains confondus.

Une minute de silence a été décrétée par le président Issoufou à la mémoire des soldats tombés au nord du Niger et de toutes les victimes du terrorisme.

 Par RFI Publié le 06-10-2017

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