Education : Les enfants des déplacés dans le dénuement

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Les déplacés installés à Niono sont préoccupés par la scolarisation de leurs enfants en plus de vivre dans des situations précaires entre besoin de nourriture, d’habits, de toit. Les enfants étudient dans un inconfort hors norme. Assises sur des briques en plein air sous un soleil que seul le dynamisme et le courage peuvent pousser à apprendre.

 

 

Situé à l’entrée de Niono, au bord du goudron, il est 10h, les enfants du camp sont installés sous un palmier qui ne couvre que le tiers de la classe. Le soleil est déjà au zénith, les élèves assis sur des briques de ciment d’autres sur le sable. Dynamiques et courageux sont ces enfants qui à chaque exercice, claquent les doigts en chantant la phrase que tous les élèves connaissent ‘’Moi monsieur’’ et l’autre main pour protéger leur visage du soleil.

Un jeune, un peu instruit, du camp fait office de professeur et partage avec les enfants le peu de notion que lui-même a acquise.

Cette idée d’installer une classe a été initiée par deux leaders du camp, Hassane Ag Sidy et Takha. ‘’C’est parce qu’il n’y a pas eu de place dans l’école fondamentale la plus proche que nous avons initiée. Non seulement ils seront instruits, mais aussi ils pourront être protégés des accidents comme nous sommes à proximité du goudron’’, expliquent-t-ils.

Takha fait savoir que l’éducation est l’un des socles du développement. Selon lui, peu importe leur situation de vie, les enfants ne doivent pas être privés de ce droit essentiel. ‘’Nous avons coupé du bois et balayé un grand espace, nous essayons de construire un hangar pour que les enfants puissent être à l’abri du soleil’’, ajoute-t-il. Il fait aussi savoir que des gens sont venus leur proposer de construire un jardin d’enfants, mais que ces personnes ont juste amené du sable et que depuis ils n’ont plus fait signe de vie. ‘’Ce n’est pas seulement le sable qui va se construire tout seul, il faut des moyens financiers, nous pouvons nous-mêmes fournir la main-d’œuvre”,

Les autorités locales doivent assumer leurs parts de responsabilités et chercher des partenaires pour assurer à leurs enfants un avenir un peu meilleur.

Oumou Fofana

(envoyée spéciale)

 

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