Du nouveau dans l’affaire du cargo de la drogue découvert calciné à Tarkint :Le cerveau présumé du trafic, un Français résidant au Mali, interpellé lundi par la Sécurité d’Etat

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Après une enquête menée dans la plus grande discrétion mais avec détermination, comme cela sied à la profession, la Sécurité d’Etat vient de mettre la main sur le présumé cerveau du réseau international de trafic de drogue qui a défrayé la chronique à la faveur du crash d’un avion cargo, supposé contenir de la cocaïne, dans la localité de Tarkint, cercle de Bourem, région de Gao. C’était en novembre 2009. Le suspect s’appelle Eric Vernay. Il est de nationalité française, réside au Mali depuis de longues années, est domicilié à Torokorobougou, en commune V du district de Bamako. C’est sous son adresse et avec la collaboration d’une société dénommée African Air Assistance (AAA) que le Boeing 727-200 a été affrété vers le Mali.

Bref rappel des faits. En novembre 2009, un mystérieux avion cargo s’écrasait au nord Mali, non loin de Tarkint, localité située dans le Cercle de Bourem, région de Gao. L’affaire fait grand bruit. Le Mali est projeté à la une des plus grands journaux européens et américains.

Pour la première fois, sa partie septentrionale, vaste de 800 000 km2 recouverts de sable et inhabités dans sa majeure partie, apparaît sur la carte mondiale de la circulation de la drogue. L’idée surgit que le Mali, singulièrement dans cette immense région désertique qu’il partage avec le Niger à l’est, la Mauritanie à l’ouest, l’Algérie au nord, peut être un pays de transit de la drogue vers l’Europe via le Maghreb.

Devant la mauvaise publicité faite à notre pays, le président ATT décide d’ouvrir une enquête, de faire éclater la vérité et, s’il y a lieu, de sanctionner d’éventuels coupables.

Elle sera diligentée par la Sécurité d’Etat. Ce service de renseignement directement rattaché à la présidence de la République va s’évertuer, comme l’araignée, à tisser sa toile, silencieusement et méthodiquement, pour attraper sa proie.

Celle-ci viendra sous les traits d’un certain Eric Vernay. Il est de nationalité française. Il est domicilié à Torokorobougou, quartier populeux de la rive droite, en commune V du district de Bamako. Il est désigné comme le cerveau présumé du réseau international de trafic de drogue dont l’avion s’est crashé à côté de Tarkint et dont les occupants avaient disparu sans laisser la moindre trace ; ce qui a nourri l’hypothèse que le crash était organisé et que ses auteurs ont disparu à bord d’un ou plusieurs véhicules tout terrain qui les attendaient tranquillement.

C’est le lundi 7 mars, vers 17 heures, que le sieur Eric Vernay sera alpagué par des agents de la Sécurité d’Etat (SE) qui, comme on le sait, n’ont ou ne devraient avoir ni nom ni visage. L’interpellation ou plutôt l’enlèvement-ce mot est mieux adapté à la circonstance- a eu lieu à quelques encablures du domicile du suspect après moult investigations et de longues semaines de filatures. Il a été remis à Interpol Mali.

C’est à la suite de plusieurs investigations que les barbouzes de la Sécurité d’Etat ont eu des informations selon lesquelles le cargo de la drogue était arrivé au Mali sous l’adresse de M. Vernay avec la collaboration d’une société répondant au nom de AAA (African Air Assistance). Une société, dit-on, interdite au Sénégal mais qui a pignon sur rue au Mali où l’on est prompt à accueillir le premier venu..

Selon nos informations, Eric Vernay est un Français qui réside au Mali depuis plusieurs années. Il a fait toute sa vie au Mali et son épouse travaille dans une entreprise connue de la place. Affaire à suivre.

                              Bruno D SEGBEDJI

 

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