Djihad au Sud : La SE à l’assaut d’un ennemi invisible

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djihadistes
Les djihadistes (photo à titre illustratif)

Les forces spéciales des services de renseignements sont à pied d’œuvre pour démasquer ces criminels potentiels qui avaient pris le courage d’installer un camp à Samanko, dans les faubourgs de Bamako. Mais ils ont vite fait de quitter ce maquis lorsqu’ils ont été dénoncés aux autorités sécuritaires.

 

La présence de cellules terroristes au Sud du Mali n’est plus un secret. Après des révélations sur le lien entre la cache d’armes de Samanko et les derniers attentats à Bamako, les forces spéciales maliennes ont la tâche d’étouffer dans l’œuf l’éveil de ces groupuscules terroristes du Sud. Mais avec quels moyens? En tout cas, si la réaction des services maliens de répression du terrorisme avait été rapide, l’attentat de Bamako contre le bar-restaurant «La Terrasse» n’aurait peut-être pas eu lieu.

En effet, les balles retrouvées sur les lieux de ce drame qui a coûté la vie à cinq personnes (dont trois maliens) sont identiques à celles que les services de sécurité ont récupérées à Samanko. Peu avant l’attentat sanglant de Bamako, dans le camp improvisé que les djihadistes ont abandonné, près de 200 armes à feu (des kalachnikovs) et plusieurs téléphones portables ont été saisis.

Il s’agit visiblement d’activistes affiliés au groupe terroriste Al-Murabitune dont la présence dans la capitale malienne est claire. Le patron de cette organisation terroriste, Mokhtar Belmokhtar, a revendiqué l’attentat contre «La Terrasse» dans une vidéo envoyée au site mauritanien Al Hakhbar. Les motards qui ont ouvert le feu sur le général Mohamed Abderrahmane Ould Meydou devant le domicile de ce dernier, avant de disparaître, seraient également affiliés au groupe de Samanko.

L’attentat qui a blessé Ould Meydou aurait dû servir de déclic pour lancer une opération anti-terroriste proportionnelle, mais les autorités maliennes ne semblent pas prendre la gravité de la situation. Les forces de police qui peinent à lutter contre le banditisme ordinaire ont seulement été mises en patrouilles mixtes avec d’autres forces après l’attentat contre «La Terrasse».

Par ailleurs, les populations ne sont pas mises à contribution dans la lutte contre les terroristes que poursuivent les forces spéciales maliennes. Malheureusement, on communique peu sur les numéros verts mis à la disposition des populations pour alerter la police (80 00 11 15) et la gendarmerie (80 00 11 14). Hors, les populations peuvent être d’un secours important pour les renseignements, étant donné qu’elles sont en contact avec de potentiels criminels.

Des témoins rapportent qu’ils ont pisté et tenté de dénoncer les occupants du camp terroristes de Samanko. Les habitants de cette zone, comme d’autres localités périphériques de Bamako, souffrent des agissements d’hommes armés qui font des victimes en vies humaines depuis l’année dernière. Ce serait d’ailleurs grâce à la vigilance d’un chasseur local que les premiers renseignements sur le camp terroriste ont été divulgués.

S’il se trouve qu’Al-Murabitune a déjà infiltré le Sud, il sera difficile d’en extirper les candidats au suicide. Le mouvement de l’Algérien Belmokhtar a dans ses rangs des éléments du Mujao. Ce dernier, au plus fort de la crise sécuritaire au Nord, occupait la ville de Gao en plus d’autres localités de la même région. De nombreux ressortissants du Sud, dont le fougueux prêcheur Peul Amadoun Koufa, avaient alors rejoint les djihadistes qui ont essayé de marcher sur le Sud à travers l’assaut contre Konna en 2013.

Le déplacement timide du champ d’action des djihadistes n’est pas étranger à la présence au sein des groupes terroristes de personnes maitrisant le terrain du Sud. Les aventuriers qui avaient ainsi quitté leurs localités d’origine au Sud comptent toujours dans la stratégie d’expansion des terroristes. Et Iyad Ag Ghali, l’ennemi de la paix, a encore des attaches à Bamako.

Les services maliens de sécurité doivent parer au plus pressé pour déjouer le plan de ces terroristes qui peuvent frapper de nouveau à tout moment. Bien que leurs cibles privilégiées soient des Occidentaux, le syndrome Boko Haram n’est jamais loin.

Soumaïla T. Diarra

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5 COMMENTAIRES

  1. Monsieur Soumaïla T. Diarra, quand Mouhamar Khadafi payait les imams de Bamako à au moins 50 000 FCFA par personne, qui a pris la dimension du danger qui en découlait?
    Quand le centre Nawali Djoliba de Badalabougou (madersa niveau du secondaire) se fait animer et enseigner par des professeurs et maîtres coraniques ressortissants d’Irak, du Pakistan, de l’Afganistan, de l’Egypte et de la Palestine, que y a t-il d’étonnant dans la prolifération du djihadisme au Mali?
    Quand l’Etat forment des étudiants en arabes sans débouché d’emploi, ne faut-il pas penser à créer une couche sociale d’aigris et d’escrocs?
    Quand des soit disant religieux (soufis) circulent à pied ou à moto avec des sabres ou des lances en mains dans la ville de Bamako au vu et au su des policiers et gendarmes, quoi de plis indignant.
    Quand des prêcheurs idiots comme un Bandiougou Doumbia, insultent publiquement ATT et le Président de la chambre de vote de la République, quoi de surprenant?
    Quand des pied-nus, assassinent un juge dans l’exercice de ses fonctions et installent en toute impunité un camp à Kalabougou (derrière le fleuve en face de Ségou sur la route de Farako) quoi de plus inquiétant?
    Quand au plus fort de la crise et de l’attaque de la ville de Konna, des prêcheurs de Bamako, incitent ) la guerre du djihad, où est le problème?
    Quand la communauté musulmane tord la main au Préside,t de la République (ATT) pour ne pas promulguer une loi votée par l’Assembmée Nationale sur le Code de l’Enfant et de la Famille, quoi de plus indignant?
    Qand ATT permet à Khadafi d’être imam dse la mosquée de Tombouctou pendant le Maouloud, quoi de plus frustrant?
    Les présidents courbent l’échine devant le cherif de Niono, et le mettent au centre la politique d’Etat, quoi de plus vil?
    Quand foissonnent à Bamako, des radios émettant nuit et jour et pronent la djihad, à qui la faute?
    Même pour jubiler la coupe d’Afrique de foot, les premiers responsables du departement du sport, s’genouillent devant des soufis ou des guru pour disent-ils leurs présenter se trophée, n’est pas là l’endoctrinement des jeunes joueurs et à faire naitre en eux un paradigme et une hantise de super pouvoir des religieux, n’est pas là un réel danger?
    A chacun de reflechir au lieu d’aller chercher loin chez le MUJAO ou chez Ansar dine de Iyad.
    Je ne suis pas ostraciste mais ma Patrie est en danger et les republicains doivent se reveiller.
    VIVE LA REPUBLIQUE.

  2. Il faut gérer ce dossier avec beaucoup de tacts sinon se sera le KO, ces hommes écervelés méritent d’être surveillés comme du lait sur le feu.

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