Une dizaine de terroristes, tous membres d’AQMI, ont fait leur apparition à Téghargar. Ils menacent de saboter la tenue du scrutin présidentiel.
Les mouvements terroristes AQMI, Mujao, Ansar Eddine, qui occupaient le nord du Mali ont subi de lourdes pertes à la faveur de l’offensive militaire lancée par les Français et les forces africaines. Un des chefs d’AQMI, l’Algérien Abou Zeid a même péri dans un bombardement des soldats tchadiens, d’autres chefs des mouvements terroristes notamment Mohamed Bel Mocktar des ” signataires du sang ” qui avait été donné pour mort mais qui a fini par sortir de l’ombre lors de l’attentat sur le site gazier d’In Amenas en Algérie et Iyad Ag Ghaly, sont activement recherchés par les services de renseignement de la région.
Les combattants d’AQMI et leurs alliés d’Ansar Eddine qui s’étaient fondus dans la population commencent à pointer le nez au dehors. Il y a quelques jours de cela, Iyad Ag Ghaly a été aperçu dans les environs de Kidal ainsi que certains de ses lieutenants dont Cheick Haroun et Ag Walen. Depuis quelques jours, c’est AQMI qui semble signer son retour dans la région. La nébuleuse terroriste s’est installée à Téghargar, un massif montagneux qui a toujours servi de refuge aux nombreuses rébellions que le Mali a connues. Il a aussi abrité des groupes terroristes et servi de planques pour de nombreux bandits du Sahel. Une vaste opération militaire menée par les Français a permis d’affaiblir ces illuminés et d’en tuer beaucoup d’autres. Un des combattants d’AQMI, Abu Khouzeima proche du Marocain Nabil Makoulfi, un autre chef d’AQMI a été aperçu en compagnie d’une dizaine d’islamistes.
L’objectif de ces terroristes est de saboter le scrutin présidentiel prévu le 28 juillet surtout dans les localités nord du pays. Ils auraient entrepris le recrutement des jeunes garçons et des femmes acquis à leur cause pour commettre des attaques le jour du vote. De sources concordantes font état d’une préparation d’attaques terroristes en vue de porter un coup dur au déroulement des opérations électorales dans cette partie du pays.
Les casques bleus qui auront en charge la sécurisation du processus doivent doubler de vigilance et multiplier les patrouilles pour déloger ces fous de Dieu.
Abdoulaye DIARRA