C’est aujourd’hui que s’ouvre les pourparlers inter maliens à Alger. « La délégation malienne comporte trois groupes : les membres du gouvernement, les experts et les facilitateurs. Mais parmi les facilitateurs figurent aussi des non maliens », nous précise une source gouvernementale malienne. Mais la liste de cette délégation n’est pas connue, encore moins le déroulé des négociations, leur contenu, les bases ou le plan des négociations. Nous avons été confrontés à un mur d’opacité et de flou artistique à tous les niveaux, depuis les ministères jusqu’à la primature.
Ce n’est surtout pas au ministère de la Réconciliation qu’il faut compter avoir les informations relatives à la délégation du Mali à Alger dans le cadre des pourparlers inclusifs et du dialogue inter maliens à Alger. Au niveau de ce département, on sait que le ministre Zahabi Ould Sidi Mohamed et un de ses cadres sont les seuls de la mission, en ce qui concerne ce ministère qui devrait être au cœur de la question des pourparlers. Ici on note qu’il y a d’autres départements impliqués et que la coordination est la primature, donc c’est à ce niveau qu’il y a lieu de s’adresser pour savoir exactement la composition de la délégation du Mali, nous dit-on.
Une note du ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration Africaine et de la Coopération Internationale donne la liste de la délégation gouvernementale comportant six ministres : le ministre des Affaires Etrangères de l’Intégration Africaine et de la Coopération Internationale, Abdoulaye Diop, comme chef de file, le ministre de la solidarité, de l’action humanitaire et de la reconstruction du nord, Hamadoun Konaté, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Sada Samaké, le ministre de la Décentralisation et de la Politique de la Ville, Ousmane Sy, le ministre de la Réconciliation nationale Zahabi Ould Sidi Mohamed, le ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, Mamadou Camara. On constate que le Haut Représentant du président de la République pour le dialogue inter-maliens, l’ancien Premier ministre Modibo Kéita ne figure pas sur cette liste de la délégation gouvernementale malienne. Cela n’est pas très étonnant car il n’a jamais fait mystère de son statut, refusant sur le plateau de l’Ortm (l’Interview de la semaine), la qualité de négociateur et de facilitateur. Dans sa feuille de route pour les pourparlers inclusifs inter-maliens, il est dans le box du « Collège des facilitateurs ». Cette feuille de route cite l’Algérie et le Maroc en plus de l’Union africaine, la CEDEAO et les Nations-Unies, parmi les médiateurs.
L’impréparation
Revenant à la délégation gouvernementale malienne, au-delà des ministres, quelle est la liste des autres membres de la mission ? C’est le black out et le flou artistique. Le ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, qui a dans un souci de transparence projeté d’emmener les journalistes à Alger, comme l’avait fait le négociateur de l’accord de Ouagadougou, Tiebilé Dramé en juin 2013 à Ouagadougou, a été contrarié au dernier moment par une décision venue d’en haut. N’est-ce pas un scandale, quand même l’Ortm (la presse étatique) est exclu de la mission ? Or la négociation de l’accord préliminaire, qui a permis de tenir les élections présidentielles et législatives au Mali, avait habitué les Maliens à une transparence certaine avec plus d’une dizaine d’organes de la presse nationale dans les coulisses des négociations à Ouagadougou, pendant une dizaine de jours. C’était pourtant sous la transition, alors que le Capitaine bombardé général flambait.
Carte blanche à l’Algérie
Aujourd’hui à l’heure du pouvoir élu, l’opacité commence malgré le ministre de l’Economie numérique de l’Information et de la Communication qui avait souhaité emmener les journalistes. Que cache-t-on au peuple?
Au niveau de certains départements, nous avons appris que des cadres ont été informés le lundi, qu’ils sont membres de la délégation qui devait quitter Bamako le même jour. Ils sont partis sans une réunion préparatoire et sans informations. Ils iront s’ajouter à six ministres et un Haut représentant à Alger, sans plan précis. Selon nos informations, le président IBK a donné carte blanche à l’Algérie de Bouteflika, pour gérer en toute liberté la question du nord du Mali.
Selon un diplomate au Mali connaisseur du dossier, « on veut bâcler et montrer les gens en train de parapher les papiers. Ce n’est pas le moment, il y a tout le nord occupé sauf Gao et Tombouctou. Comment va-t-on négocier avec quelqu’un qui occupe tout le territoire ? Il faut retourner d’abord à la situation d’avant le 21 mai». Bien modeste est le diplomate, quand on sait que les drapeaux des groupes armés flottent au sud du fleuve Niger, on n’est plus loin de la situation d’avant l’intervention Serval.
B. Daou
http://www.youtube.com/watch?v=KWYs4WVMx_4
Penses-tu mériter « la liste de la délégation malienne, le déroulé des négociations, leur contenu, les bases ou le plan des négociations » si Tiébilé n’avait pas été négociateur. Te remettra-t-il ces données si ce n’est pour privilégier l’organe de presse, où tu joues les basses œuvres ?
Ton passage à Ouaga, en 2013, logé, entrtenu par le contribuable t’a traumatisé. Tu as cru surfer sur des nuages, le Républicain se comparant au NYT, reporters en jet privé. Une fois que ton protecteur a été évincé, tu as perdu pied et perdu la raison. Armé de ta haine viscérale, tu es entré en croisade contre le Mali, parce qu’un Mali sans Tiébilé n’en est pas un.
Sans le savoir, tu rapportes la composition d’une délégation selon des règles méconnues chez toi : discrétion et efficacité. Des cadres informés la veille ? Ca te choque parce que tu n’as pas idée de ce que le mot signifie.
Tu es le dindon de la farce. Rêves si tu veux, mais l’ORTM est bien a Alger. D’autres organes aussi.
Je n’aime pas le Daou là.
Une plate forme du Mali ne compte pas cette fois ci; ce sont les bandits armés qui vont mettre sur table ce qu’ils veulent et nous allons marchander. C’est ce que la communauté internationale a voulu pour les négociations. Ce sont des maliens même qui ont affaibli notre gouvernement et maintenant on s’étonne que le président n’a pas de marge de manœuvre. Des journalistes comme Daou doivent être banni dans ce métier; Daou est tout sauf patriote!
Ha pour une fois le gouvernement a tres bien de planque ces journalistes, le journalisme malien n’informe pas ca desinforme. le journalisme de selon les sources concordante, les a peu pres et selon un diplomate etc.
Seuls le pouvoir et les privilèges intéressent le président, IBK n’a pas envie d’empoisonner son quinquennat avec le problème du Nord. Il veut bâcler les négociations bien sûr! Il n’a pas les moyens de son nationalisme. Mais, c’est curieux, car il est arrivé au pouvoir exactement pour la seule question territoriale sinon pour rien d’autres. Il ne faut surtout pas compter sur IBK, pour le développement économique du Mali ou la création de richesse ou d’emploi. La manière de dilapider les ressources du Pays en est la preuve. On va regretter Alpha et ATT au bout du compte.
Bonjour,
Il serait judicieux de créer une plateforme de négociation et de dialogue et qu’il y ait, en plus des collèges prévus, un collège d’experts et de personnes ressources.
Espérons que les pourparlers inclusifs inter-Maliens puissent intégrer les représentants de TOUTES les communautés de TOUTES les régions du Mali, pas seulement celles du nord du Mali.
Sans cela, on arrivera à des résultats qui seront décriés très vite et qui nous amèneront dans une instabilité notoire.
Réagissons, donc, pendant qu’il est temps en associant, dès le départ, TOUS les Maliens (jeunesse, populations dans TOUTES les régions, terroir, …) y compris les groupes armés du Nord composés de Maliens, la société civile, les forces de défense et sécurité, les religieux et les députés.
Chacun (e) a son mot à dire afin qu’on avance, TOUS, ensemble, pour une réconciliation nationale, une sécurité et une paix durables dans un Mali Un et Indivisible.
Cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
EXPERT TIC/GOUVERNANCE
Docteur Anas, j’ai cru tu fais partie de la délégation, qu’est-ce que tu fais sur Maliweb, le pays est en danger? Moi, je suis en Amérique.
Bonjour,
Merci frère Stip de votre commentaire.
J’ai écrit au Premier Ministre et au Ministre de la réconciliation nationale pour faire partie de la délégation Malienne mais on ne m’a pas répondu.
Présentement, je suis en France mais, bientôt, j’irai au Mali.
C’est dommage, j’ai l’impression qu’on fait tout pour décourager les bonnes volontés mais en ce qui me concerne, c’est peine perdue.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
E-mail: Webanassane@yahoo.com
@ Doctor.
A l’image de la “Conference de Berlin”, ce sommet n’a que deux solutions à cette crise du Mali-les tentacules du MNLA et du ses alliés-pour une paix durable: d’une part renforcer l’unité et l’intégrité territoriale du Mali ou d’autre part sonner le glas du Mali par la division de ce pays en accordant l’autonomie au fameux Azawad qui n’est pas le souhait des maliens.
Nos autorités doivent éviter à tout prix l’obscurité dans ces pourparlers inter-Maliens et doivent faire vivre le peuple souverain selon l’évolution et les circonstances du dialogue. Nous avons besoin des détails intégrales du pourparler sans ambigüités à chaque étape progressive ou régressive de la situation, surtout dans toutes les langues, demandons aux journalistes de se mettre au diapason pour inviter les analystes, les grands penseurs, les visionneurs, les experts et mêmes les partenaires à décortiquer les contours pour une possible orientation de l’opinion Malienne. Sachez que nous voulons une paix et une cohésion définitive, mais pas à n’importe quel prix! Que dieu bénisse le Mali
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