Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans(GSIM) a favorablement réagit à l’offre de dialogue du président malien, Ibrahim Boubacar Kéita, pour mettre fin au « conflit sanglant » qui sévit au Mali depuis sept « à cause de l’invasion de croisés français », selon un communiqué du groupe jihadiste authentifié, le lundi 9 mars par un centre américain de surveillance des sites extrémistes.
Depuis quelques semaines les autorités maliennes ont fléchit leur position quant aux moyens permettant de sortir enfin de la crise qui n’a que trop durée. En marge du dernier sommet de l’Union africaine, le président malien, Ibrahim Boubacar Kéita, a publiquement rompu avec la ligne officielle intimait l’ordre de ne pas négocier avec les jihadistes. Ce changement de paradigme dans la gestion de la crise sécuritaire est une demande populaire au Mali, où les populations pointent régulièrement du doigt l’échec de l’offensive militaire internationale depuis 2013.
Au plus haut sommet de l’Etat malien, ce revirement est un ouf de soulagement devant un ennemi redoutable d’un point de vue militaire, et qui a affligé les pires pertes à l’armée malienne ces derniers mois.
En effet, c’est tout le Mali qui attendait la réaction des chefs jihadistes locaux, Iyad Ag Ghaly, leader d’Ançardine et Hamadoun Kouffa, le patron de la Katiba Macina, très actifs au centre du Mali, à l’offre de négociation du président Kéita pour abréger les souffrances des populations.
C’est chose faite depuis ce lundi 9 mars 2020. Le (GSIM) s’est dit prêt au dialogue. Mais la nébuleuse conditionne le dialogue au retrait des forces internationales du Mali, notamment la France, objet d’un massif rejet au sein de la population sahélienne, qui clame de plus en plus son départ. Les autorités maliennes seraient en train d’examiner la proposition, déjà formulée en 2017, quand des organisations de la société civile avaient tenté de prendre langue avec les parrains maliens du jihad.
Au regard de la situation actuelle, le retrait immédiat des forces internationales est une hypothèse périlleuse pour le Mali et les pays du Sahel mal structurés pour faire face à la menace terroriste croissante. Au reste, le geste des jihadistes est un signe d’espoir que des négociations, autour du minimum, pourraient être menées pour permettre le retour de services dans les localités abandonnées depuis des années.
Boulo Horé