Deux semaines après l’attentat de la « Terrasse » : Qu’est-ce qui a donc changé à Bamako ?

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Mali: la vie reprend timidement son cours à Bamako
Restaurant La Terrasse à Bamako, le 8 mars 2015.
RFI/Marie-Pierre Olphand

Tout de même, les contrôles ont été renforcés devant les bâtiments publics, les hôtels, les restaurants et les lieux  le plus souvent fréquentés par les expatriés. Mais, faut-il le dire,  aucune mesure importante n’est encore prise pour rassurer les habitants de la capitale malienne. Les patrouilles de nuit sont plus ou moins visibles, mais donnent l’impression de beaucoup plus traquer des véhicules non-immatriculés qui oseraient braver l’interdiction de circuler.

Et il convient de préciser qu’en optant de déclarer la chasse aux véhicules non-immatriculés, les autorités maliennes semblent avoir fait un grand pas en arrière dans la lutte contre l’insécurité dans la capitale. Tenez : les propriétaires de ces  véhicules sans  immatriculation sont en majorité  des membres des forces de l’ordre. Avec le manque de moyens de locomotion dans leurs services, la plupart d’entre eux  s’en servent de jour comme de nuit pour pouvoir mener des missions de patrouille ou d’enquête.

Cependant,  avec la nouvelle décision prise par le gouvernent, plusieurs agents des forces de sécurité se trouvent dans l’obligation de ne pouvoir s’acquitter de leurs missions comme auparavant, obligés qu’ils sont de ne pouvoir user de leur véhicule. Que peut faire un élément des forces de sécurité dépourvu de moyen de mobilité ?

En plus,  on a l’impression que l’Etat malien se contredit quelque part en interdisant aussi la circulation les  véhicules  portant  des plaques avec l’inscription « CH » qui signifie qu’une carte grise provisoire est remise au propriétaire du véhicule, en attendant de lui confectionner la carte grise finale et de lui produire sa plaque. Une pratique qui est autorisée sur le sol malien.

En tout état de cause, il convient de rappeler que l’interdiction des véhicules non immatriculés n’est qu’un petit pas dans la lutte contre le terrorisme,  face  à une menace bien réelle. Et puis, n’oublions pas qu’à tout moment un  djihadiste peut se servir d’un véhicule volé pour commettre  sa besogne. On n’est donc pas à l’abri malgré cette mesure d’interdiction des véhicules sans plaque.

Vu sous ce prisme, il incombe aux autorités maliennes d’élargir le champ de collaboration avec le  peuple dans toutes ses composantes pour mieux combattre le mal. Pareilles mesures répressives sans être efficaces ne feront que démobiliser le citoyen lambda.

Djibi

 

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4 COMMENTAIRES

  1. Merci Hamidou rien que des manamanakans ,a situations exceptionnelles, mesures exceptionnelles l’etat doit mintenir le cap . Le chien aboie la caravane passe .On a tjs tendance a incriminer le 🙁 gouvernement ,et vouloir negocier toute ses decisions Maliennes,Maliens nous ne devons pas reclamer le changement et refuser de changer nous meme. 🙁

  2. cet article est nul les forces de l’ ordre d’un pays respecté ne doivent pas conduire des véhicules non immatriculés au service d’une nation. c’est une honte

  3. rien que des manamanakan,si tu n’est pas bien renseigné, éviter de dire du n’importe quoi

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