Déploiement de la force du G5 Sahel : Le temps donne enfin raison à ATT

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Roch Marc Christian Kabore, Ould Abdel Aziz, Emmanuel Macron, Ibrahim Boubacar Keita, Idriss Deby et Mahamadou Issoufou ce 2 juillet 2017 à Bamako. © REUTERS/Luc Gnago

Onze ans après c’est-à-dire en septembre 2006 l’appel du président Amadou Toumani Touré et qui est tombé dans les oreilles des sourds à l’ensemble des chefs d’Etats du Sahel à une conférence Sahélo-saharienne pour la paix et le développement, le temps vient de lui donner enfin raison. Face à la dure réalité du terrorisme ambiant, les chefs d’Etats n’avaient plus de choix aujourd’hui pour faire face à cette grave menace en témoigne la tenue du sommet du G5 Sahel à Bamako le 2 juillet 2017.  Voici ce que le héros du 26 mars 1991 disait dans une interview accordée à un journal français Libération en octobre 2006.

En effet tout est parti avec l’éclatement de la rébellion le 17 janvier 2012,  ATT avait subi toutes sortes de mensonges, de dénigrements et de diffamations qui le rendaient totalement responsables de cette crise sécuritaire. Pire  le natif de Mopti fut taxé d’être le chef rebelle par les femmes militaires qui ont été reçues à Koulouba à l’époque (dont certaines femmes se sont révélées plus tard être des militantes d’un grand parti de la place). Et d’autres responsables politiques vont pousser l’outrecuidance jusqu’à déclarer qu’ATT a ‘’vendu’’ le Nord du Mali à AQMI pour se remplir les poches comme s’il était un misérable dans ce pays. Du coup les ennemis d’ATT pardon du Mali ont pu intoxiquer la majorité analphabète des maliens pour faire croire que le problème du Nord du Mali n’est ni moins ni plus qu’un seul homme à savoir Amadou Toumani Touré. Comme cela ne suffisait pas, les détracteurs du héros du 26 Mars 1991 sont parvenus à intoxiquer une frange de l’Armée en la détournant des terrains de combat au Nord. Bien que l’ex-président ait déclaré qu’il est victime d’un complot international mené par le président d’alors de la France, Nicolas Sarkozy  pour avoir refusé de laisser tomber Feu Mouammar Kadhafi, président de la Libye, bien qu’il ait déclaré aux premières heures des attaques que le MNLA a des connexions avec des groupes terroristes et Jihadistes venus d’autres horizons,  l’homme n’a pas été compris et pire traité de tous les péchés d’Israël. A titre de rappel l’ex-président ATT avait toujours dit et redit la nécessité d’instaurer une coopération sous-régionale, voire internationale pour contrer la menace terroriste dans le Nord du Mali et au Sahel. Dans un entretien accordé au journal français Libération au mois d’octobre 2010, le président ATT déclarait ceci « Les forces terroristes actuelles ne sont pas au dessus de nos capacités. Il faut un plan sous régional… Je le répète, mon pays est otage et victime. Ces gens ne sont pas maliens, ils sont venus du Maghreb avec des idées que nous ne connaissons pas… Le problème, c’est le déficit de coopération régionale. Chacun se plaint du voisin, et les actions isolées sont vouées à rester ponctuelles… J’ai appelé en septembre 2006 à une conférence Sahélo-saharienne pour la paix et le développement en présence des Chefs d’Etat. Personne ne m’a écouté depuis quatre ans. Quatre années de perdue… » On se rappelle aussi que le président Touré  n’a jamais souhaité la présence militaire française au Mali car il avait foi en la capacité de l’armée malienne à lutter contre les groupes extrémistes. « Le rôle de la France doit rester dans l’accompagnement et l’appui au plan matériel et pour cela la France doit nous écouter » a-t-il ajouté.

Moussa Bamba    

                                                

 

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