Déploiement de la force du G5 sahel : Macron rassure

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Macron adoube une force des pays du Sahel contre le terrorisme
IBK et Macron

Pour l’opérationnalisation de la force conjointe du G5 sahel, le président français Emmanuel Macron a fait des fortes annonces. Touche chose qui permettra d’accélérer le déploiement de ladite force sur le terrain de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme religieux.

Au sommet du 5 sahel, le président français Emmanuel Macron est revenu sur l’engagement de son pays aux côtés des pays du sahel.

S’adressant à ses homologues du Sahel, le Prédisent Macron n’a pas fait mystère des difficultés liées à la lutte contre le terrorisme dans la région.

«Je sais le tribut payé par vos pays dans cette guerre terrible contre le terrorise et obscurantiste, et je sais également l’engagement qui est aussi le nôtre. Mon prédécesseur a fait le choix avisé et courageux de venir en défense au Mali et la région. Je fais le choix de poursuivre cet engagement», a lancé Macron.

Pour éradiquer le terrorisme, Emmanuel Macron souhaite la constance, la détermination de tous…

Pour la mise en route de la force conjointe, le président français estime que l’important est qu’elle soit opérationnelle dès l’automne prochain.

«Les  choses sont allées très vite depuis que vous avez décidé de la création de force conjointe du G5 il y’a cinq ans à Bamako. Vos militaires ont travaillé dur pour la mettre sur pieds rapidement. La France vous a soutenus dans cette démarche, de même que l’Union Africaine et l’Union Européenne. Nous nous sommes depuis quelques semaines mobilisées à New York. Nous avons veillé à ce que le Conseil de sécurité vous apporte tout son soutien. C’est l’objet de la résolution 2359 qui a été adoptée à l’unanimité le 21 juin », a-t-il expliqué.

Cependant, l’hôte du G5 sahel insiste sur la complémentarité des actions pour marquer une différence.

« Je souhaitais que la France puisse accompagner fortement le déploiement de cette force pour vous appuyer dans la mise en œuvre des ambitions et du calendrier déterminé que vous vous êtes fixés. Nous le ferons dans l’esprit de partenariat et d’exigence réciproque qui a guidé notre action depuis la création du G5 », souligne le chef de l’Etat français.

Complémentarité

 

Concrètement, précise-il, le soutien de la France aujourd’hui constituera d’abord en un soutien opérationnel aux unités : « C’est-à-dire un soutien accru de l’opération Barkhane en conseils, assistance mais surtout en accompagnement aux combats. Nous allons multiplier les missions d’assistance opérationnelle.  Soyons clairs : la force conjointe du sahel ne se substitue, ne se confond ni à Barkhane ni à la Minusma, elle vient en plus, en appui, en adjonction. C’est aussi une aide matérielle importante : 70 véhicules tactiques, du matériel de communication et d’interopérabilité des forces, du matériel de protection pour les hommes. C’est un soutien à la mise en place des centres de préparation à l’engagement opérationnel que prévaut de mettre en place le Niger, le  Burkina Faso et le Mali.

Enfin, c’est un renforcement de notre coopération structurelle. Le Sahel, c’est désormais 50% du budget de notre coopération de sécurité et de développement dans le monde.  C’est ici que se joue la sécurité du continent africain et plus largement la sécurité d’une bonne partie de notre planète y comprise l’Europe. Au totale, sur le volet militaire, c’est un effort équivalent à  plus de 8 millions d’Euro que nous consacrons d’ici la fin d’année 2017. Pour garantir un soutien dans la durée, c’est à vous (chefs d’Etats des pays du sahel) et à vos armées de convaincre que la force conjointe du G5 Sahel est efficace dans le respect des conventions humanitaires. Les résultats doivent être au rendez-vous pour entrainer les partenaires. C’est l’exigence réciproque que nous nous devons ».

En conférence de presse, Emmanuel Macron a laissé entendre que l’ensemble des pays du sahel et la France sont collectivement vigilants pour la concrétisation de l’initiative.

Samba Sow

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