La cérémonie qui était présidée par le représentant du maire de la Commune V Du district de Bamako, Modibo Traoré, a enregistré la présence de la représentante de l’Ong partenaire, MEDES SAPCOM, Mme SOW Djénéba Cissé. On notait également la présence du Coordinateur national de l’Ong MZC, Mohamed Ag Akératane.
Le don, d’une valeur de 5.123.025 Fcfa, est essentiellement composé de produits de première nécessité. Il a été réparti entre 30 familles déplacées du Nord à Bamako. Ainsi, chaque famille a pu ramener chez elle, 50 kg de riz, 1 bidon de 5 litres d’huile, 5kg de sucre et une boîte de lait Nido de 900g.
Le représentant du maire de la Commune V du District de Bamako a salué le geste noble de MZC qui lutte inlassablement en faveur des couches défavorisées de notre pays. Le geste tombe, selon lui, à un moment où les bénéficiaires en ont le plus besoin. Il a formulé des vœux pour une amélioration rapide des conditions en vue d’un retour des déplacés chez eux.
Mme Sow a surtout exprimé la disponibilité de son Ong pour la prise en charge de l’opération de consultation gratuite. Elle a aussi invité les familles à prendre toutes les dispositions pour leur présence à l’heure au lieu de la consultation.
Quant au Coordinateur national de l’Ong MZC, Mohamed Ag Akératane, il a surtout mis l’accent sur la situation exceptionnelle de conflit que traverse actuellement notre pays dans sa partie septentrionale et qui a aggravé la pauvreté et la vulnérabilité des populations. «L’insécurité alimentaire que connaît le Mali, est la conséquence d’un certain nombre de facteurs dont les sécheresses récurrentes et le conflit actuel», a-t-il soutenu.
Et de poursuivre : «Ce don aurait dû être là plutôt, parce que nous savons que vous êtes dans le besoin. Mais il fallait aller avec les procédures de décaissement de la part des partenaires».
Il faut noter que MZC est une Ong espagnole qui intervient au Mali dans les questions de développement, à l’initiative des femmes et des hommes dont la motivation profonde est la lutte contre la pauvreté, la protection des droits humains et la promotion de l’équité du genre. Comme l’indique d’ailleurs son sigle en espagnol: Mujeres en zona de conflicto (femmes en zone de conflit).
«Toutes nos actions sont planifiées en nous appuyant sur l’aspect genre et à partir de cette orientation, nous appuyons les femmes, car elles constituent le groupe le plus vulnérable des communautés et elles sont également le groupe qui a le plus besoin que soient résolus ses besoins les plus immédiats ainsi que ses contraintes stratégiques», a soutenu le Coordinateur. Dans les pays en conflit, MZC considère que ce sont les femmes qui souffrent le plus. «Nous considérons donc qu’appuyer les femmes, est la forme la plus directe de satisfaire les besoins des populations en général, car ce sont elles qui, en accomplissant la triple fonction reproductive, productive et communautaire, portent le plus de fardeau de l’économie familiale», a-t-il expliqué.
À l’en croire, au Mali, MZC intervient actuellement dans les régions de Koulikoro, Sikasso, Tombouctou, Gao et le District de Bamako. Elle soutient le développement rural, le renforcement des capacités des femmes pour l’accès à un emploi durable, le renforcement du tissu productif rural à travers des organisations féminines, le renforcement de l’autonomisation des femmes et de la société civile…
Sidi DAO