Le Niger a annoncé ce dimanche 17 novembre que ce réseau de trafiquants comprenait des policiers, des chauffeurs et propriétaires de véhicules. Ce démantèlement fait suite au drame d’octobre lorsque 92 migrants sont morts de soif dans le désert proche de l’Algérie. Ce coup de filet a été opéré par les forces de défense et de sécurité à Agadez et Arlit, les deux principales villes du nord du pays et principaux points de transit des ouest-africains vers l’Algérie, la Libye et l’Europe.
L’électrochoc, ce fut ces cadavres de 92 migrants. Il s’agissait de femmes et d’enfants pour la plupart, retrouvés le mois dernier dans le désert, non loin de la frontière algérienne, morts de soif et de faim.
Le gouvernement du Niger a donc décidé de donner un gros de pied dans la fourmilière…Ainsi une trentaine de personnes soupçonnées d’appartenir à des filières d’immigration clandestine ont été arrêtées.
Des policiers ont également été interpelés.
La complicité de plusieurs policiers
Massoudou Hassoumi ministre de l’Intérieur le confirme : « Des policiers, ils fermaient les yeux. Ils étaient ancrés dans le trafic, en complicité avec les trafiquants. C’est un rapport interne de la police qui nous a permis de révéler l’ampleur du trafic et d’identifier les trafiquants. Il y a quelques brebis galeuses. Elles ont été identifiées et arrêtées par la police. »
Ce coup de filet opéré à Agadez et Arlit, les deux principaux points de transit des migrants ouest-africains vers l’Algérie, la Libye et l’Europe démontre la volonté des autorités nigériennes de lutter contre ces réseaux. Mais la vraie réponse,admet le ministre nigérien de l’intérieur, elle n’est pas policière mais plutôt économique. Car il s’agit avant tout de fixer des migrants en quête d’un mieux-être, dans leur propre pays.
Massoudou Hassoumi
Ministre nigérien de l’Intérieur Nous avons démantelé deux filières.(…) Et nous avons aussi fermé toutes les maisons d’internement(ndlr)des réseaux d’immigrants clandestins. |
Par RFI