Des hommes armés à bord de plusieurs véhicules ou sur des mobylettes sont régulièrement aperçus dans plusieurs localités de la zone office du Niger. C’est la peur au ventre.
Mercredi 30 novembre, les populations des villages de Kokeri, Farimaké ont pris peur toute la journée après avoir aperçu un groupe d’hommes armés à bord de véhicules et sur des motos. « Nous les avons aperçus non loin du village. Ils roulaient à toute vitesse et sont montés vers Mena». Ces informations sont d’un habitant du village de Sanamandougou, joint au téléphone, dans la zone office du Niger, à une trentaine de km de Ségou.
Le jeudi 1er novembre 2017, des fidèles du village de Kourimary en se rendant aux prêches pour les festivités du Maouloud, dans un village voisin, ont à leur tour été menacés par des hommes armés. « Ils étaient enturbannés et sur des motos. Ils faisaient des vas et viens en nous contournant sans nous dire mot », a laissé entendre une autre habitante du village qui a laissé éclater sa colère. Prise de peur, la vingtaine de personnes a rebroussé chemin. Des forains de Kolokotomo ont aussi été dépouillés par un groupe de personnes sur des motos. « Quand ils sont venus, on a eu l’impression que c’est des connaissances. Dès qu’ils se sont approchés, ils nous ont pointé leurs armes en nous demandant de nous lever les bras en l’air puis ils ont pris tout ce qu’on avait comme argent et téléphones. En se retirant, deux d’entre eux nous ont averti de ne plus s’hasarder ici et de ne plus venir au marché hebdomadaire », confie une victime.
Selon un autre témoignage, une responsable de la zone Office a été menacée par un individu proche de ces terroristes. Elle a été mise en garde de ne plus se faire conduire en voiture par un chauffeur au risque de voir châtier.
Inutile de rappeler que ses mouvements d’hommes armés jouent négativement sur la paix, la quiétude et les revenus des populations du Delta central du Niger, qui semblent être de plus en plus dans le viseur des terroristes d’Amadou Kouffa et Iyad Ag Ghaly. Après avoir mis une bonne partie du nord sous une coupe réglée, les forces obscurantistes sont en train de descendre progressivement au centre de notre pays. Leur stratégie consiste visiblement à freiner tout effort de développement en ce sens que la zone office du Niger à la principale zone de production agricole du Mali. C’est aussi un lieu de confluence des bailleurs de fonds et autres investisseurs pour la mise en œuvre de projets agricoles.
Face à la menace accrue d’hommes armés, les populations des villages concernés exhortent les autorités à accentuer leur présence et à multiplier les patrouilles dans les zones où les terroristes pointent le plus souvent leur nez. La mise en place d’un mécanisme sécuritaire diligent est plus que nécessaire afin de mettre hors d’état de nuire ces bandits.
Dans le village de Sanamandougou qui a également connu plusieurs tentatives d’attaques dont le plus récent a été perpétré contre le Complexe agricole industriel (CAI) du Groupe Kéita, les populations attirent l’attention des autorités militaires sur le renforcement de la sécurité et surtout la vigilance sur les mouvements des personnes et de tout individu suspect. Ce genre de dispositif peut s’avérer payant et éviter des situations malheureuses comme l’enlèvement d’il y a deux du président du tribunal de grande instance de Niono, Sounkalo Koné. Un acte qui n’a été jusque-là officiellement revendiqué par aucun groupe terroriste, comme le font généralement les auteurs de ce genre de kidnappings.
Ces multiples attaques peuvent être aussi des agissements de simples bandits, qui profitent de l’insécurité ambiante pour rançonner de paisibles citoyens. Quel qu’il en soit, il est temps de prendre les taureaux par les cornes.
A.S./Maliweb.net
LES populations vivent la peur, Pourquoi y prendront pas des armes ils sons plus nombre que ces criminels .
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