La criminalité juvénile prend de l’ampleur notre capitale. Même s’il n’est pas aisé de trouver des chiffres sur le phénomène, les différents actes criminels posés par des enfants par endroits au niveau du district appellent à une réflexion. Le premier cas dont nous avons eu connaissance a eu lieu le vendredi 31 janvier dernier à Dar Salam dans l’après-midi. Selon les témoins qui ont assisté à la scène, un jeune garçon qui faisait partie d’un groupe d’écoliers revenant de l’école du camp de garde a mis le feu les pailles d’un charretier. Ces herbes sèches sont destinées aux fabricants de paillasse. Le malheureux a été alerté par une dame qui a aperçu le feu sur la charrette.
Selon les témoins, le jeune qui était muni d’un briquet a alerté ses camarades avant de commettre l’acte. Après le forfait, les enfants ont pris la fuite. Mais le charretier a réussi à mettre la main sur un jeune enfant qui a affirmé qu’il n’était pas l’auteur. Selon notre interlocuteur, les renseignements reçus sur le jeune garçon révèlent que l’auteur de cet incident serait le fils d’un ancien repris de justice qui a fait le bagne de Kidal. Le jeune garçon, en commettant cet acte prémédité, a commis un préjudice énorme aux dépens de celui qui fait cette activité pour nourrir sa famille. Samedi 1er février dernier, un acte que l’on peut qualifier de criminel s’est aussi produit à Sébénicoro au niveau des mangueraies. Selon les renseignements recueillis sur place, ce sont des enfants qui ont provoqué l’incendie.
Pour empêcher la propagation des flammes, il a fallu l’intervention de la protection civile. Ce genre d’incident qui se multiplie dans la capitale et nous pousse à nous poser des questions.
Moussa SIDIBE