Début des opérations du G5 sahel sur le terrain avec le quart du budget : Les pays membres vont-ils tenir bon jusqu’au sommet des donateurs au mois de décembre ?

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Présentation de l'opération aux autorités civiles et militaires, le 8 novembre au PC de Niamey. © RFI/Olivier Fourt

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger qui sont l’épicentre de l’hydre terroriste, semblent prendre le taureau par ses cornes en se mobilisant pour commencer les premières opérations sur le terrain. Avec seulement le quart du budget nécessaire au bon fonctionnement du G5, les trois pays, face au péril terroriste, ont décidé de passer à l’acte avant même le sommet des donateurs prévus au mois de décembre à Bruxelles. Le G5 pourra-t-il relever  le défi de la sécurisation du Sahel ?

Grâce au plaidoyer et à la détermination de la France, les Etats-Unis, grands contributeurs dans les opérations de maintien de la paix, ont finalement accepté de mettre la main à la poche. Malgré tout, au décompte final, il y a moins de 150 millions d’euros  dans la cagnotte, sur une prévision de 423 millions. C’est fort de ce constat que trois pays sur les cinq  membres du G5 ont décidé de mobiliser leurs troupes sur les théâtres des opérations avec les moyens de bord, afin de montrer à la face du monde leur détermination. Il s’agit du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Quant au Tchad et à la Mauritanie, ces deux pays ne semblent nullement presser, parce qu’ils ne sont pas au cœur de l’action terroriste, comme les trois pays sus-cités, même si à la frontière tchado-nigérienne, il y a Boko Haram. La Mauritanie et le Tchad doivent comprendre que c’est dans l’union qu’on arrivera à bout du terrorisme. Pour rappel, si les Etats Unis ont finalement accepté de contribuer c’est parce que quatre de leurs militaires sont tombés  au Niger, comme pour dire que le terrorisme ne connait ni race, ni frontière, il peut frapper n’importe qui et n’importe quand. Alors, les pays donateurs doivent comprendre que la lutte contre le terrorisme au Sahel n’est pas l’affaire des seuls pays sahéliens, mais celle de tous. Ce bel exemple de courage des trois pays du G5 doit être salué.

En somme, si l’Union Africaine pouvait contribuer comme l’Union Européenne, le budget serait bouclé et c’est à ce prix seulement que l’Afrique peut se targuer d’être indépendante.

Youssouf Sissoko

youssouf@journalinfosept.com

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