Crise sécuritaire, assassinat des populations civiles au Nord, conflit intercommunautaire… La France pointée du doigt, “Jiriba Koro” ces actes qualifie de génocide français au Mali

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Dans le cadre de sa politique de mieux expliquer la grâce crise multidimensionnelle qui secoue notre pouvant même remettre en cause ses fondements et son caractère d’indivisibilité, l’organisation de la société civile dénommée ” Jiriba Koro ” a tenu, le dimanche 4 novembre dernier, à la Maison de la presse, un meeting géant. Objectif : dénoncer les morts incessantes de populations civiles au nord et centre du Mali. En effet, elle accuse l’ancienne Métropole d’être la principale responsable de cette situation. Aussi, elle invite la France à arrêter ce qu’elle qualifie de ” génocide ” dans notre pays. Les travaux étaient principalement dirigés par l’un de ses porte-parole, Siriki Kouyaté.

“Stop au génocide de la France au Mali !”, ainsi était titré le manifeste élaboré pour la circonstance. Dans la déclaration liminaire qu’il a délivrée, le porte-parole du mouvement “Jiriba Koro”, Sidiki Kouyaté, a rappelé qu’après le génocide au Rwanda en 1994, la France se lance dans une autre opération similaire au Mali.  A le croire, notre histoire avec la France est très malpropre. Car le Mali a été victime de crimes horribles. Il s’agit pour lui, entre autres, des pillages, des razzias, de la dévastation, des génocides jamais reconnus comme tels, des viols, des maltraitances, des déportations de famille, des exécutions sommaires… De sa lecture, la cruauté du colonisateur a atteint son paroxysme par l’instauration de cette criminalité de façon systématique depuis l’époque coloniale. Car, dit-il, avant la pénétration française, la population du Soudan, actuel Mali, était estimée à près de 100 millions d’habitants. A la fin de la période coloniale, celle-ci était estimée à moins de cinq millions d’habitants. “Le 11 novembre 2018, nous serons au seuil du centenaire de la fin de la fin de la 1ère Guerre mondiale. Et bon nombre des pays africains sont encore plongés dans la guerre par la convoitise des forces dispersives et le manque de courage des peuples africains à résister au barbarisme de ces derniers siècles”, a-t-il déploré. Et de poursuivre qu’après avoir enflammé la Libye en 2011, la France de Sarkozy a soutenu des organisations d’extrême violence opérant dans la criminalité transnationale pour envahir le Mali en 2012. C’est pourquoi, ajoute-t-il, les esprits les plus éveillés parlent d’une guerre de la France au Mali par l’intermédiaire des irrédentistes, des éléments de l’entreprise terroriste Azawad.A l’entendre, pour exécuter son opération de génocide, la France est parvenue à imposer des négociations qu’il juge fallacieuses entre le gouvernement malien et les éléments terroristes de l’Azawad. Pour lui, l’ancienne Métropole a manifesté cette volonté depuis le massacre de nos soldats à Aguelhoc en 2012. Car, après ces atrocités, Alain Jupé, alors chef de la diplomatie française, a même qualifié ces massacres d’avancée militaire des groupes terroristes. De son point de vue, l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger porte les germes du génocide. Pour reprendre les propos de Nicolas Normand, il dira que cet accord est une forme de prime à la violence.  Aux dires du porte-parole du mouvement “Jiriba Koro”, des massacres en cascade perpétrés dans notre pays sont loin d’être les résultats des affrontements intercommunautaires car le Mali n’a jamais connu cela avant l’arrivée de la France et de la communauté internationale sur son sol. Par ailleurs, il a dénoncé avec la dernière rigueur le processus du DDR qui, selon lui, encourage le banditisme et la détention des armes.

Notons que sur les banderoles affichées dans la salle pour la circonstance, nous pouvions lire : “Debout pour la liberté, la démocratie et le respect de la dignité humaine !”. Pour finir, il a invité la France à arrêter son génocide au Mali.                          

Boubacar PAÏTAO

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