Dans une déclaration suite au meeting organisé devant l’ambassade d’Algérie au Mali, le Collectif pour la défense des militaires (CDM) dénonce ce qu’il qualifie “d’ingérences sauvages des ministres et ambassadeurs algériens” dans les affaires intérieures maliennes.
Dans sa déclaration, le Collectif précise qu’il est membre fondateur de la Confédération des peuples de l’AES qui a initié un meeting de dénonciation pour dire “Stop et halte aux ingérences sauvages des ministres et ambassadeurs algériens” qui se sont reconvertis en véritables soutiens et complices des terroristes et leurs sponsors étrangers. A en croire le Collectif, il est aujourd’hui opportun pour chaque citoyen malien, voire de l’AES de faire stopper ces ingérences sauvages en rappelant aux uns et aux autres que l’AES est aujourd’hui debout pour la sécurisation de ses territoires. “C’est pourquoi, nous demandons aux plus hautes autorités algériennes de recadrer les intéressés afin que plus jamais de telles provocations ne se répètent. Notre pays, le Mali, n’a pas de leçons à recevoir de quiconque à plus forte raison des individus aux agendas cachés”, mentionne la déclaration. Et de poursuivre qu’il est temps que les plus hautes autorités algériennes mettent à contribution les historiens algériens afin de rétablir la vraie histoire liant les deux pays. “Pendant que notre pays fut une base arrière pour les Algériens pendant la guerre de libération, l’Algérie devient malheureusement une terre d’asile, une base arrière pour les terroristes et leurs alliés”, rappelle le CDM.
L’organisation estime que la mobilisation patriotique a pour objectif principal d’attirer l’attention des plus hautes autorités algériennes sur les agissements de certains responsables algériens dans la crise au Sahel. Avant de rassurer que seront les derniers. En marge au meeting, le Collectif a également adressé une correspondance au président algérien pour exprimer ses vives préoccupations concernant l’ingérence manifeste de certains de ses représentants dans les affaires intérieures du Mali. Reconnaissant les liens historiques et fraternels qui unissent nos deux nations, le Collectif estime qu’aucune relation, si étroite soit-elle, ne saurait justifier des attitudes perçues comme un manque de respect envers la souveraineté du peuple malien. Depuis plus d’une décennie, poursuit la correspondance, le Mali fait face à des défis complexes et graves, notamment le terrorisme international soutenu par des acteurs étrangers, ajoutant que dans cette lutte pour la préservation de notre intégrité territoriale et de notre souveraineté, le Mali a besoin de partenaires respectueux et solidaires et non à des ingérences qui pourraient le fragiliser davantage. “Malheureusement, il nous a été donné de constater des comportements troublants de la part de certains ministres et ambassadeurs algériens, qui semblent s’immiscer dans nos affaires nationales. Ces actions, perçues comme une ingérence, sont contraires aux principes de respect mutuel et de bon voisinage qui doivent régir les relations entre Etats”, déplore-t-il.
Enfin, le Collectif rappelle que toute tentative de manipulation ou d’utilisation de notre territoire comme levier pour des intérêts inavoués est inacceptable. “Nous demandons aux intéressés de faire preuve de réserve et de responsabilité, en tenant compte de l’histoire commune de nos deux pays, bâtie sur des valeurs d’indépendance et de lutte pour la dignité des peuples africains”, conclut-il.
Boubacar Païtao