Crise Malienne: le retrait de l’armée Française inquiète les populations

1

Trois mois déjà, après le début de son intervention militaire du 11 janvier, la France de François Hollande vient de retirer du sol  malien, une centaine de soldats de ses  troupes du Mali. Ce retrait suscite naturellement plusieurs inquiétudes pour les populations qui ont été sauvées in extremis grâce à la promptitude de cette intervention. Mais, pour un bon nombre d’observateurs avertis de la crise malienne, la France ne quittera pas le Mali avant de mettre de l’ordre dans le désordre malien.

 

La France a déployé plusieurs centaines de militaires au Mali. © Nicolas-Nelson Richard / AFP
La France a déployé plusieurs centaines de militaires au Mali. © Nicolas-Nelson Richard / AFP

En effet, conformément à la promesse du Président François Hollande, qui avait annoncé un début de retrait avant la fin de ce mois d’avril, une première centaine de commandos parachutistes français ont levé l’ancre cette semaine dans le nord du Mali pour  regagner la France, leur patrie. Certes, si plusieurs personnes s’attendaient à ce retrait, il n’en demeure pas moins que les inquiétudes chez les populations se creusent, malgré les succès militaires engrangés jour après jour, depuis l’entame des opérations par les forces spéciales françaises sur le terrain.

L’intervention de la France le 11 janvier, a permis non seulement de sauver le Mali, mais également d’administrer la meilleure correction qui soit aux narcotrafiquants et aux bandes d’énergumènes unis au sein d’associations terroristes ayant pour noms  Satan : Aqmi, An sardine et Mujuao. Ces groupes qui ont semé de longs mois durant en République du Mali panique et terreur ont reçu grâce à l’intervention militaire française la sanction dont les vrais Maliens ont toujours rêvé. Ces groupes, lesquels ont fait subir aux populations maliennes les pires tribulations de leur histoire, ont reçu les cadeaux qu’ils méritaient jusque dans leurs derniers retranchements.

En aucun cas les populations ne doivent accepter de boire dans la coupe des inquiétudes. Elles ne doivent  donner la moindre chance de se faire ronger par la misère de la peur, de la hantise et de l’angoisse. La France restera avec nous le temps qu’il faudra pour mettre de l’ordre dans le  grand désordre malien. Elle continuera d’appuyer notre pays. En guise d’illustration, le retrait de 100 soldats sur quatre mille. Que c’est insignifiant. Certains  trouveront les figures de style les plus humoristiques en disant qu’il s’agit de quelques grains de sel dans le fleuve.

Loin de nous, l’idée de remettre en cause la volonté des jeunes soldats maliens de défendre la patrie malienne. En revanche, à la loupe des populations, la confiance s’étiole quant à la capacité de notre  armée à assurer leur sécurité. Une armée qui a été 20 ans durant mal formée et sous équipée doit être remise à niveau pour répondre aux défis sécuritaires et  aux menaces multiformes qui se posent à elle.

Même si des retraits de certaines unités françaises devraient avoir lieu  dans les semaines  à venir, beaucoup d’observateurs pensent que c’est simplement un signal  politique, pour montrer que la France entend passer au plus vite le relais aux forces africaines pour assurer la sécurité du Mali. Selon le Président Hollande, il ne devrait plus rester en juillet qu’environ 2.000 militaires français dans le pays, contre 4.000 actuellement.

Faut-il rappeler que dès le début l’intervention de son armée, la France a affirmé que ses soldats n’avaient pas vocation « à rester durablement au Mali ». C’est dans cette droite ligne de cette recommandation que  Paris a proposé à l’ONU et au gouvernement malien de maintenir une « force d’appui » d’un millier d’hommes dans le pays. Une force « permanente », aux dires de  Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, « pour lutter contre le terrorisme ».

Cette force serait « parallèle » à celle que les Nations unies souhaitent mettre en place pour prendre le relais des troupes françaises et de la Misma Elle sera constituée d’un millier d’hommes équipés d’hélicoptères, capables d’intervenir rapidement en soutien des Casques bleus en cas d’attaques des islamistes.

Si la victoire sur les terroristes est en marche, avec plusieurs centaines de  terroristes tués, des stocks d’armes, de munitions et d’essence  détruits en grand nombre, des chefs, comme Abou Zeid, et Moctar Ben Moctar  éliminés, le territoire n’est pas entièrement sécurisé quant on sait qu’il y a encore des poches de résistance, d’où l’inquiétude des populations qui redoutent le retour des djihadistes.

Les régions de Gao et Tombouctou ont fait l’objet, la semaine dernière d’une vaste opération de ratissage pour éliminer les combattants en cabale du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).

Au-delà des objectifs militaires et sécuritaires de l’Opération Serval, la France selon des observateurs avertis ne quittera pas le Mali avant de mettre en place un Président légitime à l’issue d’élection libre et transparente. Elle s’assurera aussi de la capacité de l’armée malienne à défendre l’intégrité du territoire avant de retirer un nombre considérable de ses soldats.

B. COULIBALY

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Vive la France, vivent les soldats français! que le Bon Dieu vous accompagne. Si les soldats maliens ne sont toujours pas capable de se défendre après quatre mois de guerre accompagner des français, ils n’ont qu’à laisser les uniformes et quitter l’armée

Comments are closed.