Crise malienne : Alger favorable à un dialogue avec les rebelles du Nord

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Les djihadistes règnent en maître au Nord du Mali. © AFP

Les autorités algériennes ont discuté le 27 mai avec les chefs de missions diplomatiques européennes en poste à Alger de la crise qui secoue leur voisin malien. Le gouvernement algérien prône l’ouverture d’un dialogue avec les rebelles du Nord mais estime que l’intégrité territoriale et la souveraineté du Mali ne sont pas négociables.

Ici out le monde s’accorde à dire que l’Algérie est un acteur clé dans la région sahélo- saharienne. Beaucoup peinent à déchiffrer la stratégie politique algérienne sur la question du nord du Mali et s’interrogent sur la détermination d’Alger à lutter contre les terroristes d’Aqmi qui aujourd’hui noyautent Ansar Dine, l’un des deux groupes rebelles touaregs maliens.

Mais la politique de l’autruche est elle tenable? Alger s’est particulièrement inquiété lorsqu’en avril dernier des informations ont circulé sur la présence à Tombouctou des deux chefs d’Aqmi, les Algériens Mokhtar Ben Moktar et Abou Zaid. Alger qui s’est vu également et pour la première fois au Sahel, infligé le rapt de sept des ses compatriotes parmi lesquels le consul algérien en poste à Gao.

Si à l’avenir l’Union africaine et l’ONU envisageaient d’engager une opération militaire au nord du Mali, rien ne dit que le pouvoir algérien accepterait d’y participer.

Pour l’heure, le gouvernement algérien estime que la résolution de la crise malienne passe d’abord par la restauration d’un pouvoir stable à Bamako. Préalable aux yeux des Algériens, pour trouver une solution politique à la question du Nord. Mais cela suffira t-il?

Sur le terrain, les rebelles du MNLA et d’Ansar Dine discutent de l’avenir de l’Azawad sans parvenir à concilier leurs points de vue. Ce qui fait l’affaire d’Aqmi qui aujourd’hui contrôle en partie cette région de l’Azawad.

 

RFI / mardi 29 mai 2012

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3 COMMENTAIRES

  1. Même François hollande demande de saisir ONU le plutôt tandis que le fameux 1er ministre parle de dernier ressort la force.
    L’assemblée nationale doit s’autosaisir de la question pour ne pas laisser les mains libres à ce gouvernement qui ne présente pas le peuple et évite de tomber dans les erreurs qu’elle a commises sur les mandats de alpha et Att, caisse de résonance du pouvoir, qui vient de jeter un discrédit sur elle. Si modibo diarra, pour des raisons propres à lui ne veut libérer notre pays, pour s’éterniser au poste acquis gratuitement, la représentation nationale doit changer de cap.
    Il est urgent de faire venir la force pour sécuriser la transition mais également la force d’attente pour appuyer la guerre contre les rebelles. Nous n’avons plus de temps à la négociation, dont sait que ça va passer par Alger pour ensuite aboutir à des accords qui ne vont pas avancer la paix au mali
    (accord 2006).
    Alger demande un dialogue au mali, ce qu’il refuse pour aqmi, émanation de l’Algérie. Elle doit négocier avec aqmi et nous laisser résoudre notre guerre. Algérie a oublié les sacrifices que modibo a consentis pour sa libération. Il ne s’agit pas de dire, l’Algérie tient à l’intégrité du mali, encore faudrait-il qu’elle vienne récupérer sa bande armée laissée dans la nature, qui est aqmi.
    Algérie pense qu’elle est en paix en déversant ses terroristes sur le sol malien. Et bien, elle se trompe. Pourquoi prôner un dialogue qu’elle a refusé sur son territoire. Att, l’homme consensus est parti, le mali doit s’assumer; si nous avions pu aider l’Algérie à se libérer du joug de de gaulle, à l’époque où le mali n’a pas les moyens, pourquoi serons resté à attendre de l’Algérie. Laquelle Algérie a accusé Att de maillon faible; si elle avait tant des moyens pourquoi exporter son terrorisme sur les autres pays et dire que sa législation ne lui permet pas d’intervenir en dehors de ses frontières.
    Le mali a fait trop de concession à l’Algérie. Il faut que l’état central assume ses responsabilités.
    Le mali doit affronter son destin. La cedeao, ONU, ua, UE, tous doivent être de derniers ressorts.
    Vous voyez le Nigéria agit seul contre bokoharam, plus puissante que les rebelles au nord.
    L’armée doit taire ses divisions pour s’attaquer à libérer le nord.

  2. Sanogo… le mari de la ménagère… n’a jamais dit qu’il allait monter au combat… il a fait son coup d’Etat pour que plus jamais on n’appelle sa femme “ménagère”.

    Maintenant, c’est madame, la femme de l’ex…

    Les Nations Unies, l’Otan, la CDEAO, les Colonels Gamou, Ould Meydou, Damango et Dakouo, iront délivrer les pauvres maliens dans la détresse…. Sanogo s’en fiche… 👿 👿 👿 👿 👿 👿

    Tant qu’il lui resteront des munitions, il restera dans sa république de Kati… au milieu de ses ménagères…

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