Le Mali est sortie de la crise institutionnelle après l’élection en août du président Ibrahim Boubacar Keïta mais reste confronté aux problèmes soulevés par les populations du nord du pays, a estimé mardi le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra.
« La sortie de crise institutionnelle n’est pas toute la sortie de crise. Il faut s’attaquer aux causes profondes de la crise », a déclaré M. Lamamra à la radio publique, en réponse à une question sur la situation au Mali.
« Il est nécessaire qu’un certain nombre d’étapes soient franchies », a-t-il ajouté.
Les rebelles touaregs et arabes ont annoncé samedi qu’ils reprenaient les négociations de paix avec le gouvernement, neuf jours après les avoir suspendues unilatéralement.
« Nous avions toujours cru que la solution devait être malo-malienne. Nous avons pensé que nous avions le devoir d’aider », a dit le ministre algérien, dont le pays a mené des médiations entre touareg et représentants de l’Etat malien.
« Dans le nord, il y a des populations diverses, pas que les touaregs, il y d’autres groupes humains qui sont soumis aux affres de la vie et qui ont pu penser que la capitale était assez loin et qu’elle ne prenait pas toujours en charge leurs préoccupations », a ajouté M. Lamamra.
Il a précisé que les réformes du président Keïta prévoyaient des « mesures appropriées pour redresser ces inégalités », avec un effort de décentralisation.
Pour M. Lamamra, la situation générale dans le Sahel est « préoccupante mais pas alarmante, parce qu’elle n’est pas normale et qu’elle détourne de précieuses ressources qui auraient pu être avantageusement utilisées dans la transformation démocratique des Etats ».
La situation n’est pas alarmante parce que « le terrorisme n’a su prévaloir dans la région. Le terrorisme a pu être déjoué et l’unité du Mali a pu être préservée », a-t-il ajouté.
A aucun moment, le ministre algérien n’a évoqué l’opération française qui a chassé les islamistes du nord du Mali, même si Alger avait autorisé les chasseurs français à survoler son territoire en janvier pour aller neutraliser les groupes islamistes qui occupaient le nord du Mali.
Selon Alger , il faut s’attaquer aux causes profondes de la crise . Nous voulons savoir quelles sont ces causes profondes ? Alger est très bien placé pour savoir que les différentes autorités maliennes ont consentis d’énormes sacrifices pour la sortie de crise . Nous rappelons à Alger qu’il a été l’un des principaux médiateurs de ladite crise . D’ou les accords d’alger en 1991 . D’ailleurs , ces accords ont contribué à la fragilisation de l’État Malien . Qu’on arrête de nous distraire . Dans la forme , tout le monde peut se targuer de donner des leçons , mais dans le fond , nous savons qui est sincère et qui ne l’est pas .
UN PEUPLE , UN BUT , UNE FOI .
Monsieur RAMTANE LAMAMRA,en tant que chef de la diplomatie du grand voisin malien et de surcroit ancien chef ou président je ne sais pas du conseil de paix et sécurité de l’union africaine,il faut nous citer ces étapes que vous jugez nécessaires de franchir.
Il faut également nous(maliens) édifier sur les causes profondes que vous connaissez.
Mais je crois que Tamraset n’est pas plus proche d’Alger que Kidal de Bamako.
Le grand démocrate algérien a parlé!
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