Le Mali traverse un moment douloureux de son existence à cause des tueries des terroristes et de leurs acolytes dans la région de Mopti. Les efforts sont multipliés par les autorités mais la peur et les inquiétudes planent toujours dans cette partie du pays. Depuis sa nomination, l’actuel Premier ministre, Dr. Boubou Cissé a effectué deux voyages d’une semaine dans la région de Mopti. Avec comme objectif d’apporter les messages de paix et de réconciliation, d’expliquer le schéma du gouvernement afin que la paix définitive retourne au Mali en général et dans ladite région en particulier.
Des personnes tuées, assassinées, massacrées, des gens déplacés, laissant leurs biens, des enfants traumatisés, c’est ainsi que pourrait être décrite la Région de Mopti aujourd’hui devenue un lieu en plein désarroi. Malgré les efforts consentis par le gouvernement cette partie du pays peine à trouver le chemin de la normalité. Les ennemis de la paix sont entrain de dicter leur loi et posent des actes ignobles et barbares au vu et au su de tout le monde dont les partenaires du Mali. Le Mali souffre dans son âme et le peuple ne sait pas à quel saint se vouer. Il est rare de passer un seul jour sans qu’une personne perde la vie, ce qui fait que les tueries sont devenues le quotidien au centre. Les populations innocentes sont privées de leurs activités commerciales et champêtres. Il faut des solutions idoines et diligentes pour lutter contre la crise, sinon le pire est à envisager. Que Dieu nous en réserve !
Les autorités manquent de stratégies, certains partenaires sont incohérents
Nous pouvons dire que les autorités maliennes manquent de stratégies pour endiguer les crises au nord et au centre. Comme disaient les philosophes on ne peut diriger un pays par sentiment. Alors, si on est un dirigeant, on doit être un visionnaire en prévoyant toujours en avance les choses pour éviter le mal et les dangers aux populations. Certes, le cœur ne fait pas la guerre mais il le faut pour avoir le dévouement dans les actions profitables pour le développement et la quiétude du pays. À ce point, les autorités compétentes surtout celles des Forces armées du Mali doivent stratégiquement mener des actes pour requinquer les troupes sur le théâtre de la guerre. On constate que les tueries faites dans la région de Mopti, la non intervention de l’armée en est la cause de sa multiplication. Les partenaires à savoir la Minusma, la Barkane, la G5 Sahel disposent de milliers de soldats, de matériels sophistiqués et malgré tout ceci, les tueries prennent de l’ascension. Ce qui est d’ailleurs incompréhensible.
Des soldats aguerris, une solution pour la crise
L’armée n’est pas faite pour tout le monde. Et c’est un métier qu’il faut aimer avant d’être enrôler. Mais, nous constatons malheureusement que les jeunes sont devenus des soldats majoritairement par manque d’emplois et non par amour du métier. C’est pourquoi il y aura toujours une défaillance malgré les multiples formations qui leur sont offertes. Parce qu’un vrai soldat doit être un homme bien préparé traditionnellement, intellectuellement et psychologiquement. On ne devient pas une personnalité pour zéro, il faut un travail de longue haleine. Pour leur part, les autorités doivent offrir les matériaux de dernières générations aux porteurs d’uniformes afin qu’ils puissent jouer leur rôle régalien et protecteur du peuple. Dès fois, on constate que les autorités sans vergognes et sans pitié détournent le fonds public alloué pour l’achat des armements. D’ailleurs, ce qui explique, la sortie récente du Président de la République et son fils à avouer que les avions achetés avec une entreprise française sont cloués au sol et que le Mali a été floué à travers cet achat. Même si les enquêtes semblent être engagées afin de restituer les responsabilités de l’achat de ces engins démodés, pour punir sévèrement. Dans un pays qui se cherche, il y a des autorités qui osent faire fortune sur le dos du peuple. Ainsi, il est temps que le Mali ait un président de la République qui sanctionnera les meneurs de corruption avec la dernière rigueur. Sinon le pays n’avancera pas et nous resterons à la traine.
M.L. KONE