Crise au nord Mali : La déclaration d’Ansar Dine est un coup d’épée dans l’eau

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Des représentants du mouvement Ansar Dine participent au dialogue politique malien, à Ouagadougou, le 6 novembre 2012.
AFP

Le groupe radical AnsarDine se dit désormais prêt à dialoguer avec le gouvernement malien. Cependant les conditions decet éventuel dialogue restent encore à préciser d’un côté comme de l’autre.  Mais ce brusque retournement de veste du chef d’AnsarDine doit être pris avec beaucoup de réserve quand on sait qu’Iyad est réputé pour son caractère protéiforme.

L’Algérie a-t-elle réussi à convaincre Iyad Ag AgGhaly, le chef d’AnsarDine à couper tout lien avec Aqmi ? Ou une stratégie pour les islamistes d’Ansar Dine de divertir la communauté internationale qui l’y enjoint?

De sources concordantes, l’homme est en contact permanant avec Alger.Beaucoup d’autres sources indiquent qu’il se serait rendu plusieurs foisen Algérie. Déplacementsau cours desquels il aurait eu des entretiens avec certains responsables algériens chargés du dossier malien.Pour rappel, l’Algérie et la Mauritanie sont lesdeux pays du champ qui privilégient le dialogue avec les islamistes. C’est-à-dire ceux d’AnsarDine afin de pouvoir combattre efficacement les autres groupes islamistes armés d’Aqmi du Mujao et du Boko Haram. Ces sources précisent qu’Iyad AgGhalyserait celui qui, au fil des années, a réussi à approcher et à rallierles plus dangereux brigands de la bande sahélo-sahélienne à la cause du jihad.

Une des raisons pour lesquelles certainspays comme l’Algérie et la  Mauritanie voient en lui un élément essentiel dans la gestion de la situation. Cependant,selon certains experts,Iyad n’est pas incontournable auprès des jihadistes, même s’il venait à rompre avec Aqmi. Loin s’en faut.Dans la mesure oùAqmicompte dans ses rangs un autretouareg du nom d’Abdoul Karim Targui.Le seul touareg malien qui dirige uneKatiba (brigade combattante) au sein de la nébuleuse Aqmi.Il est moins médiatisé que son compatriote et allié d’AnsarDine, Iyad Ag Ghali, Targui est très connu des services de renseignement algériens et mauritaniens.

Et selon certaines sources, l’hommea suivi plusieurs fois, des formations en Afghanistan et au Pakistan.Il sert ce réseau « Aqmi » depuis près d’une décennie.

La délégation d’AnsarDine qui s’est rendue à Ouaga la semaine dernière, s’est réservé de prononcer le mot « charia » au cours des débats.D’après un émissaire d’AnsarDine, répondant à la question d’un confrère sur la question de la charia« ce n’est pas le moment d’en parler. On est venu tout simplement discuter avec le médiateur. Ensuite  on verra ce qu’il ya lieu de faire ».

Cette sortie médiatique d’AnsarDine n’est niplus,ni moins qu’une stratégie de plus pour détourner l’attention de la communauté internationale afin de gagner davantage du temps. Car l’intervention militaire ne serait plus désormais qu’une question de jours.Et cela avec ou sans l’accord de l’Algérie.

En tout état de cause, le gouvernement malien doit laisser de côté la tergiversation, en prenant toutes ses responsabilités pour laver l’affront qu’a subile peuple malien. En outre, le Mali ne doit en aucun cas accepter de négocier que lorsqu’il sera en position de force comme l’avait suggéré le colonel Major El Hadji Gamou, lors de la réunion retreinte du groupe de contact sur la crise malienne à Bamako.

Lassina NIANGALY

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2 COMMENTAIRES

  1. ecouter encardine risque d’etre plus pur pour le mali certes je suis pas specialiste en la matiere mais comme toute chose lorsqu’on se sente en position de faiblesse on cherche a comment destabiliser l’autre et ce ci est un exeemple

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